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Le grand débat (presque) imaginaire

Publié le 02 mai 2012 par Legraoully @LeGraoullyOff

Le grand débat (presque) imaginaire

RENAN APRESKI : Ici Brest, les Bretons parlent aux Lorrains ! Nous sommes le 2 mai 2012, l’heure du débat entre les deux candidats en lice pour l’élection présidentielle est venue ! Messieurs, bonsoir !

Le grand débat (presque) imaginaire

FRANÇOIS HOLLANDE : Bonsoir, monsieur Apreski !

NICOLAS SARKOZY : Ouais, bonsoir !

R.A. : Le hasard a désigné monsieur Hollande pour ouvrir le débat…

N.S. : Le hasard, tu parles ! Je sais bien que vous êtes contre moi, sur ce site de gauchistes !

R.A. : Mais pas du tout, monsieur Sarkozy, je vous jure !

N.S. : Mouais, c’est ça ! Arrêtez de me prendre pour un con où je lâche les chiens ! Enfin, je veux dire : j’envoie mes militants vous rosser comme ils l’ont fait pour le scribouillard de Médiapart !

R.A. : Hum ! Monsieur Hollande, vous avez la parole !

F.H. : Merci. Monsieur Sarkozy, je n’irais pas par quatre chemins : en 2007, vous vous êtes fait élire en promettant… oh, et puis non !

N.S. : Comment ça, non ?

F.H. : Je ne vois pas pourquoi le futur président s’abaisserait à débattre avec un malfrat de votre espèce !

N.S. : QUOI ? UN MALFRAT, MOI ?

F.H. : Parfaitement, vous n’êtes qu’un voyou primaire qui ridiculise la France dans le monde entier en accumulant les scandales ! Ça ne vaut même pas le coup que je vous chie dessus !

N.S. : Mais vous êtes le candidat de l’opposition, c’est votre rôle, de me chier dessus !

F.H. : Je ne suis plus pour longtemps dans l’opposition et j’espère que quand je serai président, j’aurai en face de moi des adversaires un peu plus dignes de ce nom sur lesquels chier serait honorable !

N.S. : JE VEUX QU’ON ME CHIE DESSUS ! J’AI LE DROIT QU’ON ME CHIE DESSUS !

F.H. : Oh ben attendez dimanche ! Tous vos anciens « amis » ne s’en priveront pas !

N.S. : Monsieur Hollande ! Les Français n’ont pas encore voté, je suis encore président ! Donc, au nom des pouvoirs qui me sont conférés, je vous ordonne de me chier dessus !

F.H. : Bon, bon, d’accord. Monsieur Sarkozy, je n’irais pas par quatre chemins : il y a cinq ans, vous proposiez aux Français de travailler plus pour gagner plus et vous n’avez réussi qu’à les faire travailler moins pour gagner encore moins ! J’attends vos explications !

N.S. : Ben c’est pas moi, c’est la faute à la crise, tout ça.

F.H. : C’est tout ce que vous avez à répondre ?

N.S. : Ben excusez-moi, même moi je ne crois plus aux conneries que me fait dire Guaino, alors…

F.H. : Hum ! Vous aviez également promis une politique étrangère qui tiendrait compte des droits de l’homme et vous vous êtes affiché aux côtés de trois dictateurs nord-africains aujourd’hui déchus, dont un contre lequel vous avez engagé l’armée française simplement pour pouvoir faire main basse sur le pétrole libyen ! Comment justifiez-vous cela ?

N.S. : Ben grandeur de la France, rayonnement, réalités économiques et gnagnagna.

F.H. : Grmbl ! Vous aviez également promis une « République irréprochable » et il ne s’est pour ainsi dire pas passé un mois sans qu’un scandale judiciaire éclabousse l’un de vos proches ou votre personne ! Rien que cette semaine, l’affaire du financement de votre campagne a rebondi ! Vos explications ?

N.S. : Calomnies, presse vendue, juges laxistes et caetera. Autre chose ?

F.H. : Vous aviez aussi promis… Oh, non, je ne joue plus si vous n’y mettez pas plus de conviction !

N.S. : Mais qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Ça fait cinq ans que je joue en boucle la même partition, vous ne voudriez pas que j’y croie encore moi-même !

F.H. : De toute façon, c’est plié ! Vous avez perdu, j’ai gagné, je n’ai pas besoin de me casser la tête !

N.S. : Ah mais pas du tout ! Je n’ai pas dit mon dernier mot !

