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Sans aucun doute

Publié le 03 mai 2012 par Alteroueb

La tocante tourne. Ces 5 années m’ont paru une pesante éternité. Il a fallu en supporter des moqueries et des vexations bien blessantes. Il a fallu se plier de force aux restrictions imposées par une oligarchie pleine aux as, et accepter sans broncher de se faire gazer selon le bon vouloir des condés pour un oui ou un non. Et voilà qu’elles sont sur le point de succomber. Les grains de sable glissent inlassablement et s’échappent comme le pouvoir entre les doigts du petit Napoléon. Enfin…

Hollande à gauche, Sarkozy à l'extreme-droite...
La soirée a été conforme a ce qui était attendu : un débat âpre, technique par moment, confus dans d’autres, mais qui reste globalement cantonné à ce qui se fait dans les cours de récréation des écoles maternelles. On s’y traite à tour de rôle de menteur, on de bouscule un peu, et on finit par se serrer les mains en attendant la prochaine fois. Chaque camp désigne son poulain comme vainqueur. C’est de bonne guerre, évidemment. L’objectivité en politique, c’est comme les promesses électorales, c’est un peu l’arlésienne de Daudet. Je vous laisserai donc vous faire votre opinion.

On nous annonçait un «explosage» en règle de flanby, mais le pétard a fait long-feu. Pour ma part, François Hollande est apparu très à l’aise, coriace, pertinent, affûté, professoral même. Je lui sais gré de ne pas avoir utilisé d’arguments que je juge déloyaux, notamment concernant des affaires judiciaires en cours. La matière ne manquait pas de faits croustillants, particulièrement graves et accablants : Bettencourt, les fadettes, Takieddine, Karachi, Kadhafi, etc… Inutile d’en jeter davantage, la cour était de toute façon déjà pleine. Son adversaire, lui, en évoquant DSK et ses frasques à 5 minutes de la fin, ne s’en est pas privé, comme un aveu d’impuissance. Aucune pudeur, aucune fierté, mais cela, on le savait depuis longtemps.

Dans 3 jours, le peuple parlera. Je ne doute absolument pas de l’issue : TalonnetteMan sera remercié, licencié, viré pour insuffisance professionnelle, pour injures publiques, pour non-respect de la Constitution, pour prise illégale d’intérêt, pour favoritisme, pour abus de bien sociaux et enrichissement sans cause. Cela fait beaucoup pour un seul homme, pour un homme désormais seul, qui va devoir gérer à son tour la frustration, celle d’un pouvoir bêtement retiré dans un pays foncièrement ancré à droite. Un comble. Ce triste monsieur aura tout perdu de son seul fait, et de personne d’autre. Cette fois, assumera t’il ?

C’est gagné, à condition d’aller voter dimanche. N’oubliez pas !

Le changement, c’est maintenant !


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