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La e-santé créatrice de nouveaux métiers chez les professionnels de santé

Publié le 17 avril 2012 par Fabricevezin @FabriceVezin

Concernant le besoin de personnel en support pour l’utilisation des solutions à domicile

L’ensemble des projets menés montrent l’importance de la formation d’une part, mais également induit des besoins incontournables en fonction  support auprès des patients à domicile. Que cela soit au moment de l’installation de la solution, mais également au fil du temps, du personnel qualifié devra pouvoir se déplacer auprès des patients monitorés à domicile afin de régler, paramétrer les récepteurs de données et ainsi s’assurer et valider la conformité des données médicales retournées. 

Concernant la formation des personnels de santé aux technologies de la e-santé

Selon l’étude réalisée en 2011 par l’OPIIEC [1] (Observatoire Paritaire des Métiers de l’Informatique, de l’Ingénierie, des Études et du Conseil), il n’existe pas à ce jour, de poste  spécifiquement dédié à la télémédecine ou à la télésanté chez les offreurs de soins.

Le rapport indique que la formation des professionnels de santé à la télémédecine reste encore faible et informelle, se formant de façon ponctuelle à l’occasion de leur participation à un projet de télémédecine et cela sans différence de fonction actuellement occupée.

Cela s’effectue différemment selon les circonstances,
-soit le personnel était formé spécifiquement par la société fournissant le matériel ou le dispositif médical,
-soit il s’ « auto-formait » (séminaires, revues médicales, transmission de connaissances),
-soit enfin un spécialiste-télémédecine s’occupait de coordonner le projet et supprimait ainsi tout besoin.

L’étude indique n’avoir identifié aucune formation pour les professionnels de santé à propos de télémédecine spécifiquement et préconise donc, selon les spécialistes de santé interrogés, l’intégration aux études initiales de cours sur l’avènement de la technologie sur la santé.

Concernant la filière, il est également fait mention de la nécessité de la création d’un nouveau métier dédié.
Besoin corroboré par les réponses apportées dans ce rapport par les diverses structures de santé qui envisagent la création d’un poste spécifique de spécialiste-télémédecine dans leurs équipes, mais sans concrétisation ferme à ce jour.

Il est clair que la majorité des professionnels de santé devront acquérir des compétences en e-santé (technico médical, organisation…) par le biais de la formation continue que certains organismes de formations sont en train de réaliser sur les technologies de santé à destination des professionnels de santé.

Il existerait en France 20 à 25 organismes de formations dans le secteur des TIC-santé. En 2010, sur les 250 personnes qui suivaient ces formations, seulement 5% étaient des professionnels de santé (dans le cadre d’une formation continue).

L’autre axe préconisé dans le rapport, est de communiquer sur les formations existantes auprès des industriels œuvrant dans le secteur de la santé. Par exemple, un certificat de qualification professionnelle télémédecine pourrait être mis en place à destination des techniciens et des informaticiens (1/5 des emplois du secteur), ainsi qu’un processus de VAE pour les cadres du secteur.

Sans aller jusqu’à ces filières diplomantes, on peut également penser que les communautés en ligne de professionnels seront incontournables dans « la formation » des praticiens via leurs espaces d’échanges, répondant ainsi à des besoins de discussions et de collaboration entre praticiens.

Un créneau stratégique pour les labos ?

C’est certainement dans ces espaces d’échanges, que les laboratoires pharmaceutiques ont une opportunité de développer une offre de services envers les professionnels de santé, en répondant à ce besoin de formation, soit sous la forme de FMC, soit sous la forme d’apports de contenus, de coaching, d’éléments d’informations autour de l’évolution du marché de la e-santé.

Cela nécessite certainement une évolution, voir une révolution des mentalités ou du mode de fonctionnement de ces acteurs historiques de la santé en France, pour “investir” ainsi ces nouveaux champs que sont les médias sociaux pour les professionnels de santé.

Mais la bataille se joue là est c’est sans nul doute un enjeu capital pour les laboratoires que de se montrer en tant qu’accompagnateurs de changement, et d’intégrer ces nouvelles technologies et mentalités afin d’essayer de capter les professionnels au sein de leurs espaces pros.

Lieu incontournable à qui souhaite garder le contact avec leurs préoccupations professionnelles et quotidiennes, et d’autant plus important compte tenu des récentes ”réorganisations” de la visite médicale de la plupart des laboratoires pharmaceutiques.

Et vous, qu’en pensez-vous ?


[1] OPIIEC 2011 – Etude sur les technologies de l’information au service des nouvelles organisations de soins – Création de valeur engendrée par le secteur des TIC santé en France



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