« Quand les politiques se lâchent » d’Olivier Clodong

L’auteur a sélectionné 200 petites phrases politiques et raconte le contexte dans lequel elles ont été lancées.

Faire rire est la seconde nature des politiques. Quand les hommes politiques se lâchent, c’est un festival de férocité. Tous se damneraient pour un bon mot, un trait d’esprit ironique, une répartie cruelle, qui cloue le bec de l’adversaire, met l’opinion publique dans sa poche en suscitant l’hilarité générale.

Aucun des ténors n’est absent : de Clemenceau à Santini, en passant par de Gaulle, Chirac, Chevènement, mais aussi tous les acteurs de la présidentielle 2012. Et pour notre plus grand bonheur il y a également les hors concours comme George W. Bush.

Des hommes politiques, on connaît les discours policés, la langue de bois dès qu’une difficulté se présente. Tout leur art est dans le contrôle d’un langage calibré. Et pourtant, le véritable homme politique se révèle lorsqu’il fend l’armure : soit en commettant LA petite erreur, LA maladresse cocasse, ou encore LE lapsus fatal qui, d’un coup, résume l’homme et sa vérité.
Il s’agit parfois d’une flèche venimeuse déchochée à son meilleur adversaire. Et puis il y a les réparties drôles et bien senties, en la matière celles de Churchill sont un exemple. Ainsi celle-ci : A l’occasion d’un dîner, la cave à cigares est présentée aux invités. L’un d’entre eux se sert et, discrétement croit-il, en glisse cinq dans la poche de sa veste. Reportant son regard sur l’assemblée il s’aperçoit que Churchill n’a rien perdu de son petit manège, alors, il tente de se justifier ‘’c’est pour la route‘’. Ce à quoi Churchill répond, goguenard, ‘’merci d’être venu d’aussi loin‘’ !
En pleine période électorale, voici un hors-d’oeuvre de choix à déguster sans modération...

Pratique.
« Quand les politiques se lâchent » d’Olivier Clodong, paru en 2011, aux Editions Mille et une nuits.