La question d’un remaniement se pose généralement dès l’annonce de la composition d’un nouveau gouvernement. Des rumeurs alimentées par la rancœur des recalés, des oubliés et des renvoyés et par les ambitions des jeunes espoirs permettent ainsi de consacrer quelques pages ou minutes dans les journaux de temps en temps.
Les journalistes politiques sont catégoriques : malgré l’opposition de François Fillon, le président de la République aurait décidé d’un remaniement ministériel avant le prochain conseil des ministres, le 19 mars. Le Président de la République devrait notamment créé un portefeuille dédié à “l’économie numérique”. En voilà une initiative qu’elle est bonne!
Tout en prenant soin de ne jamais apparaître en “contradicteur”, le Premier ministre a tout de même saisi l’occasion pour se démarquer. Il a minimisé l’impact du résultat de ces élections “intermédiaires”, faisant valoir qu’il s’agissait d’une “occasion d’expression parmi d’autres”. Il a réaffirmé son opposition à une modification de son équipe de ministres, plaidant au contraire pour une “stabilité gouvernementale”.
Les Français ont l’air d’être assez d’accord avec lui : plus d’un tiers des Français (37%) préféreraient que le gouvernement reste tel qu’il est. Un peu moins (35%) souhaiteraient voir certains ministre remplacés mais que François Fillon reste en place. Quelque 21% voudraient que François Fillon et certains ministres quittent le gouvernement et 7% ne se prononcent pas. Un peu la “bouteille à l’encre” !
Le remaniement aura, à mon avis sûrement lieu vraisemblablement le mardi suivant le deuxième tour des élections municipales, mais il ne devrait pas constituer un “tsunami” politique.