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Gardez à l’oreille : Sarah Carlier

Publié le 09 avril 2012 par Fayole @fayole

Sarah Carlier Gardez à loreille : Sarah Carlier

Elle nous vient de Belgique, c’est pas ce qu’il y a de plus sexy, mais il n’empêche qu’entre l’arrivage canadien : Roch Voisine, Garou, Isabelle Boulay et l’arrivage belge Stromae, Selah Sue et maintenant Sarah, ben y’a pas photo.

Une artiste est née

C’est au Sunset Sunside que se produit Sarah Carlier ce soir et parce qu’elle est trop cool et très abordable, elle n’hésite pas à rester un peu plus pour m’accorder une petite entrevue fort sympathique !

Sarah c’est d’abord un métissage entre le Tchad d’un côté, le Congo et la Belgique, de l’autre, à savoir que ses  parents sont tous deux artistes, ça aide ! Mais Sarah attendra ses 16 ans pour s’essayer à la musique en s’accompagnant d’une guitare offerte par son père pour son anniversaire. Des premières notes aux premières compositions, sa mère, fan de la première heure, l’accompagne et l’encourage à dépasser sa timidité. S’en suivent les premières représentations dans le salon familial, puis les vidéos sur Youtube. Et voilà ! elle séduit la toile et continue de séduire la France avec son album For Those Who Believe disponible depuis le 27 février dernier.

La première fois que je l’ai vu sur scène, elle était accompagnée d’un percussionniste et sa fidèle guitare, la seconde fois ce sont guitariste, bassiste et batteur qui l’accompagnaient. Comment vous dire… oui j’ai eu la chair de poule et pas qu’une fois. Sarah c’est une voix singulière, une présence généreuse et fraîche qui d’une minute à l’autre vous envoie sur une autre planète, c’est drôle pour une étudiante en écologie sociale. Ses influences, Ray Lamontagne, Jimi Hendrix, Tracy Chapman ou encore Gnarls Barkley, dont elle est absolument fan.

En fait Sarah est une artiste 2.0.

La faute à l’Internet ! L’industrie de la musique est aujourd’hui « un business en voie de disparition ». Victime d’une « myopie organisationnelle », l’industrie musicale n’a pas du tout anticipé la dématérialisation du disque qui a donné naissance au mp3. 2001 marque le début de la chasse au téléchargement illégal avec la fermeture d’un des bastions en la matière, Napster. Mais c’est aussi et surtout, le début d’une lutte « vaine » contre « les pirates » avec une loi Hadopi comme cheval de bataille et d’une course infinie vers un modèle économique, que l’on veut viable, basé sur le téléchargement légal. C’est la remise en cause de tout un écosystème auto suffisant qui jusqu’alors s’était contenté de récolter les profits d’un business friand de résultats rapides. On a vu l’avènement de Myspace, sa mort, sa résurrection et enfin sa fusion avec Facebook. Itunes, Deezer, Spotify, Google Music, sont autant de prétendants qui se succèdent au chevet de l’industrie musicale. Cette dernière reprend à peine son souffle après dix années de tumultes économiques et technologiques, durant lesquelles les habitudes de consommation ont été complètement modifiées.

Pendant que les uns tentaient vaille que vaille de colmater les brèches d’autres ce sont creusés les méninges et ainsi apparaissent les premières productions communautaires et participatives. Rien de compliqué, l’idée pour les artistes, c’est d’utiliser Internet comme support de promotion de leur travail et aux internautes de miser dessus ou pas. MyMajorCompany, Kisskissbankbank; Sellaband ou encore Akamusic, plateforme belge qui lance Sarah Carlier.

Du haut de ses 21 ans, Sarah Carlier chante l’amour, le chagrin, la famille et l’amitié avec justesse et maturité. Il est vrai qu’elle a des points de comparaison avec Irma, mais elle a un truc, son truc.

 Gardez à loreille : Sarah Carlier
Et sur scène avant les festivals

27 avril 2012 – Labo des Francos (Spa)
5 mai – Inc’Rock Festival (Incourt)
27 mai 2012 – Straatfeesten Kalmthout

Ps : Un grand merci à DT qui a permis cette rencontre et cette entrevue.


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