Je me sens très optimiste quant à l'avenir du pessimisme. Je dis cela car tout est disposé en faveur du pessimiste. Et même si le pessimiste s'est toujours trompé, un pessimiste n'est jamais déçu. On aura beau dire que le pessimisme n'est qu'une forme de l'optimisme, il reste que le pessimisme, quand on s'y habitue, est tout aussi agréable que l'optimisme et que pour être prophète, il suffit d'être pessimiste. Pourtant un pessimiste voit la difficulté dans chaque opportunité alors qu'un optimiste voit l'opportunité dans chaque difficulté. On peut également dire qu'un pessimiste, c'est un optimiste qui a beaucoup d'expérience. Cependant, quand bien même l'optimiste et le pessimiste ne s'opposent que sur ce qui n'est pas, il ne faut pas oublier que le monde appartient aux optimistes car les pessimistes ne sont que des spectateurs. Mais quoi qu'il en soit, optimiste et pessimiste sont également nécessaires à la société : l'optimiste invente l'avion, le pessimiste invente le parachute. Et à la fin, le pessimiste aura peut-être raison, mais l'optimiste aura mieux vécu.
Enfin bref, dans tout ce méli-mélo de citations (Cocteau, Rostand, Churchill et compagnie) que j'ai plus ou moins bien assemblées, j'en retiens une autre :
« Le pessimisme est d'humeur ; l'optimisme est de volonté.»
Émile Chartier, dit Alain.