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La Formule 1 redevient imprévisible comme il y a 30 ans

Publié le 25 avril 2012 par Rene Lanouille

La Formule 1 est spectaculaire cette saison La Formule 1 est spectaculaire cette saison Il n’y a plus de favoris. Les grands prix se succèdent et personne n’est capable de savoir à l’avance qui va gagner. La F1 vit des heures que nous attendions depuis plusieurs décennies : celles de l’incertitude concernant le résultat final. La saison 2012 a démarré de la meilleure manière : 4 GP et 4 vainqueurs différents à l’issue de courses passionnantes. Et les 4 vainqueurs représentent 4 équipes différentes. Même les plus optimistes n’imaginaient pas une compétition aussi serrée cette année !

Quelle est vraiment la hiérarchie de la saison 2012 ? En début d’année, les experts pariaient sur les Mc Laren. Pas seulement à cause du design et de l’aérodynamique de la voiture qui se démarquent des autres constructeurs, mais aussi pour sa paire de pilotes paraissant la plus homogène du plateau et constituée de deux ancien champions du monde, Jenson Button et Lewis Hamilton. La victoire inaugurale de Button au GP d’Australie semblait confirmer les pronostics.

Mais lors des 3 derniers GP, la vélocité des Mc Laren n’a pas été optimum, l’écurie anglaise décevant également pour ses cafouillages répétés lors des arrêts au stand. Hamilton, victime de la maladresse de ses mécanos, confiait récemment : « nous devons travailler sérieusement ce point précis. Et la voiture se doit d’être un peu plus rapide. Le championnat est passionnant mais aussi imprévisible. »
Du côté de Ferrari, c’est un autre son de cloche. Alors que les médias italiens critiquaient durement la compétitivité de la nouvelle voiture, incapable de se qualifier parmi les meilleurs, Fernando Alonso remportait une victoire inespérée lors d’une course chaotique en Malaisie. Une victoire permettant de calmer l’ardeur des tifosis pendant qu’à Maranello, on planche sur une version B de la Ferrari afin de la rendre plus rapide. Alonso sait que sa voiture actuelle ne peut pas jouer le titre mais il attend des lendemains meilleurs : « Être dans cette position au championnat est très positif après les 4 premiers GP. »

Lors du 3ème GP, à Shanghaï, on assistait à une autre surprise, avec la première victoire en F1 de Nico Rosberg, sur une Mercedes qui n’avait plus triomphé depuis les célèbres flêches d’argent de 1955 ! En Chine, la Mercedes a montré qu’elle était capable de remporter des courses et il faudra compter sur le fils de Keke pour le titre : « pour nous, ce triomphe a une valeur inestimable. Mais il ne faut pas croire qu’on est devenu les plus rapides. Cela va dépendre des circuits. »
Lors du GP de Bahreïn, dimanche dernier, qui s’est déroulé dans un climat détestable, on assistait au retour en forme des Red Bull avec la victoire du champion en titre, Sebastian Vettel, pourtant décevant depuis le début de la saison. La surprise était renforcée à l’arrivée avec les 2ème et 3ème place des Lotus de Kimi Raikkonen et de Romain Grosjean, qu’on n’attendait pas à pareille fête et qui pourraient bien enquiquiner les favoris pour le titre.

Alors, est-ce que Vettel est bien de retour et parti pour dominer de nouveau la F1 ? Le jeune allemand reste très prudent : « les voitures sont très proches au niveau du rythme. Il n’y a pratiquement aucune différence. Ce sont les petits détails qui vont faire les grandes différences. » Bien malin de savoir qui remportera le GP d’Espagne, à Barcelone, le 13 mai prochain. Un cinquième pilote différent gagnera t-il le 5ème GP de la saison ? Lewis Hamilton, par exemple ? Schumacher ? Mark Webber ? Un Felipe Massa au volant d’une Ferrari revigorée ? Ou l’un des pilotes Lotus pour rappeler le bon temps de Colin Chapman ?

Difficile à pronostiquer. Ce début de saison rappelle deux époques : tout d’abord il y a presque 10 ans, lors de la saison 2003 qui connut 4 vainqueurs différents lors des 4 premiers GP : Coulthard, Raikkonen, Fisichella et Schumacher. Et plus loin de nous, celle de 1983 où les 4 premiers vainqueurs de la saison s’appelait dans l’ordre : Piquet (Brabham), Watson (McLaren), Prost (Renault) et Tambay (Ferrari). Enfin, il y a 30 ans, en 1982, lors d’une saison dont tous les fans de F1 se souviennent
Johnny Utah

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