Magazine Poésie

de Jules Renard :

Par Dubruel

 

Si j’avais du talent, on m’imiterait. Si l’on m’imitait, je deviendrais à la mode. Si je devenais à la mode, je passerais bientôt de mode. Donc, il vaut mieux que je n’aie pas de talent.

Vous ne direz jamais autant de mal de moi que j’en penserais de vous, si je pensais à vous.

Si l’on bâtissait la maison du bonheur, la plus grande pièce en serait la salle d’attente.

Maladies : les essayages de la mode.

Le vote : une arme sournoise et dégradante.

L’artiste, c’est un homme de talent qui croit toujours qu’il débute.

Ne comptez pas trop sur la société pour faire des réformes : réformez-vous vous-même.

L’écrivain qu’il faut relire le plus souvent pour se corriger de ses défauts, c’est soi-même.

Théâtre. Quand je pense que Dieu, qui voit tout, est obligé de voir ça !

La politique devrait être la plus belle chose du monde : un citoyen au service de son pays. C’est la plus basse.

Si mes livres ennuient autant les peintres que leurs peintures m’embêtent, je leur pardonne.

Je ne connais qu’une vérité : le travail seul fait le bonheur. Je ne suis sûr que de celle-là, et je l’oublie tout le temps.


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