Magazine Santé

Stress : un des facteurs déclenchants ou aggravant d'eczéma, psoriasis, dermite...

Publié le 03 mai 2012 par Sophielaurerenee

Quand Ninon était stressée, contrariée, elle se grattait d'autant plus et s'arrachait la peau, on observait alors des poussées d'eczéma..

C'est en période de stress et de fatigue que mon mari avait ses poussées de dermite séborrhéique.

  "Le stress , facteur aggravant de la dermatite atopique : mythe ou réalité ? par Dr Isabelle Bossé extrait de l'article publié le  15 septembre 2002 sur allergique.org (article310)

Cette étude montre le rôle des systèmes nerveux végétatifs dans l’hyper-réactivité de l’allergique.

Altération de la réponse de l’axe hypothalamo-hypophyso- surrénalien et du système sympathique médullo-surrénal au stress chez les patients porteurs de dermatite atopique. : Angelika Buske-Kirschbaum, Andrea Geiben, Heike Höllig, Ellen Morschhäuser and Dirk Hellhammer dans The Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism Vol. 87, No. 9 4245-4251

Un nombre croissant de données sur l’animal suggèrent fortement qu’une hyporéactivité de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HHS), pourrait avoir un rôle significatif en augmentant la susceptibilité à l’inflammation chronique. En suivant cette idée, le but précis de cette étude était de vérifier l’axe HHS chez des patients porteurs de dermatite atopique, maladie allergique inflammatoire chronique. De plus le système sympathique a été examiné comme étant un second système potentiel de régulation immunitaire et de réponse anti-inflammatoire au stress.

36 patients avec dermatite atopique et 37 sujets témoins non atopiques ont été exposés dans un laboratoire à un stress consistant à faire un discours libre et un calcul mental devant un auditoire.

Le cortisol, l’ACTH, et les catécholamines ont été dosées avant et après le stress.

Pour étudier la sensibilité du feed-back de l’axe HHS, une épreuve de suppression par une faible dose ( 0,5 mg ) de dexaméthasone a été réalisée.

Les patients avec dermatite atopique ont une réponse cortisol et ACTH au stress significativement plus faible, alors que les taux de catécholamines étaient significativement élevés chez les patients atopiques.

Aucune différence n’a été trouvée entre les deux groupes en ce qui concerne le cortisol et l’ACTH de base, alors que le taux de catécholamines était significativement élevé.

L’analyse des taux de cortisol après traitement à la dexaméthasone suggère une rétro-contrôle intact au niveau de l’hypophyse chez les porteurs de dermatite atopique.

Ces résultats suggèrent que les patients avec dermatite atopique montrent une réponse au stress émoussée au niveau de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien avec, à contriario, une hyperréactivité du système sympathique.

Considérant l’importance du rôle de régulateurs immunitaires de ces deux systèmes, spécialement dans des conditions stressantes, une sensibilité inadaptée de ces systèmes neuro endocrines, pourrait augmenter la sensibilité à l’inflammation allergique et pourrait être un des mécanismes psychosomatiques relié au stress dans l’aggravation de cette pathologie.

   

 Dr Isabelle Bossé

Commentaire de l'auteur :

Donc le stress peut être responsable de l’aggravation des dermatites atopiques : les deux systèmes endocrines en cause, étant l’un diminué (axe Hypohyse-Hypothalamus-Surrénales), l’autre augmenté ( le système sympathique) , anomalies retrouvées chez des patients porteurs de dermatite atopique, contrairement aux sujets sains.

Alors, les manifestations allergiques aggravées ou déclenchées par le stress : ce n’est pas « uniquement dans la tête ».


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Sophielaurerenee 919 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine