La bonne humeur attire la bonne humeur
Jeune enfant, j’avais déjà compris que notre attitude peut changer instantanément la réaction d’une autre personne envers soi. Ainsi, si j’étais de bonne humeur au lieu de rester repliée sur moi-même, mon beau-père était plus gentil avec ma mère et me donnait plus d’attention positive. Par ricochet, l’ambiance dans la maison était plus détendue et agréable. (Sacrée responsabilité pour une jeune enfant, vivant dans un milieu dysfonctionnel empli de violence, qui cherchait juste à mettre un peu de bonheur dans la maison. Heureusement, je n’ai pas pris le bonheur de la famille sur mes épaules. J’agissais ainsi juste quand j’avais envie de paix dans la maison... et il m’arrive de le faire encore avec d’autres personnes !).
Changement d'attitude et prise de conscience
A l’âge de 10 ou 11 ans, j’ai clairement décidé que je ne me mettrais plus en colère, que cette attitude ne correspondait pas à qui j’étais, soit une enfant pacifique (la colère, voire la violence, étaient courants dans ma famille et je ne supportais plus). Dès lors, une prise de conscience très claire s’est imposée : je devais devenir totalement responsable de mes attitudes afin de faire en sorte de ne pas attirer de situations pouvant provoquer de la colère (ou tout autre sentiment classé «négatif» et dérangeant) chez moi et, donc, chez les autres.
Cette prise de conscience m’a ramenée à moi et à une nouvelle façon d’être et d’agir avec les gens autour de moi. J’ai alors pris encore plus clairement conscience que mes mots et mes gestes déterminaient les relations que j’avais avec mes pairs. Je n’ai, dès lors, plus pété de crises ni mis la faute de tous mes maux sur les autres.
J’observais et analysais mes attitudes et les réactions des gens. Sans le savoir vraiment consciemment alors - c’était plus du niveau intuitif - j’observais ainsi les miroirs des situations pour, chaque fois, réaliser que je devais être totalement responsable de mes actes et paroles si je voulais que la vie soit bonne avec moi. (Encore aujourd’hui, même si j’ai appris à vivre sainement ma colère et à l’exprimer, je n’aime toujours pas ça !).
Si nous sommes Dieu, nous ne pouvons mettre la faute de nos créations sur personne mais nous pouvons nous remercier de les avoir créées
En 1976, un grave accident m’a amenée à vivre une expérience de mort imminente. J’en suis revenue avec des concepts sur la vie qui étaient, à l’époque, très avant-gardistes. Je savais dès lors, par exemple, que nous sommes tous partie de Dieu, que nous sommes, même, chacun Dieu. D’autre part, ma croyance profonde que nous sommes à 100% responsables de ce que nous vivons – de ce qu’on se fait vivre, en fait - s’est encore plus mise en conscience et un nouvelle recherche philosophique, majoritairement pratique, a commencé à prendre place de façon plus intense dans ma vie.
A l’époque, je vivais en Suisse. Dans ma famille, parmi mes amis et le monde que je côtoyais – faculté de médecine puis de psychologie à l’université -, aucun n’était ouvert à ma façon de penser. Je passais donc souvent pour une extra-terrestre lorsque j’osais glisser ce genre de concepts dans la discussion.
Durant mes vacances, je voyageais souvent à travers le monde. Le reste du temps, je voyageais dans les livres à travers les religions et les philosophies pour trouver écho à ce que je ressentais profondément jusqu’au jour où, vers 1982, j’ai décidé clairement de trouver des réponses, des confirmations à mes croyances profondes. Je suis alors allée me promener dans une librairie et j’ai laissé mes doigts glisser sur les livres jusqu’à ce qu’un attire mon attention. «L’enseignement du Bouddha». Un tout petit livre rempli de choses claires et simples qui m’ont confirmé que nous sommes tous des «dieux» et que nous sommes bel et bien à 100% responsables de notre vie et de ce que nous nous faisons vivre.
Une autre étape venait d’être franchie dans mon cheminement. Je venais de trouver l’écho de mes croyances, la validation que je n’étais pas si folle et extra-terrestre que ça. Dès lors, je me suis affirmée de plus en plus dans ces croyances que j’avais profondément enfouies en moi et qui guidaient ma vie depuis des années.
Depuis lors, chaque situation que je vis qui me fait déclencher un ressenti, une émotion, un sentiment négatif, est accueillie avec bienveillance et gratitude car elle est là pour m’aider à guérir une blessure de mon corps, de mon être, de mon âme ou de mon esprit, que ce soit de cette vie-ci ou d’une autre (la cause peut être très éloignée…!).
Inversément, pour chaque situation positive que je reçois suite à un geste posé de façon consciente et avec amour, même si ce geste pouvait déranger quelqu’un mais que je sentais que c’était nécessaire de le poser, je me remercie avec une profonde gratitude.
Etre responsable de sa vie veut dire de tout ce qu’on se fait vivre, positif et négatif.
Si on se complimente pour les beaux résultats, on a cependant tendance à mettre la faute des mauvais sur des causes extérieures à soi. Ça semble plus facile à supporter. Pourtant. Même les résultats négatifs nous appartiennent à 100%. A ce titre, si on n’accepte pas de regarder les raisons qui nous amènent à se faire vivre ces moments, si on maintient le fait de mettre la faute de ces moments négatifs sur d’autres, il reviendront se manifester sous d’autres formes et ce, à répétition jusqu’à ce qu’on décide de se prendre en mains et de prendre la responsabilité de sa vie.
Etre responsable de sa vie ne veut pas dire se culpabiliser de ses échecs mais plutôt s’en remercier.
Un échec est une étape vers la guérison, la réussite de sa vie et, donc, le bonheur. C’est un moment de vie qui permet de s’arrêter et de réaliser que la situation telle qu’on la vivait ne nous convenait plus et qu’on devait passer à autre chose.
Se culpabiliser d’un «échec» n’amène rien de positif dans la vie, au contraire, mais s’ouvrir à voir le cadeau qu’apporte cette étape amène une profonde gratitude pour Soi (quand on a découvert le cadeau que le fardeau avait amené).
Pour chaque situation négative que la vie nous apporte, je vous propose trois choses à faire :
- accueillir cette situation sans se battre contre mais en acceptant plutôt de voir et de comprendre pourquoi elle arrive;
- faire le travail de cheminement nécessaire à la transformation de cette situation vers un résultat positif, soit en travaillant sur Soi d’abord et, éventuellement, sur la situation (personne, objet, action, etc,). En effet, il suffit parfois de travailler sur Soi pour la situation s’améliore «d’elle-même» chez les personnes impliquées (énergétiquement, nous sommes tous liés).
- se remercier avec gratitude pour le chemin effectué vers plus d’amour pour SOI…
Avec Amour et Gratitude,
Dominique Jeanneret
Thérapeute, Québec
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