A l'heure actuelle, j'ai encore mon album de couture.
On nous apprenait la couture sur des petites bandes de tissu de 20 cm de large.
Il y avait le surjet, la couture rabattue, le point de tige, le point d'épine...
Il y avait le point de feston, le point de bourdon.
Il y avait les jours, les jours simples, les jours croisés, les jours de Venise.
On apprenait à mettre des pièces en angle, en carré...les smocks...
On faisait des fenêtres dans des chemises cartonnées pour faire un album
La couture, c'est un acquis à vie. Avec la société de consommation, on ne raccommode plus les chaussettes. On ne met plus de pièce à un pantalon. Le jeune préfère un jean "troué" mais pas "piécé".
On apprenait aussi la lessive, le repassage, la cuisine.
A l'usine Thiriez, on nous a appris à faire le nœud de tisserand. C'est même la première chose qu'on nous apprend à faire. C'est un nœud qui glisse dans le chas de l'aiguille sans la casser...
Toutes les usines avaient la même méthode:15 jours d'école, 15 jours d'usine pendant la première année de travail avant de passer un examen.
D'après Madame Gotitiabois.