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Le choc des tribuns

Publié le 15 avril 2012 par Alex75

Jeudi 12 avril 2012 – Le choc des tribuns

Alors le dernier week-end, avant celui du premier tour, sera
marqué par des meetings, disons hors-normes, en tout cas spectaculaires, François
Hollande au château de Vincennes, Nicolas Sarkozy, place de la Concorde, ce
sera dimanche. Et puis la veille, samedi, Jean-Luc Mélenchon sur la place du
Prado à Marseille, puisqu’après un premier feu vert de la mairie, il a
finalement obtenu le feu vert, l’autorisation de la préfecture. C’est une
grande victoire symbolique, qu’a remporté Jean-Luc Mélenchon Vincennes. Il a
remis au goût du jour, le meeting en pleine ville. Le meeting entre les murs,
le meeting au cœur de la foule, le meeting à la papa. Hollande, puis Sarkozy pour
imiter Hollande, ont décidé de répondre au défi que leur a lancé Mélenchon. Ne
veulent pas se laisser intimider, distancer, démoder, ne veulent pas lui
abandonner la rue. Eux aussi sont capables de faire venir, les foules innombrables,
et chaleureuses. Eux aussi sont à même de les galvaniser. Eux aussi sont des
orateurs, des tribuns. Eux aussi aiment ça. Mais Mélenchon a des intonations de
voix à la de Gaulle, et bien Hollande imitera Mitterrand, et Sarkozy imitera
Sarkozy. Mais le défi lancé par Mélenchon, n’est pas seulement un mano à mano
viril, de gars qui en ont. Ils recouvrent un enjeu politique, idéologique. Quand
il se rend place de la Bastille à Paris, place du Capitole à Toulouse, et
samedi, au Prado à Marseille, le candidat du Front de Gauche choisit des sites
emblématiques, de la geste prolétarienne, il lit les poèmes de Victor Hugo. il
incarne entre admiration et pastiche, il tente par le verbe, de ressusciter la
dignité et la fureur d’un peuple révolutionnaire, alors qu’on est même plus
sûr, qu’il y ait encore un peuple française. comme disait Napoléon. Mais après
tout, au commencement était le verbe. Les endroits choisis par eux, ne
correspondent pas à leurs imaginaires politiques, e s’installent ni à la
Bastille, ni à République. Vincennes, eut son heure de gloire. C’est la France des
chevaliers et des cathédrales, pour installer la présidence de la République, au
château de Vincennes, avant d’y renoncer. le symbole de la réconciliation des
deux Frances, en lutte contre les oligarchies. Mais Louis XVI y a guillotiné. Mais
peu importe, le passé, pourvu que l’on ait la foule, on revient au bon vieux
trente-trois tours. Alors, à quand un meeting sans micros, avec Jean Jaurès
arranguant les ouvriers.


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