Choisir son opposition …

Une fois n’est pas coutume, le billet du jour s’inspire d’un petit fais divers local directement en prise sur les élections municipales à Auxerre, ville dans laquelle le Maire sortant a été réélu dès le premier tour et ou la candidate UMP fait un score rarement égalé dans cette ville ! J’ai publié cette note dans “Journal Auxerrois“, mon édition bourguignonne.

Dans une tribune politique parue dans l’Yonne Républicaine datée du 13  mars, Guy Férez remercie les électeurs qui lui ont fait confiance. “Le scrutin a été clair” souligne-t-il en réaffirmant qu’il demeurera le Maire de tous les auxerrois.
Il devient lyrique quand il déclare plus loin : “J’ai une pensée particulière pour Dominique Mary (l’opposante UMP) qui a mené dans la dignité et le respect une campagne difficile pour elle” (dont acte) ajoutant :

“Ses réactions et ses analyses … sont à la hauteur de la place qu’elle souhaite conserver : celle de leader de l’opposition municipale“.

Cette phrase, d’une cruauté polie sans égale, vaut son pesant de moutarde !
En lisant ces quelques lignes j’avais l’impression du déjà entendu. Un vieux “routier” de la politique dont je tairais le nom, m’entretenant un jour de ces questions, m’avait surpris en déclarant : “Il importe de bien choisir son adversaire… C’est primordial en politique !” Un concept voisin de cet autre aussi savoureux : “Protège-moi de mes amis, mes adversaires je m’en charge”.
Je pense au candidat Nicolas Sarkozy, choisissant ostensiblement Ségolène Royal et la couvrant de louanges au moment des primaires au sein du PS. N’en doutons pas, secrètement, le Président formule sans doute toujours le même espoir pour demain.
Le précepte serait-il donc à prendre au sérieux ?