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Grève à l'UQÀM, les moyens pour ouvrir les portes

Publié le 15 mars 2008 par Raphael
À l’intérieur d’une grève qui rassemble autour de 15 000 étudiants de l’UQÀM et de l'Université de Montréal, jeudi, du grabuge a provoqué l’arrêt des activités liées à la grève.
Fini les manifestations et le blocage de porte ordonne un avis émis par la cour aux associations étudiantes en grève, à la demande de l'administration.
Appuyés par le syndicat des professeurs du Collège Montmorency, les grévistes comprennent les uqamiens de sciences humaines, de science politique, d’art et de lettre, langue et communication.
Le 18 mars, une journée de levé de cours a aussi été votée par leur collègue en science de la gestion.
À cela s’ajoutent les étudiants de l’Université de Montréal en service social et en histoire, d’anthropologie, de sociologie et de littérature.
Selon l’Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSÉ), «Comme à l’UQÀM, les associations étudiantes en grève de l’Université de Montréal refusent les hausses de frais afférents imposées par leurs administrations respectives et exigent que le gouvernement mette un terme au sous-financement via un réinvestissement public massif.»
Un flop immobilier est à l’origine de cette grève. Le Devoir explique : «Commandé par l’UQÀM, l'îlot Voyageur devait s'autofinancer grâce notamment aux stationnements et aux espaces de bureaux. Or il y a eu surévaluation des revenus et sous-évaluation des investissements. S'est ajouté à cette situation un problème de gouvernance puisque la haute direction de l'Université tenait une double comptabilité du projet: les membres du conseil d'administration n'avaient pas accès aux informations qui auraient dû sonner l'alerte.»
Résultats, «Le dérapage financier de l'Université du Québec à Montréal dans le projet de l'îlot Voyageur coûtera quelque 200 millions de dollars à l'ensemble des contribuables québécois, prévoit le gouvernement. En plus, « L'îlot Voyageur tel qu'envisagé afin de répondre au déficit d'espace de l'UQÀM est mort»
Le déficit engendré par l’îlot Voyageur force une administration tenue par Québec de respecter l’équilibre budgétaire à mettre en péril certains programmes et à hausser les droits de scolarité.
Jeudi, une grève qui remonte au 11 février a pris des airs de grabuge et de vandalisme, rapporte La Presse. L’escouade tactique a dû intervenir. Étienne Guérette, porte parole de l’AFESciencesHumaines-UQÀM défend les gestes d’agression et le blocage de l’accès aux administrateurs de l’Université à une réunion. L'ordre du jour était le retour en classe forcé.
«Quand des conseils d’administration prennent des décisions derrière des portes barrées, il ne faut pas s’étonner que, pour défendre une idée de politique démocratique, des gens prennent les moyens pour ouvrir ces mêmes portes.»

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