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Resident Evil : Rebirth (NGC)

Publié le 22 avril 2012 par Meidievil @gamerslive

Resident Evil : Rebirth (NGC)C’est en 1996 que Resident Evil nous arrivait et conquérait le cœur des amateurs de Survival-Horror, entrant directement au Panthéon du genre. Tout d’abord apparut sur Playstation, Resident Evil (Biohazard au Japon) se vit adapté sur Sega Saturn et PC 1 an plus tard. Six ans après ses heures de gloire puis l’arrivée des suites (Resident Evil 2, Resident Evil 3 : Nemesis et Resident Evil : Code Veronica), l’épisode nous revient dans une version remasterisée sur Nintendo Gamecube.

Il est là, il est beau, il est chaud et prêt à faire frissonner de nouveau, même les joueurs avertis ayant déjà touchés à la version PSone. Intitulé Resident Evil : Rebirth, ce dernier ne se contente pas d’être un simple portage pur et dur. Endossant une nouvelle robe graphique, d’autres modifications et petits bonus sont de la partie. Alors fermez la porte à clef, éteignez les lumières, montez le son… ça commence.

Resident Evil : Rebirth (NGC)
Welcome to the strange

Raccoon City, petite ville Américaine tranquille en bordure d’une forêt. J’ai dit tranquille ? Pas tout à fait. Depuis quelques semaines maintenant les habitants de la ville sont en proies à d’étranges attaques cannibales. La première attaque ayant eu lieu en forêt, l’équipe des S.T.A.R.S. (Special Tactics And Rescue Service) est appelé sur le terrain pour enquêter sur la source du problème. La charge fût léguée à l’équipe Bravo qui, suite à un problème technique d’hélico, s’écrasa dans ladite forêt et coupa tout signal radio avec le Q.G. C’est ainsi que la deuxième partie de la team, les Alpha, partent à la recherche de leurs compagnons.

À leur arrivée, la carcasse fumante de l’engin est retrouvée avec à son bord le pilote, Kevin, mort et atrocement mutilé. Le reste de l’équipe est quant à elle manquante. Alors que l’équipe Alpha se disperse dans le but de trouver le moindre indice sur la localisation des membres de l’escouade Bravo, Joseph est attaqué et dévoré, par ce qui semble être une meute de chiens décharnés. Courant pour leurs vies après que leur pilote se soit fait la belle, le groupe fini par atterrir dans un étrange manoir construit au cœur de la sombre et sinistre forêt. Ne pouvant ressortir sous peine de finir comme le pauvre Joseph, les membres de l’équipe Alpha se retrouve dans l’obligation de rester dans le manoir et d’y trouver un autre échappatoire. Ils sont loin d’imaginer quels horribles secrets renferme la demeure.

Resident Evil : Rebirth (NGC)
Deux pour le prix d’un

Comme sur ça version PSone, Resident Evil Rebirth vous laissera choisir avec quel personnage vous souhaitez parcourir l’aventure : Jill Valentine ou Chris Redfield. A noter que le parcours original a été modifié et que de nouveaux lieux font leur apparition afin de dépayser même les connaisseurs. D’un côté, Jill Valentine, la seule fille du groupe Alpha. Dans son scénario, Chris Redfield a disparu. Elle fera équipe avec Barry Burton, un quadragénaire au look de bucheron Canadien, afin de retrouver leur collègue manquant. A l’inverse, vous pourrez incarner Chris et là vous devrez partir à la recherche de Barry mais également de Jill et Albert Wesker qui disparaitront peu après votre arrivée dans le manoir. Si la progression entre les deux personnages est équivalente, des variations existent entre les deux scénarios. Pour exemple, si vous parcourez l’histoire de Chris, vous serez amené à faire la rencontre de Rebecca Chambers, une jeune recrue et survivante de l’équipe Bravo. Chose impossible avec le scénario de Jill. L’histoire de Jill, elle, nous donne plus d’éléments sur l’élaboration d’un complot contre les S.T.A.R.S., alors que l’on reste beaucoup plus dans le flou avec celle de Chris (même si on le sent arriver gros comme une maison).

