Depuis aujourd’hui, nous savons qu’il y a un travail de Gauche, un travail de Droite, et un travail d’extrême-droite. Quelle plus belle métaphore pour exprimer la fracture en trois blocs de la société Française que ce premier mai ? Au lieu de célébrer l’unité, on aura vu la division et l’invective.
Reste que Bernard Thibault a perdu une occasion de se la fermer : lorsqu’on est responsable syndical, on ne rentre pas sur le champ de la politique. Moralité, Sarkozy a eu beau jeu de faire un discours qui a pris de front les syndicats – notamment en les piégeant sur le drapeau rouge arboré dans les défilés traditionnels du premier mai – et s’est fait applaudir par une masse de Français de Droite réunis. Le dialogue social aura du mal à s’en relever. Vainqueur du jour : Sarkozy.
Avant de rentrer dans l’arène politique, le monde syndical aurait mieux fait de balayer devant sa porte : la CGT a tué le port de Marseille ; la CFDT a utilisé Seafrance comme vache-à-lait. Il va falloir restructurer le syndicalisme pour aboutir à ce que celui-ci représente vraiment la majorité des travailleurs. Une fois n’est pas coutume, l’Allemagne sur ce point reste un modèle du genre !