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Non, rien de grave.

Publié le 14 mars 2008 par Constance N

Oui peut-être que c’est mieux comme ça, dans le fond. Peut-être qu’il fallait qu’on se quitte pour devenir adultes. Peut-être que c’était le seul moyen de grandir avant de vieillir, de ne pas devenir, un jour, des vieux bébés gâtés. Peut-être qu’il le fait pour savoir un jour ce qu’aimer veut vraiment dire. Aimer ça ne veut pas dire se ressembler. Aimer ça ne veut pas dire être pareils, se conduire comme deux jumeaux, croire qu’on est inséparables. Aimer c’est ne pas avoir peur de se quitter ou de cesser de s’aimer. Aimer c’est accepter de tomber, tout seul, et de se relever, tout seul, je ne savais pas ce que c’est qu’aimer, j’ai l’impression de le savoir aujourd’hui un peu plus.

J’aurais pu choisir un des nombreux extraits déjà cités par bon nombres déjà, tant il y a de phrases et de paragraphes qui nous marquent, qui nous touchent, que l’on comprend, qui sont réalistes et qui décrivent aussi la façon dont ce livre peut nous émouvoir et nous raconter le drame de sa vie, sans dramatiser finalement. Rien de grave. Mais ça, elle ne s’en aperçevra qu’à la fin. Malheureusement comme nous tous.

Non, rien de grave.

    Rien de Grave de Justine Lévy est un livre de la fille du philosophe (et accessoirement mari d’Arielle Dombasle) du même nom. C’est aussi l’ex-femme de l’ex-compagnon de Carlita, la nouvelle chérie de Notre Président, et donc notre nouvelle Dame de France hyper sexy (et figée ?). Tu suis ? Bon voilà pour le côté people-name dropping comme Thierry A..

    Ce livre est sorti en 2004, avait déjà eu un certain succès, mais il est certain qu’avec cette nouvelle actualité, le livre est de nouveau en vu dans les rayons des librairies…

    Ce roman écrit avec une triste justesse et réalité, raconte l’histoire de Louise qui vit cette (mega) grosse dépression suite à une douloureuse séparation d’avec Adrien qui est parti avec Paula l’ex-copine de son père (quelle biAtch celle-là). On découvre alors comment elle tombe dans cette maladie de l’amour, aggravée par la prise de médocs, empirée par la claque de son mec, par cette salope de Carl… pardon Paula, et enfin comment elle ré-apprend à vivre doucement.

    On en apprend d’ailleurs de belle sur Carl… pardon Paula :

    J’étais jalouse de cette fille-là, Paula, qui sortait avec son père et qu’on avait vue arriver, genre le monde est à moi et les mecs aussi, un matin, dans la maison de Porquerolles. Il était dans son bain. Ca l’amusait que je sois jalouse. Il me disait mais mon amour, c’est ma belle-mère , tu vas pas être jalouse de ma belle-mère ! Ca me faisait rire, mais quand même j’étais jalouse, je trouvais qu’elle faisait trop la coquette, elle était avec son père mais je l’avais vue, à la plage, au café, à table, faire l’intéressante et l’innocente, minauder, draguer tous les hommes du paysage, oh comme vous êtes passionnant, ah comme vous êtes séduisant, je la trouvais belle et dangereuse avec ce visage immobile, comme sculpté dans la cire, quand elle souriait elle avait une sorte de déplacement des os qui découvrait ses dents, toutes pareilles, taillées pareilles, je la trouvais belle et bionique, avec un regard de tueuse.

    Nicolas méfies-toi.
    .
    De mon point de vue : je vous le dit franchement, je me suis reconnue bon nombre de fois. J’aurais pu comme elle, craquer, sombrer aussi dans la drogue, les amphét’, plus le goût à la vie, etc etc. Mais heureusement que je suis “trop” lucide pour me “gâcher” comme ça bêtement. Surtout quand ça n’en valait pas la peine. Mes histoires n’ont rien à voir avec la sienne, mais elle décrit tellement bien les émotions, et il faut dire que nous avons un peu le même caractère parfois, que je me reconnais facilement dans ses propos.

    Ce que j’ai aimé aussi, c’est la façon dont c’est écrit. C’est, de toute façon, très bien écrit. C’est une écriture façon “language parlé”. Tellement bien écrit que ça nous offre des tas de phrases d’auteur toutes crachées que tu peux coller un peu partout, en citation sur Facebook ou Myspace.

    Justine Lévy, elle me ressemble un peu, et aussi physiquement. C’est drôle.

    Pas obligé d’avoir été amoureux, ni même d’avoir été quitté pour lire et/ou aimer ce livre. Greg’ vous le dira mieux que moi (même qu’il y a des dessins schéma explicatif, des vidéos, et d’autres citations et tout et tout !) et d’ailleurs profitez-en pour découvrir son blog génial et super bien écrit lui aussi.

    Je me demandais comment ça allait finir tout ça, si elle allait enfin être “heureuse”. Je crois que oui, elle a su trouvé sa sérénité.

    Jamais peut-être l’écriture n’aura autant sauvé quelqu’un.

    (Patrick Besson, Marianne).

    Ca m’a fait pensé à des tas de choses, dont une : on vit tous des histoires d’amour, on aime, on dés-aime, finalement je crois qu’à chaque âge correspond son genre d’histoires. Forcément on ne recherche pas la même chose à 15 ans, à 20 ans ou à 30 ans. Et si on recherche la même chose, et bien peut-être que l’histoire ne se déroulera tout simplement pas de la même manière car on gagne en maturité, on change sa vision de la vie, de l’amour, au fil des expériences. Pour l’instant je le vois comme ça. Mais je n’ai que 24 ans.

    P.S. : Pour une fois, un peu de lecture ça fait pas de mal… et j’en profité pour changer un peu la typo qui m’énervait…

    Non, rien de grave.justine lévy, rien de grave

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