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"In Sickness" (The Good Wife - 2.21)

Publié le 19 avril 2012 par Shoone

The Good Wife: 2.21 In Sickness



Rah la la, sacrée Julianna. Brillante performance qu’elle livre ici, si ce n’est la plus brillante de la série. En même temps, elle avait plutôt intérêt puisque l’essentiel de l’épisode repose sur elle. Après la grande révélation des dernières coucheries de Peter, les projecteurs étaient donc braqués sur Alicia. On pouvait s’attendre à voir simplement une femme s’effondrer sous le poids de la vérité, mais ça va bien plus loin. Bien sûr Alicia est brisée par ce qu’elle apprend, mais elle passe aussi par une palette d’émotions incroyable. Dès le début de l’épisode où sa première réaction est d’immédiatement mettre Peter à la porte en lui trouvant un logement et déménageant ses affaires, alors même qu’il célèbre son élection. La réaction à la nouvelle est surprenante mais au final, c’est la plus adaptée à l’évolution du caractère du personnage. Alicia est devenue une femme forte, qui sait prendre les choses en main et faire face à l’adversité. Alicia est aussi une femme complexe et les moments où elle craque comme son retour à la maison après la rupture ou face à ses enfants, qui ponctuent les passages où elle garde une maîtrise constante d’elle-même le montrent bien. Mais c’est bien ce contrôle des émotions qui est le plus impressionnant. Il est plus facile à certains moments, comme quand Jackie ou Eli viennent la voir. Mais face à Peter, avec qui la confrontation est d’une intensité rare, c’est plus difficilement qu’elle parvient à faire bonne figure et c’est parfaitement illustré par sa volonté de fuir la discussion. Elle reprend toutefois le dessus dès le deuxième face-à-face avec lui où elle rejette chacune de ses explications ou propositions. C’est là la preuve parfaite qu’Alicia a évolué et sait quand il faut arrêter de tout tolérer et comment répondre aux coups qu’elle se prend.

Au final, mon seul regret dans toute cette histoire, c’est que Kalinda reste exclue de la révélation. Bon au fond, je le comprends, il était primordial de s’intéresser d’abord à Alicia et son refus de confronter cette amie perdue s’inscrit bien dans sa volonté de garder la maîtrise d’elle. Parce qu’en fait, c’est bien à sa relation avec Kalinda que la révélation fait le plus de mal. Elle se fiait totalement à elle et avait fini par s’attacher à la jeune femme, lui faire face est donc d’autant plus dur. Mais nul doute que cela arrivera très prochainement. Reste qu’un début de confrontation n’aurait pas fait de mal ici et en aurait rajouté à la tension ambiante. Mais c’est du détail.

La conséquence la plus inattendue de la rupture reste sinon le ralliement de Carry à Peter. Cela fonctionne d'ailleurs comme un excellent cliffhanger final. Ce twist a en effet de quoi surprendre vu le petit contentieux de Carry avec Alicia qui aurait dû a priori lui valoir le mépris de Peter. Mais les circonstances étant différentes, entre la bataille avec Alicia qui s'annonce et les conditions inacceptables pour réintégrer Lockhart et Gardener, la série trouve le timing parfait pour amener logiquement un rapprochement. Celui-ci ne manque, de plus, pas de potentiel et devrait aider à raviver l'opposition Carry/Alicia.

Au milieu de tout ça, on en oublierait presque le procès de l’épisode, opposant une administration d’hôpital à une patiente en attente de greffe défendue par Alicia. J’étais parti pour vous dire qu'on aurait pu largement s'en passer mais en fin de compte l'affaire trouve un certain intérêt dans l'épisode qui fait qu'il n'est pas frustrant de la voir entrecouper les autres intrigues. D'abord parce qu'elle sert Alicia dans sa réaction à la révélation sur Peter en illustrant son contrôle d'elle même. Puis, contre toute attente, malgré le sujet de la mourante, qui reste bien traité, le tout apporte une vraie légèreté grâce à la présence de Patti, l'avocate loquace portée avec dynamisme par Martha Plimpton. Son énergie et ses stratégies improbables et ironiques permettent ainsi un certain divertissement pour respirer au milieu des drames périphériques.


En conclusion, un des meilleurs épisodes de The Good Wife. Julianna Marguiles n'a pas volé son Emmy.


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