- Le gentil moche à lunettes reste une valeur refuge en temps de crise !
Moi, quand j’entends parler du mot « CRISE », je pense à la Grande Dépression, celle de 1929 : les mecs qui se jettent par la fenêtre, les milliers de pauvres affamés et les prémices d’une guerre civile ou mondiale.
Or, j’ai lu qu’en temps de crise, y’aurait moyen, parait-il, pour les mecs comme moi, de tirer leur épingle du jeu. Et quand j’écris « tirer leur épingle », je vous fais un clin d’œil complice un peu lourdeau.
Je m’explique : le contexte exceptionnel de la crise influence nos comportements et nos choix amoureux.
En temps normal, une nana privilégie le mec qui lui apporte des ressources et une protection financière ou symbolique, même si ce mec se comporte comme un gros macho insensible. Depuis l’âge de pierre, c’est comme ça !
Mais en période crise, une fille choisira plutôt un garçon gentil et sensible, qui aime regarder le film Le Chocolat, faire des Cupcakes et parler Mooncup. D’après une psychologue, la femme recherche surtout chez le gentil garçon, plus de stabilité. On le sait tous, le gentil garçon ne va jamais voir ailleurs, ou alors en rêve ou sur youporn.
J’ai lu aussi que ce changement de comportement affectait aussi les hommes. En plein déclin économique, le mec aurait tendance à se tourner vers une figure maternelle à gros seins (une MILF, voire une Cougar), alors que d’habitude, il préfère les jeunes filles aux traits doux et grands yeux … Mais ça, j’y crois moins, car je n’ai pas envie de finir avec une quinqua qui pue l’Air du Temps de Nina Ricci ! Même si un jour ça risque d’arriver, malheureusement…
Non, moi, je suis un garçon gentil. Laissé au bord de la route, j’attends avec beaucoup de patience qu’une jeune femme s’arrête en voiture (je n’ai pas de préférence sur la marque) et me propose de monter pour m’emmener avec elle. Et loin si possible. Parce que généralement, elle roule 5 bornes, et elle me largue à la sortie de l’autoroute, après le règlement du péage…
Et si j’arrivais à serrer grâce à la crise ?
Geneviève Grad – Les Garçons sont gentils