La difficulté est elle aussi variable d’un personnage à l’autre. Alors qu’on nous demande déjà de choisir un niveau de difficulté via un petit questionnaire d’entré de jeu, on se rend vite compte que tout cela est bien inégal de toute manière. Jouer avec Chris Redfield se révèle être plus difficile dans tout les cas. Contrairement à sa coéquipière, Chris possède un inventaire plus restreint, pas de kit de crochetage ce qui vous force à fouiller les salles de fond en comble pour dénicher de petites clefs, on trouve moins de munitions, les énigmes y sont plus difficiles et l’aide des PNJ s’y fait plus rare. Sans compter que Jill peut avoir accès à un lance-grenade cheaté et Chris non. On conseillera donc aux joueurs débutants de se lancer une première fois dans l’aventure avec Jill pour se faire une première approche sans trop de frustration.

Resident Evil : Rebirth (NGC)
Quelques nouveautés intéressantes

Vu qu’on parle d’armes, on peut compter dans les nouveautés l’intégration d’armes de défense au corps à corps. Il sera désormais possible de se débarrasser de l’étreinte d’un zombie un peu trop collant en lui plantant un poignard dans la tête, en lui fourrant une grenade dans la bouche ou en lui mettant un bon coup de taser. C’est objets sont en nombres limités et acquérables en farfouillant dans le manoir. Il est également possible de brûler les cadavres, car un zombie mort ne l’est pas définitivement. Effectivement, un zombie laissé pour mort sur votre chemin sera susceptible de vous ennuyer une seconde fois un peu plus tard dans le temps lors d’un prochain passage. Leur chair putréfiée prenant un aspect rougeâtre, ces derniers vous poursuivront tels des prédateurs acharnés, vous assénant de coups dévastateurs. Pour éviter ce léger désagrément, vous pourrez les asperger d’essence une fois « mort » en combinant une fiole remplit de kérosène avec le briquet. Prenez cependant garde de ne pas en abuser, les stocks de kérosènes étant en quantité limitée. La meilleure technique reste encore, si possible, d’empiler les corps les uns sur les autres afin de les faire flamber en un seul coup unique pour économiser au plus le précieux pétrole.

Resident Evil : Rebirth (NGC)
Toujours le même gameplay… À ça près

A l’instar de ses aînés, Resident Evil Rebirth se présente toujours comme un Third Person Shooter. On évolue dans des plans fixes où seuls les angles de caméra varient afin d’apporter la meilleure visibilité, mais également pour jouer sur l’effet de suspense lorsque l’on passe d’une pièce à l’autre ou au détour d’un virage dans un couloir. Le procédé marche toujours aussi bien. Le seul petit bémol pourrait provenir de la lourdeur de déplacement du personnage et sa rigidité qui demande forcément un petit temps d’adaptation. Ce délai passé, le tout se fait les doigts dans le nez. D’autant plus qu’il est désormais possible (merci RE 3) de contrer certaines situations d’une simple pression sur le stick C. Lequel est toujours appréciable pour rebrousser chemin rapidement face à un danger imminent, surtout dans les endroits exiguës. Votre personnage fera un demi-tour à 180° un moins d’une seconde, ce qui vous évitera de faire un demi-tour complet au stick et de perdre bêtement un temps précieux.

Les énigmes, bien que simples, regorgent dans la demeure. Elles essaient aussi de se diversifier afin d’éviter un sentiment de redondance. Il faudra tantôt interpréter un morceau de musique classique au piano, tantôt jouer les biochimistes… Resident Evil offre tout un tas de situations dans lesquelles votre jugeote sera plus ou moins mise à contribution. Le rythme de la progression est lui aussi tout autant intéressant. Malgré des allers-retours omniprésents, l’alternance entre phases d’action et recherches est plutôt bien dosée pour satisfaire les goûts de chacun.

