Workingirls // Saison 1. Episodes 1, 2 et 3. Retour de couches / Le label / La grande famille.
Nouvelle comédie française produite par Canal + et nouvelle petite comédie fraiche et pimpante. Ce n'est pas parfait, loin de là, mais c'est sympathique. Workingirls réussie pas mal de choses,
comme faire rire spontanément en enchainant les scènes les plus improbables. Il y a des trucs ridicules certes, mais il y a aussi de très bonnes choses. Le seul souci c'est qu'un épisode passe
tellement vite que l'on a même pas le temps de déguster que c'est déjà la fin. C'est terrible vous ne pensez pas ? Faisant la part belle aux femmes dans les entreprises, Workingirls s'amuse avec
elles. Chaque épisode raconte une petite chronique de la vie de ces femmes qui travaillent. Ce qui pourrait manquer c'est d'un personnage canalisant toute l'énergie de ces femmes. Car elles sont
toutes plus folles les unes que les autres. Sans compter que j'aurais adoré voir Marina Foïs incarner Hélène, la folle solitaire qui tente de se rapprocher de ses collègues.
Le monde de l'entreprise revisité à travers une PME banale, dotée d’un personnel qui l’est un peu moins. De la DRH méganymphomane, à la cadre supra psycho rigide, en passant par la mère de
famille suffocant entre son job et ses nains, les 2 standardistes qui font sifflet quand on leur souffle dans le nez et la chef du marketing qui déprime même son psy.
Enfin, je retiens également Sophie et Sophie, les deux standardistes, qui sont également là pour nous faire rire et plutôt bien. Elles ont toujours LA petite phrase qui fait que. Même si elle ne sont utilisée que pour faire les transition dans l'épisode, j'aime bien. Dans "Le label", Karine reçoit la visite d'un responsable du label bien-être en entreprise : Mr Fiotte. Les scènes sont sympathiques, notamment parce que l'on peut rire de ce responsable noeud-noeud, mais terriblement fun. Surtout quand il découvre combien dans cette entreprise les personnages sont complètement cinglés. Même si cet épisode est le plus faible de la salve (bien trop faible même), l'ensemble fonctionne assez bien pour laisser un bon souvenir. Notamment grâce à Déborah qui a trouvé un moyen assez original de détendre son appétit sexuel : en insérant son téléphone à un endroit très stratégique si vous voyez ce que je veux dire. Alors forcément, quand sa mère l'appelle, c'est la crise de rire. La plus grosse déception c'est Hélène et la mort de Skippy, son hamster, pas forcément tordante cette partie de l'histoire.
Et dernier épisode de la salve, c'est "La grande famille". C'est le plus réussi, le plus drôle et le plus délirant des trois. Tout d'abord parce que le petit jeu des post-it sur le front va permettre à Karine de nous offrir de bonne réplique. Cette dernière va même se retrouver à se faire embrasser par un homme de son entreprise alors qu'il venait de lécher sa pisse dans un parking (oui, il faut vraiment le voir pour comprendre l'incongruité de la scène et surtout son côté plus qu'hilarant). Durant tout l'épisode j'ai pleuré de rire tellement c'est bon. Workingirls n'est pas parfaite mais dans la réplique spontanée et immédiate, elle excelle. Pendant ce temps, Hélène tente de créer des liens sociaux avec ses collègues, sans grande réussite. Je retiens également Nathalie et sa scène de danse complètement borderline durant une petite soirée organisée par l'entreprise. Au final, Workingirls livre trois premiers épisodes parfois poussif (on est devant des personnages stressés et ça stresse), mais aussi très très drôle. Il y a des scènes vraiment bonnes.
Note : 6/10, 5/10 et 7.5/10. En bref, une nouvelle petite réussite dans le paysage Canal +. Comme quoi, la France peut elle aussi faire de très bonnes choses.