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TERDAV TWT, ST JACQUES: 9E étape, sous le soleil de l'Aubrac.

Publié le 01 mai 2012 par Sylvainbazin
Enfin une journée sous le soleil. Ca change tout de même beaucoup la perception des choses, et l'effort, surtout par une température douce, parait bien moins difficile encore. Je suis parti ce matin d'Aumont Aubrac pour une belle journée placée en plus à nouveau sous le signe de l'amitié. En effet, devant le gîte, m'attendaient Didier Pradon, monsieur logistique chez Chamina, l'agence spécialisée dans le Saint-Jacques, partenaire de Terdav sur ces parcours et qui m'ont grandement aidé pour définir mon itinéraire et m'ont réservé tous mes hébergements (ce qui m'a épargné une grande charge d'organisation) et Denis, professeur d'histoire-géo àSt Flour, qui m'a connu par Endurance mag et mon blog et qui m'a gentiment contacté pour partager un bout de chemin. Nous partons sous un soleil enfin printanier. C'est bien normal, les quelques vendeurs de muguet sur la place du village nous rappellent que nous entrons dans le joli mois de mai. Nous marchons, en devisant agréablement, d'un bon pas, à travers le plateau de l'Aubrac. Le temps clair nous permet de profiter pleinement du panorama. Nous apercevons la pointe des montagnes du Cantal, enneigées, et le plateau offre une étendue majestueuse qui me rappelle la Mongolie. Nous passons aussi par quelques villages aux maisons en granit. C'est rustique, solide, adapté au climat rude de l'Aubrac. La marche est d'autant plus intéressante que Didier, qui connait bien entendu très bien la région, nous explique pas mal de particularités géologiques et historiques. Nous admirons aussi quelques beaux rochers granitiques posés sur le plateau. Denis nous quitte à 10h30 pour s'en retourner (en courant) vers Aubrac et nous poursuivons toujours à la même allure régulière avec Didier. Le sol est parfois spongieux; mon co-locataire d'hier soir, que nous avons dépassé plus tôt dans la matinée, y aura sans doute du mal avec son traineau à roulette (un carix) qui lui permet cependant d'économiser son dos. Cependant, comme la plupart des randonneurs que j'ai croisé, il avait reconnu qu'il était parti, même ainsi, bien trop chargé. Mon sac, même avec du confort, un reflex et un ipad, pèse dans les 7 Kilos... suffisant pour le climat, même rude pour la saison, du milieu de la France. Nous atteignons Mongros puis descendons vers Nasbinals. Nous retrouvons là Philippe, l'organisateur du Lozère trail, qui m'a amicalement proposé de marcher avec moi cet après-midi. Didier nous laisse devant la belle église locale pour s'en retourner à Clermont, et je m'en vais déjeuner en compagnie de Philippe, de sa femme Agnès et de sa fille chez sa belle-mère, qui habite le centre du bourg. Je suis plus que bien reçu et le repas est succulent et abondant! Je peux prendre mon temps aujourd'hui puisque l'étape est courte, 43 kilomètres et qu'il ne me reste que 17 kilomètres jusqu'à Saint Chély d'Aubrac, mon point d'arrivée. Nous pouvons donc discuter et déjeuner tranquillement, avant de repartir sur le plateau. Nous atteignons vite Aubrac, un village où curieusement il n'y a que des hôtels, puis entamons la descente dans la vallée. Le sol est très gras, gorgé d'eau par les dernières pluies. Impossible de ne pas se mouiller les pieds. Nous marchons d'un bon pas, toujours, je me cale entre les grandes enjambées de Philippe (il mesure 1m92, ça aide!) et les foulées plus trotte-menu d'Agnès. La toute fin de parcours est un peu plus technique et caillouteuse, mais rien de bien méchant. Il faudra tout de même que je soigne mes talons bientôt, car les ampoules ne sont pas loin. Mais nous arrivons tôt, et par une témpérature enfin vraiment douce, à St Chély. Le temps d'un dernier verre bien agréable en terrasse, et mes amis repartent. Je m'installe au gîte communal, où je partage ma chambre avec un belge parti depuis début mars de Gand et qui pense arriver fin juin à Compostelle. Une belle marche! Je dîne ensuite au restau du coin en compagnie d'Henri, un marcheur rapide également que j'avais déjà croisé hier au Sauvage. Ce vétérinaire de la Mayenne a pris un mois de vacances pour relier ST Jean et repartira cet été pour terminer le chemin. Bien préparé, il marche allégrement et s'étonne également de doubler des randonneurs qui peinent autant sous des sacs aussi imposants. Mais chacun son défi et son plaisir, même si il y aurait sans doute moyen, pour beaucoup, d' s'alléger le dos et la tâche. La mienne me parait assez facile aujourd'hui. Mais je vais tout de même essayer de mieux dormir pour repartir frais et dispo demain... pourvu qu'il n'y ait pas de ronflements!

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