F.H. : Monsieur Sarkozy, vous êtes arrivé deuxième au second tour, du jamais vu pour un président sortant ! Les Français vous ont déjà désavoué ! Les sondages vous accordent, dans le meilleur des cas pour vous, six points de retard ! Vous n’arriverez jamais à renverser la tendance à quatre jours du scrutin !

N.S. : Oh, si ! Car j’ai un atout que vous n’avez pas : je suis courageux, moi ! Je vais de l’avant ! Je n’ai pas peur des difficultés ! Ce n’est pas comme vous, qui n’êtes qu’un pleutre !

F.H. : Hin ! Hin ! Vous prenez vos désirs pour des réalités ! J’ai la carrure d’un chef d’État et les Français le savent ! Et plus rien ne me fait peur, à présent !

N.S. : Ah ouais ? Et si je vous dis que si vous êtes élu, vous allez devoir affronter la pire crise économique que l’Europe ait traversée depuis cinquante ans, hein ?

F.H. : Même pas peur. Je ne m’entoure pas d’imbéciles, moi ! Ce n’est pas moi qui nommerais Baroin à l’économie et Besson à l’industrie ! Et toc !

N.S. : Vous avez conscience que je vous lègue une génération de frustrés ? Que les jeunes ne croient plus en rien ? Que l’extrême-droite est plus forte que jamais ?

F.H. : J’ai bien vu, que l’extrême-droite était forte : la preuve, elle est au second tour contre moi ! Pfffrrt ! Bon, plus sérieusement, je me fais fort de leur remonter le moral, aux jeunes ! Moi, mon fils, j’attendrai qu’il ait son diplôme avant de lui proposer un poste important, ça ne donnera pas l’impression aux jeunes qu’il n’y a que le piston qui marche !

N.S. : Vous allez devoir supporter Angela Merkel !

F.H. : Je supporte déjà Martine Aubry tous les jours, je suis rôdé !

N.S. : Et les pays émergeants qui gagnent en puissance et nous bouffent notre industrie, hein ?

F.H. : Je l’attendais, celle-là ! Le coup de la stature internationale que je n’aurais pas, soi-disant ! Si vous croyez que vous l’avez, vous, la stature ! Madame Merkel, dont vous parliez tout à l’heure, décide, et vous, vous appliquez ! Tous vos homologues doivent en avoir ras le bol, de se farcir un excité de votre espèce ! Les élus européens qui m’apportent leur soutien ne s’y trompent pas, eux ! Le moment est venu de traiter les problématiques complexes de ce pauvre monde avec calme et pondération ! Françaises, Français, je suis prêt à redonner à la France sa place dans le concert des grandes nations ! Votez pour moi !

N.S. : Mais bon sang, il n’y a donc plus rien qui peut vous faire peur ?

F.H. : J’ai mûri, depuis notre dernière confrontation, aux européennes de 1999 ! Vous n’êtes peut-être plus le caniche de Balladur, mais moi, je ne suis plus le teckel de Jospin !

N.S. : Bon, et bien ce n’est pas de gaité de cœur, mais vous me forcez à recourir aux grands moyens ! Hum…. Hum…. Oh ! Regardez là-bas ! Mélenchon qui appelle à ne pas voter pour vous !

F.H. : HEIN ! QUOI ? OÙ ÇA ? AU SECOURS ! JEAN-LUC, NON, DÉCONNE PAS !

N.S. : Ah ! Ah ! Ah ! J’vous ai eu ! J’vous ai eu !

F.H. : Oh, comme c’est malin ! Oh, comme c’est spirituel !

R.A. : STOP ! Messieurs, vos temps de paroles respectifs sont écoulés !

N.S. : Déjà ? Dommage, on commençait tout juste à s’amuser !

F.H. : Parlez pour vous ! Enfin… Monsieur Apreski, puis-je avoir un verre d’eau ? Un grand, s’il vous plaît ?

N.S. : Et une bassine d’eau, pour moi !

R.A. : Heu… Pourquoi faire, messieurs ?

F.H. : Moi, c’est pour prendre mes vitamines…

N.S. : Et moi, mes calmants ! Je dois forcer la dose car, hier, je me suis énervé en essayant d’ouvrir  la boîte…. Putain, j’ai vraiment la trouille, votez pour moi, s’il vous plaît !

R.A. : Bon, ben merci messieurs ! Allez, kenavo !

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