Juste un signe

Juste un signe, les enfants se ruent dans la cour de l'école. 

Chaque matin, ils retrouvent les copines, les copains pour des histoires qui ne s'arrêtent jamais. Leur vie est un jeu, il la transforme au gré de leur imagination, oubliant l'univers de leur famille, l'environnement réel du préau ou du terrain de foot, entrant aussi rapidement dans les règles de leurs enseignants.

Maman repart, tranquillement, croise d'autres parents, elle va rentrer à son domicile. Elle anime sa vie dans un atmosphère virtuel, en cherchant les tendances dans les limbes du  net. En anglais, en espagnol, en français, mais avec les moteurs de traduction, elle voyage aussi en japonais, en letton ou en suédois, vers d'autres langues. Elle a noté les mots-clés de son activité , ceux de ses précédentes recherches dans la mode. Elle scanne, scrute, surfe avec sérendipité pour trouver l'objet rare ou simplement de beaux blogs plein d'histoires, ces nouveaux médias si riches.

Parfois en reste silencieuse face à une série de photos, emportée dans une ambiance, dans une subtilité de traitements des ombres et des lumières. Elle capte la sensibilité d'un regard, celui du photographe sur son modèle, ou l'orchestration judicieuse d'une styliste. Elle décortique ses sites préférés, les féminités, ces si nombreuses facettes de mode.

copyrights L'ICONOCLASTE

Elle écrit, commente, avance dans l'écriture de ses articles. Elle vend ses mots, on lui achète ses textes, elle crée, sans plagier, s'inspirant des tendances, additionnant ses avis sur ces clichés d'ici et d'ailleurs. Elle aime cette liberté, sans contact direct, compatible avec son graphisme. Elle se sent libre.

Virtuellement libre.

Nylonement