La médecine est une grande consommatrice d’innovations technologiques, fortement dépendantes de l’électricité. Dans l’avenir, de plus en plus de systèmes intelligents miniaturisés seront insérés dans le corps humain pour le surveiller et pour le soigner. Des capteurs pourront mesurer en continu le taux de sucre dans le sang, la pression sanguine ou la progression de tumeurs, par exemple.
L’ancêtre de ces dispositifs est le pacemaker, qui a redonné le tempo à des millions de coeurs fatigués depuis un demi-siècle. Le point commun de ces appareils, c’est qu’ils consomment de l’électricité à l’intérieur du corps.
Le stockage de l’énergie sous forme de pile n’est pas idéal, quand on sait que chaque remplacement de batterie nécessite une opération, avec tous les risques qu’elle représente. Les systèmes alternatifs utilisent des radiofréquences et des systèmes à induction, mais sont limités en termes d’efficacité. L’électricité ne peut pas être envoyée profondément à l’intérieur du corps.
Des chercheurs de l’institut IKTS à Hermsdorf en Allemagne proposent une idée nouvelle : il s’agit de coupler deux aimants. Le mouvement de l’un va entraîner le mouvement de l’autre, inséré à l’intérieur du corps du patient. Il ne reste plus qu’à transformer la rotation en électricité.
L'émetteur miniaturisé génère 100 milliwatts
L’émetteur a été miniaturisé afin de pouvoir être accroché à la ceinture d’une personne. Il est capable de générer un courant électrique de 100 milliwatts à 50 cm de distance, à travers n’importe quel matériau du moment qu’il n’est pas magnétique.
D’autres applications sont envisagées pour les industriels, qui peuvent avoir besoin de dispositifs déclenchables à distance à l’intérieur d’un mur par exemple.
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Fraunhofer Institute for Ceramic Technologies and Systems