Radiostars // De Romain Levy. Avec Manu Payet, Clovis Cornillac et Douglas Attal.
Dernier film français à la mode, bénéficiant d'un très bon bouche à oreille, Radiostars est en passe de devenir un film populaire. Même si pas exceptionnel, ni exempt de défaut, c'est ce que l'on appelle un "feel good movie", un film pour passer un bon moment entre amis. C'est fun, c'est cool, c'est drôle, rien à dire là dessus, même si parfois c'est con et c'est très beauf français. Mais le côté simpliste du film permet de s'approcher un peu plus des personnages et de leur humour. Librement adapté de l'histoire du 6-9 d'NRJ (Clovis Cornillac pourrait être le sosie de Bruno Guillon, Pascal Demolon a les cheveux longs mais en blond de Florian Gazan et évidemment Manu Payet dont le personnage est inspiré - et là c'est vrai - de son parcours dans la vraie vie). Amusant, Radiostars l'est très souvent. J'ai beaucoup ri, même par défaut avec les nombreuses vulgarités qui sont prononcées (on voit que l'on est en France et non pas aux Etats-Unis où le film aurait été très censuré). On peut regretter le côté parisianiste du film qui parfois gâche un peu le tout (Paris c'est bien, la Province c'est nul). Mais la morale laisse une réponse plus que satisfaisante sur le fait qu'au fond, il ne faut pas oublier ces auditeurs là).
En plein échec professionnel et sentimental, Ben, qui se rêvait comique à New York, est de retour à Paris. Il rencontre Alex, présentateur-vedette du Breakfast-club, le Morning star de la radio. Avec Cyril, un quadra mal assumé, et Arnold, le leader charismatique de la bande, ils font la pluie et le beau temps sur Blast FM. Très vite Ben est engagé : Il écrira pour eux. Alors qu’il a à peine rejoint l’équipe, un raz de marée frappe de plein fouet la station : l’audience du breakfast est en chute libre. C’est en bus qu’ils sillonneront les routes de France pour rencontrer et reconquérir leur public. Pour ces Parisiens arrogants, de ce road trip radiophonique naîtra un véritable parcours initiatique qui bousculera leurs certitudes.
L'histoire de Radiostars est sympathique. Disons que cela se laisse suivre. Le début est un peu trop potache, et parfois bancal (la célébrité, la grosse radio, le côté caricatural d'Arnold incarné par un Clovis Cornillac un peu trop grosse gueule à mon goût), petit à petit dès que l'on commence la tournée le film est vraiment lancé. Et là, on prend du plaisir à suivre les conneries de cette bande d'amis qui va se déchirée, se rabibochée, et enfin prendre du plaisir à faire le boulot qu'ils fond. Je suis déçu de certains personnages comme Smiters qui est incarné par un acteur assez mauvais. Je ne le connaissais pas mais j'espère ne plus jamais le revoir dans un film. J'ai toujours une haine monstre contre Clovis Cornillac, l'acteur "gros con" qui fait tout pour être détesté. Je pense que Brice de Nice ne l'a pas aidé. Loin de là. Mon personnage préféré est donc Alex, incarné par un Manu Payet convaincant et en forme. On s'amuse avec lui, il est drôle et il fait tout pour être sympa.
Romain Levy signe ici son premier film. C'est donc avec un côté bien français qu'il aborde son sujet avec les terribles clichés de la province (le fromage que les parisiens ne connaissent même pas, le concert de bruitage de verres, le fauconniers, le Chocconino, …). Il y aura également un peu trop de placement de produit (entre marques de voiture, McDonald's qui a tout de même droit à son logo en gros au beau milieu de l'écran à un moment). Et justement, la scène dans le McDo avait un côté fun (vous aurez reconnu l'acteur des Beaux Gosses en employés de la chaine de fast-food). Au final, Radiostars reste un film très sympathique qui met de bonne humeur. Le but de ce genre d'émotion c'est de faire rire les gens le matin, et bah moi j'ai ri l'après-midi mais bon, c'est toujours le même plaisir pris à mon avis. Ainsi, Radiostars est un film à voir pour son énergie et la pèche qu'il donne en sortant.
Note : 7/10. En bref, un bon film français simple et drôle à la fois.