Vote!

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J’ai longtemps hésité à aborder le sujet avec vous. Mais je ne parviens plus à l’éviter. Je n’ai pas réussi à ouvrir un magazine (même féminin) ce week end, sans tomber dessus et je ne vous parle pas des journaux et autres spots de campagne… Les affiches pullulent et oui, je suis bien au courant qu’il y aura… 10 candidats dimanche prochain !

Il semblerait que l’on sache d’emblée qui passera le premier tour, mais j’aime à penser que rien n’est fait pour le second… Ca laisse un peu de suspens et ça fait monter la tension d’un côté comme de l’autre… Et non, je ne vous dévoilerai pas avec quel unique bulletin j’irai dans l’isoloir le 22 avril ou le 6 mai, car effectivement, je n’en prends qu’un seul à chaque élection, comme un regain d’écologie, je ne vais pas gaspiller du papier.

Et surtout, je n’ai pas honte de ma tendance politique, mais je ne suis pas là pour la dévoiler…

Ceux qui me connaissent savent que j’aime parler politique et qu’en général, j’y arrive sans me disputer avec mes interlocuteurs… Sauf contre indication, comme lors d’un certain repas de Noël, en famille, où j’ai bien cru qu’un des membres de la tablée allait faire une attaque, suite aux propos plus qu’extêmes tenus par l’une des convives… J’en souris encore, même si, sur le coup, la situation n’était pas très comique… Nous avons depuis, banni, rayé de la carte le sujet. Le premier à l’aborder se verra puni et privé de victuailles… plus clair que ça tu meurs…

L’affaire passée, il était facile de reconnaître que déjeuner arrosé et politique faisaient mauvais ménage…

J’ai des parents plutôt engagés, j’étais déjà à coller des enveloppes en 1981… c’était ma première présidentielle ! Je m’en souviens encore. Je ne vous dirai pas si j’ai pleuré de joie ou de peine, le soir de l’annonce des résultats, mais j’ai pleuré…

En 1988, de mémoire, il n’y a pas eu de grande surprise, on continuait dans la lignée.

Par contre, en 1995, là, il y en a eu du changement ! C’était la première fois que je votais et pour une présidentielle de surcroît. Tous mes amis votaient aussi pour la première fois. Toutes ces premières fois furent le prétexte à bien des soirées et sympathisants d’un bord comme d’un autre, avaient tous fait la fête le soir du 8 mai. Nous avions fini les bouteilles de mon anniversaire encore tout proche…

2002, tout le monde s’en souvient encore. Tout le monde se remémore encore de l’expression des visages à l’issue du premier tour, de cette « honte » d’être français, oui, quand même… un peu… Les extrêmes, quels qu’ils soient ne sont jamais bons à suivre… La preuve, les résultats du second tour… 80% pour le président sortant… Des chiffres dignes d’une république bananière…

2007, un débat droite gauche, un débat homme femme, des échos d’insultes misogynes résonnent encore à mes oreilles… Ca, non plus, ce n’était pas fameux… Pour le résultat que nous connaissons tous… Je ne vais pas repeindre le tableau du quinquennat passé, tous les journalistes politiques s’en sont déjà chargés et bien mieux que je ne saurais le faire.

Et nous arrivons au printemps 2012. Le premier candidat est en campagne depuis de longs mois et le dernier semble frais comme un gardon… Je m’amuse… J’aime suivre les débats, surtout observer les outsiders et là, je dois admettre qu’il y en a un qui sort du lot. Le nouveau coloc de la Place du Colonel Fabien a une équipe de com’ qui casse la baraque. A l’ère des twits et autres fans sur les réseaux sociaux (on en connaît quelque chose chez Biotista !), les communicants ont fait super fort. Et il semblerait que ce sera le report de ces voix-là qui déterminera le résultat de la présidentielle… Nous verrons…

Alors comme je continue de penser que voter est un droit, une bien belle liberté acquise il n’y a pas si longtemps que cela, surtout lorsque que l’on est une femme, dimanche prochain et le premier dimanche de mai, j’irai voter. Car s’abstenir, ce n’est pas s’exprimer, c’est juste faire croire que l’on a préféré profiter de son dimanche dans l’herbe verte au lieu de faire entendre sa voix !

Je vous souhaite une belle semaine… d’intenses réflexions pour décider quel nom vous glisserez dans l’enveloppe…

Vous  n’êtes pas obligé de le faire, mais pensez à ceux qui n’ont pas cette chance…