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Course de l’Elysée : Nicolas Sarkozy « contrôlé positif » ?

Publié le 20 avril 2012 par Kamizole

(Jour N-2) Un peu de poilade avant d’aborder des sujets autrement graves et importants. Je n’avais pu m’empêcher de pouffer de rire en lisant le titre du Nouvel Obs sur Google Actus, m’empressant d’ouvrir et enregistrer l’article que j’eus d’ailleurs le plus grand mal à retrouver tant la version Explorer de Windows sur mon nouvel ordinateur est une véritable chierie. Mais toujours aussi tenace et obstinée, je l’ai patiemment - et pourtant, Dieu sait que la patience n’est pas vertu cardinale chez moi ! - recherché dans les fichiers enregistrés à la même période. Quand j’ai lu et a fortiori enregistré un article ou une information, personne - peut-être Alzheimer ? - ne saurait les faire disparaître de ma mémoire, à moins que ce ne fût l’effet d’une sorte « d’acte manqué ».

Or donc, Denis Demonpion - journaliste de l’Obs et auteur avec Laurent Léger de "Charlie Hebdo", de l'ouvrage "Le Dernier tabou, révélations sur la santé des présidents" (éd. Pygmalion) - affirme que "Nicolas Sarkozy a pris et prend des médicaments !" (13 avril 2012)… Des médicaments, cela ne veut rien dire en soi… surtout pour une ex-infirmière. J’en prends de moins en moins. J’ai viré antidépresseurs et somnifères après avoir plongé mon nez dans le Vidal : j’ai compris pourquoi j’allais de plus en plus mal… Ma pharmacopée s’est réduite à peau de chagrin, la plupart du temps du Dafalgan quand je souffre trop de douleurs diverses, et encore, faut-il qu’elles soient vraiment cognées.

En fait (et sans jeu de mots !) il s’agirait de DHEA. Je ne sais s’il vous en souvient, mais cette molécule avait été synthétisée par Etienne-Emile Baulieu qui avait dès 1963 travaillé sur cette hormone secrétée par la glande surrénale et mis en évidence que son absence provoquait des troubles intellectuels liés à des maladies cérébrales dégénératives du type de la maladie d’Alzheimer.

J’avais lu par ailleurs au début des années 2000 qu’il préconisait en outre le recours à la DHEA pour traiter des aspect secondaires du vieillissement : amélioration cutanée, augmentation de la densité osseuse - contre l’ostéoporose - et de la libido chez la femme ménopausée. Mais il réservait ce traitement aux patientes âgées de plus de 60 ans et fit à cette époque un essai thérapeutique - en double aveugle s’il m’en souvient. Selon certains témoignages de personnes satisfaites, il s’agissait d’une véritable « pilule de Jouvence ».

Toujours est-il qu’en vente libre aux Etats-Unis - de même que la mélatonine censée combattre les effets de l’insomnie - la DHEA n’est pas autorisée en France et que tout au contraire, elle figure sur la liste des molécules interdites par les règlements sportifs parce que considérée comme stéroïde anabolisant de par son origine surrénale comme tous les corticoïdes du type cortisone et dérivés et en raison également de ses vertus défatigantes

Vous pensez bien que je me contreficherais éperdument que Nicolas Sarkozy prenne des médocs ou pas. Qu’il veuille effacer sa fatigue - « se remettre d’aplomb » - ou paraître plus jeune, c’est son problème. Mais cela devient le nôtre quand précisément il a recours à des substances interdites au vulgum pecus. Pour la simple et unique raison que ce faisant, celui qui est censé faire respecter la loi, y contreviendrait. « Sed lex, dura lex », trop d’exemples témoignant qu’il s’abstrait en permanence de la légalité.

Car bien entendu le conditionnel s’impose mais vous ne me ferez jamais croire que des journalistes tels que Denis Demonpion et Laurent Léger - qui ne sont pas des paparazzis à la recherche d’un scoop - prendraient le risque d’affirmer ces faits sans s’être entourés de suffisamment de garanties quant à leur véracité.

