Où placer ses mots-clés pour qu’une page web soit mieux référencée par les moteurs de recherche ? Plutôt que de répéter mécaniquement un même terme partout, mieux vaut optimiser sa position dans la page. Voici donc les emplacements stratégiques des mots-clés en rédaction web.
Ne pas répéter ses mots-clés partout
D’abord, remettons en cause une idée reçue. On considère généralement que plus un mot-clé est répété dans une page, plus la page devient pertinente pour Google. Ce qui pousse certains webmasters, notamment sur des sites e-commerce, à « bourrer » leur page d’un même mot-clé.
On trouve même des indications sur le « taux de densité » idéal, autrement dit le nombre moyen de fois où il faudrait répéter un mot-clé sur 100 mots. Cet indice tournerait entre 3 % et 5 %, autrement dit 5 occurrences du mot-clé pour 100 mots. Certains vont même jusqu’à 10 %.
Deux risques à cette stratégie de « bourrage » : faire fuir les lecteurs pour lesquels ce bégaiement devient vite illisible et faire fuir le Googlebot qui considèrera que vous essayez de le tromper. Voir à ce sujet l’article « Matt Cutts : la densité des mots clés ne sert à rien » (avec une vidéo en anglais) publiée le 3 avril 2012 sur Abondance, un site spécialisé en référencement.
Comme l’enseigne l’effet de longue traîne, il peut être beaucoup plus efficace de chercher des synonymes, d’élargir son champ sémantique et d’associer des mots variés, plutôt que de répéter mécaniquement les mêmes termes. Donc pensez certes à intégrer plusieurs fois vos mots-clés dans la page, mais de la façon la plus naturelle possible et en veillant à les placer aux endroits stratégiques.
Placer ses mots-clés dans la page
Il existe en effet des emplacements qui « pèsent » plus lourds que d’autres pour Google. Sur l’image suivante, plus l’étoile rouge est grande plus l’emplacement est important pour le référencement naturel :
Les emplacements principaux :
- L’URL (l’adresse web de la page)
- Le titre ou <h1>
- L’intertitre ou <h2>
- Les premiers mots du premier paragraphe
- La balise <title> dans les liens
- La balise <alt> ou alternative textuelle dans les images
Les emplacements secondaires :
- Les intertitres suivants ou <h3>
- Les premiers mots des paragraphes suivants
- Les mots en gras <b> ou <strong>
- Les listes <ul> (non ordonnée) ou <ol> (ordonnée)
- Les noms des fichiers jpg ou pdf
Soignez tout particulièrement le titre et la première phrase (et l’extrait rédigé sur les blogs WordPress), car ces micro-contenus peuvent être re-publiés en dehors de votre site web dans les résultats de Google, dans les aperçus de liens partagés sur les réseaux sociaux et dans les agrégateurs de flux RSS.
Remarque : tous ces emplacements ne sont pas directement lisibles à l’écran, comme les balises <title> des liens ou <alt> des images. Ce qui permet d’augmenter le taux de densité pour le robot sans pour autant bégayer pour l’internaute.
Enfin, certains CMS (Content Management Systems) proposent des champs SEO (Search Engine Optimization) pour ajouter – page par page – des méta-balises <description> et <keywords> destinées aux moteurs de recherche. Mieux vaut les remplir systématiquement, même si ces méta-balises n’ont plus la même importance qu’autrefois en référencement.
Réécrire ses URL
Vérifiez toujours la syntaxe de l’URL générée automatiquement par le CMS et réécrivez-la au besoin. Soit parce que certains CMS anglophones ont du mal à comprendre les accents français, soit parce que vous souhaitez ajouter des mots-clés dans l’URL.
Idem pour les noms des fichiers que vous intégrez dans la page (images jpg, documents pdf, textes doc). Eux-aussi ont droit à leur URL. Donc si vous ne voulez pas qu’elles soient remplies de signes cabalistiques qui n’ont aucun sens pour le référencement, supprimez les accents et remplacez les espaces par des underscores (_) ou des tirets. Exemple : nommez le fichier « notice_telephone_machin.pdf » plutôt que « la notice du téléphone Machin ».
Lire aussi l’article « Mot-clé, mot clé, mot clef, liste de mots-clés ? Comment choisir » sur le site Action-redaction.com.