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Traduire bénévolement : quelques règles d’or

Publié le 14 février 2012 par Lesmotsnomades @LesMotsNomades

Ces dernières semaines, plusieurs blogs de traducteurs ont publié des articles sur les opportunités de bénévolat en traduction. Proposer ses services comme traducteur bénévole est en effet une excellente occasion d’acquérir de l’expérience et de se construire un portfolio : l’idéal quand on débute dans la profession et que l’on manque de références. À condition toutefois de respecter quelques règles…

Solidarité

Traduisez sérieusement

Ce n’est pas parce que votre travail ne sera pas rémunéré qu’il faut le prendre à la légère ! Faites preuve du même sérieux que s’il s’agissait d’un « vrai » client : qualité de la traduction, respect des délais…

  • La structure qui fait appel à vos services compte sur votre traduction. En acceptant, vous prenez un engagement. Rendre un travail de mauvaise qualité, ou en retard, peut porter préjudice à votre commanditaire. Ce n’est pas plus acceptable que pour un client « payant ».
  • Si vous traduisez pour vous entraîner, prenez tout de suite de bonnes habitudes ! Vivez cette expérience comme une mise en situation professionnelle. Des délais imposés, parfois assez courts, font partie de l’exercice : ils seront votre quotidien quand vous traduirez professionnellement, alors autant vous habituer dès que possible à en tenir compte. Vous apprendrez ainsi à mieux vous organiser.
  • Votre crédibilité et votre image sont en jeu. Si vous rendez un travail bâclé, comment voulez-vous que cela vous serve de référence par la suite auprès d’un client potentiel ?

Ne vous faites pas exploiter

Fixez certaines limites, pour que bénévolat ne rime pas avec exploitation.

  • Un bénévole, ce n’est pas de la main d’œuvre gratuite. Sélectionnez soigneusement les structures auxquelles vous offrez vos services. Soyez bénévole pour un projet participatif, une association ou une ONG, pas pour une entreprise !
  • Travailler bénévolement ne signifie pas être corvéable à merci ! Textes de 60 pages, délais déraisonnables : passez votre chemin.
  • Exploitation ou pas ? En cas de doute, suivez cet excellent conseil de Marta Stelmaszak : assurez-vous que votre « client » ne va pas retirer de profit financier de votre traduction.

Soyez intéressé !

J’ai lu et entendu à plusieurs reprises qu’un travail bénévole devait être complètement désintéressé, sous peine de n’avoir aucune valeur… Je pense au contraire que tout travail mérite reconnaissance !

  • Si l’objectif est de vous entraîner, demandez des commentaires sur votre travail. Cela vous permettra de repérer vos erreurs, de progresser, et d’évaluer la qualité de vos traductions.
  • Ne restez pas anonyme ! Assurez-vous par exemple que votre nom sera cité. Sinon, comment pourrez-vous utiliser vos traductions comme références ?
  • Faites-vous plaisir ! Traduisez des textes qui vous intéressent, pour des causes auxquelles vous croyez. Votre travail n’en sera que plus épanouissant et de meilleure qualité.

Personnellement, j’ai choisi depuis quelques mois d’être traductrice bénévole pour le site cafebabel.com, magazine européen d’actualité en six langues. Les thématiques sont variées, les articles intéressants, avec une ouverture sur toute l’Europe. J’adhère totalement au concept de site collaboratif, et j’apprécie le sérieux des rédacteurs en chef : les bénévoles sont invités à ne traduire que dans leur langue maternelle, les traductions sont révisées avant d’être mises en ligne, et les traducteurs reçoivent la version révisée accompagnée de commentaires constructifs. Et les articles en ligne mentionnent systématiquement le nom de l’auteur et du traducteur. Des textes passionnants et une vraie reconnaissance de votre travail, que demander de plus ?

Et vous, vous arrive-t-il de traduire bénévolement ? Quelles sont vos règles d’or ?


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