Sarkozy est rejeté par une majorité de la population. C’est une très bonne nouvelle. Son bilan, c’est la démolition de nos conquêtes sociales, plus d’inégalités, d’injustices, moins de libertés et un discours raciste et xénophobe de plus en plus décomplexé.
Mais le score élevé de Marine Le Pen est une mauvaise nouvelle. Son parti et elle-même ne représentent en rien les intérêts des classes populaires. C’est un danger mortel qu’il faut continuer à combattre.
Dégager Sarkozy sans faire confiance à Hollande
Il faut dégager Sarkozy et toute sa bande en votant contre lui. Mais cela ne signifie pas un quelconque soutien à la politique de François Hollande. Celui ci annonce déjà des politiques de rigueur, pour une “austérité de gauche ”. L’expérience de la Grèce et de l’état Espagnol prouvent bien que les politiques les plus dures contre les classes populaires, au nom de la réduction des déficits, sont aussi menées par des gouvernements prétendument de gauche dirigés par le PS.
Le premier mai n’est ni à Sarkozy, ni à Le Pen.
Nicolas Sarkozy se prend pour Pétain et prétend organiser le 1er mai un rassemblement autour du « vrai travail ». Le Pen avait déjà tenté de s’approprier le premier mai avec sa fête de Jeanne d’Arc. Le premier mai est une journée de lutte internationale des travailleurs et des travailleuses, tout le contraire de ce que défendent ces deux là !
Situé entre les deux tours de l’élection présidentielle, le 1er mai sera l’occasion d’exprimer dans la rue la nécessité de résister touTEs ensemble à toutes les mesures d’austérité de droite comme de gauche. Il faut unir les forces de celles et ceux qui refusent de payer la crise du capitalisme et qui pensent au contraire que c’est aux capitalistes de la payer ! C’est sur ce terrain-là, celui des luttes, que nous aurons la possibilité de faire reculer l’influence mortelle du Front national et de l’extrême droite parmi les salariéEs victimes de la crise.
Contre l’austérité préparer la contre-offensive
Le NPA, comme l’a fait Philippe Poutou dans la campagne, s’adresse à celles et ceux qui ont soutenu sa campagne, aux organisations et à celles et ceux qui se sont retrouvés dans les campagnes du Front de Gauche ou de Lutte Ouvrière, aux militantEs syndicalistes et du mouvement social, pour préparer dès à présent la contre-offensive dont a besoin le monde du travail.
Dès maintenant et ensemble, retrouvons nous pour imposer ce que nous avons défendu depuis des mois:
- le SMIC à 1700 euros
- la retraite pleine et entière à 60 ans avec 37,5 annuités.
- la titularisation des 800 000 précaires de la fonction publique
- la régularisation des sans papiers et le droit de vote des étrangers.
C’est cela aussi qu’attendent les millions de personnes qui ont porté leurs suffrages sur les candidatures à la gauche du PS. Car le « changement maintenant » de Hollande ne doit pas être un slogan creux relégué aux oubliettes dès l’élection terminée. Mais pour qu’il s’incarne, c’est à nous, ceux qui ne veulent pas de la rigueur et qui l’ont exprimé, de l’imposer !