Quant au système de sauvegarde, Capcom a conservé le bon vieux coup des machines à écrire. Vous aurez impérativement besoin de rubans encreurs pour pouvoir sauvegarder votre partie. Au même titre que les munitions, herbes de soin ou encore armes d’auto-défense, ils seront en nombre limité. Tâchez-donc de ne pas en abuser sous peine de ne pas pouvoir sauvegarder, ce qui serait fâcheux, surtout avant un boss. Puisque l’on parle du système de sauvegarde, j’emboîte le pas sur les « safe zones ». C’est dans ces endroits que vous pourrez enregistrer vos parties la plupart du temps mais aussi stocker les objets collectés en cours de route via des coffres, ce qui est fort pratique puisque votre inventaire contient un nombre d’emplacements restreint, ne l’oubliez pas.

Resident Evil : Rebirth (NGC)
Une réalisation à couper le souffle

Les petits gars de Capcom ne se sont pas moqués de nous en nous livrant ce remake sur Nintendo Gamecube. La refonte graphique est tout bonnement impressionnante. Resident Evil Rebirth pousse clairement les capacités de la machine jusque dans ses moindres retranchements. Il n’y a clairement plus grand-chose en commun entre le manoir Spencer de la PSone et cette version, ce qui n’est pas plus mal. Chaque plan est un véritable tableau de maître proposant des environnements très détaillés et ayant leurs propres charmes. Les effets de lumières sont également très soignés et d’une grande crédibilité. Le vacillement d’une flamme de bougie, une lumière qui crépite au bout d’un couloir, le flash d’un éclair reflétant les ombres fixes mais également dynamiques sur un mur, le tout est simplement sublime. On n’hésitera pas à trainer de temps à autre pour admirer le travail fourni pour renforcer cette atmosphère sombre et sinistre propre à l’univers de Resident Evil.

Le bestiaire a également eu le droit à sa retouche, le rendant plus réaliste et effrayant que jamais. Jamais une rencontre avec une araignée dans un jeu vidéo ne m’a autant donné de frisson. On y retrouve toutes les vilaines bêtes de l’opus d’origine, repensés pour l’occasion ainsi que des nouveaux arrivants en termes de Boss comme Lisa Trevor : Une jeune femme ayant servi de sujet de test et qui a à moitié muté à cause du Virus-T, la rendant invincible contre les armes standards. Bien entendu, on retrouvera les habituels tels que le serpent géant dans le grenier, le requin tank ou encore l’araignée géante.

Un autre changement majeur provient également de la bande son du titre. Les dialogues, entièrement en anglais, ont été refaits. Il faut avouer que les voix présentes sur la version originale frôlaient le ridicule. L’ambiance sonore générale est elle aussi très convaincante. Le bruit du tonnerre plus ou moins proche après l’éclair, le son de l’horloge de grand-père dans la salle à manger, le résonnement des bottes sur le marbre du vaste hall d’entrée, tout autant d’éléments qui renforcent l’immersion d’une façon considérable.

La durée de vie

Pour le joueur débutant, l’aventure prend en moyenne une dizaine d’heures à être bouclée. Une fois le soft bien acquis on peut aisément parvenir au bout du jeu en trois petites heures tout au plus. Cependant, parcourir le manoir Spencer est toujours un tel plaisir que l’on ne rechigne pas à recommencer une nouvelle partie. Les joueurs les plus téméraires pourront toujours s’essayer dans les modes de difficultés les plus élevés. Un autre point qui fait la force de Resident Evil, et qui forcement pousse à la rejouabilité est sans conteste ses divers petits bonus (costumes, armes ou modes de jeu) à débloquer en finissant le jeu dans tout les sens et avant un laps de temps donné. A savoir que pas moins de huits fins sont disponibles selon vos choix faits à certains moments clefs du jeu. Donc si avec ça vous n’avez pas envie de vous refaire une petite partie, moi je ne comprends pas.

Conclusion : 9,5/10

La sentence est sans appel, ce portage de Resident Evil premier du nom sur la console Next Gen de Nintendo est une pure réussite. 6 ans après sa première apparition sur Playstation, le titre procure toujours autant de plaisir et de frisson et saura surprendre même les connaisseurs de l’opus d’origine. On ne peut que s’émerveiller en découvrant ou redécouvrant chaque parcelle du Manoir Spencer sous son nouvel enrobage graphique, ce qui pousse le vice encore plus loin dans cet univers sinistre et macabre. Merci Capcom !

Resident Evil : Rebirth (NGC), 10.0 out of 10 based on 3 ratings

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