Sigmund Warburg, fameux banquier, a une phrase qui me
frappe : ce n’étaient pas les révolutionnaires de 17 qui étaient les vrais
révolutionnaires, mais ceux qui ont défendu les valeurs de l’Ouest contre leur
barbarie.
Tocqueville devait se sentir un révolutionnaire, lui aussi,
lorsqu’il considérait les atrocités et l’irrationalité post 89. Idem pour le
néoconservateur : il est une réaction à 68.
Ils ont tous eu raison de se dénoncer ces crises de folie.
Mais ils ont commis une erreur colossale : on n’oppose pas la barbarie à
la barbarie. Il n’y a pas deux options : révolutionnaires et contre
révolutionnaires. Il y a, au milieu, l’énorme majorité des gens honnêtes.
Un programme politique doit servir cette immense majorité, non
être une réaction aux idées d'une poignée de fous-furieux, même s’ils ont le pouvoir.
Compléments :