Mais naturellement, Nicolas Sarkozy se rebiffe grave ! Faute de temps et même d’intérêt, je n’ai pas exploré une masse d’articles, seulement ceux qui m’ont paru les plus significatifs, notamment par leurs titres.

Ainsi, il juge "grotesques" les affirmations sur ses médicaments non autorisés (Dépêche AFP 13 avril 2012) et il force le trait - tout à fait normal si l’on songe à l’origine même du nom grotesque : des ornements fantastiques découverts aux XVe et XVIe siècles dans des ruines de monuments antiques romains (appelées « grottes ») et étendu ensuite aux figures fantasques et caricaturales de certains peintres italiens de la Renaissance ou plus tardifs.

« C'est grotesque, il faut donner un médicament pour la santé mentale du journaliste qui a écrit ce livre » aurait-il déclaré sur I-télé. Vous remarquez qu’une fois de plus, tous ceux qui disent autre chose que lui sont immanquablement fous. « C’est c’ui qui dit qui y’est » ! Ajoutant, « c’est extraordinaire, on donne des médica-ments et il ne dit pas lesquels, comment »… J’admire la syntaxe au passage.

Si, précisément puisqu’il est écrit noir sur blanc qu’il s’agit de la DHEA… Mais interrogé à ce sujet, il répond « Je ne sais même pas ce que c'est, et en plus je déteste les médicaments »… Je constate une fois de plus qu’il se contente d’affirmations que personne ne peut contrôler… Fastoche ! Même si je n’en ai jamais pris, je sais ce qu’est la DHEA depuis belle heurette et je déteste les médicaments. Ce qui n’a pas empêché d’en être plus que gavée à l’hosto ou dans d’autres circonstances. Je sais surtout faire le départ entre l’absolument nécessaire et ce qui relève du simple « confort »… que j’achète sans ordonnance si je considère en avoir besoin.

Ce n’est sûrement pas moi qui creuse le trou de la Sécu : cela fait 5 ans que je n’ai pas vu un médecin ni eu recours à d’autres praticiens, etc… Je ne vois pas pourquoi j’irais payer 50 centimes d’euros pour des boîtes de Dafalgan qui coûtent tout au plus 1,7 €…

Il affirme donc préférer le chocolat aux médicaments (Europe 1, le 13 avril 2012). Tiens donc ! Il ne doit pas être le seul. J’adore le chocolat. Noir. Celui que je préfère croquer : à pâtisser avec 70 % de cacao. Si l’on trouvait du chocolat sans lécithine de soja, ce serait parfait. Mais la chimie envahit tout. Même le chocolat « éthique et solidaire »… No thank, sans façons…

En outre, le chocolat contient du magnésium entres autres substances bénéfiques pour la santé, lequel magnésium influe positivement sur l’humeur et aurait des vertus calmantes dont le Joê Dalton de l’Elysée aurait le plus grand besoin.

Je vous livre sa dernière réponse, non pour le fond mais surtout pour la forme. Il faut espérer qu’il ne soit pas réélu : il aurait tout loisir pour prendre des leçons de français, de grammaire et de conjugaison à la base en faisant beaucoup d’analyse grammaticale qui aident énormément pour maîtriser parfaitement la syntaxe… Quand je pense que lui et Luc Chatel affirment que les enfants devraient quitter le primaire en sachant lire, écrire et compter comme si c’était une prouesse relevant pour le moins des « Travaux d’Hercule » ! Il me semble qu’il devrait repartir du niveau de CP pour être certain de combler toutes ses lacunes…

Or donc, je vous livre le corpus delictis : « Vous savez, mon médi-cament quel est-il ? Vous me connaissez, vous savez ce que c'est : une heure de sport par jour, malheureusement un régime en permanence, la passion de ce que je fais et (...) beaucoup de chocolat »…

Tout ce que nous souhaitons pour l’avenir, c’est précisément un « changement de régime » !


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