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E-Présidentielles 2012 : des candidats toujours plus nets

Publié le 24 avril 2012 par Igeek4you @Tristan_Denis

Déjà en 2007, Le bruit courait que Nicolas Sarkozy avait gagné les élections grâce à une stratégie de communication irréprochable, avec notamment l’utilisation d’internet. Il était alors le premier en France à se servir de ce medium surpuissant. Barack Obama l’a d’ailleurs imité en 2008, avec le succès que l’on connait. Depuis, une nouvelle ère a émergé : l’e-politique.


Les mécanismes des e-présidentielles

Pourquoi les candidats s’intéressent-ils aux réseaux sociaux? La principale réponse est simple, il ne s’agit pas de business, mais uniquement de diffusion d’information et de lobbying de masse, pour recruter un maximum de partisans à l’échelle nationale. Auparavant, les candidats présidentiels débattais lors de meetings, à la télévision ou via la

radio, voire même par journaux interposés, aujourd’hui l’essentiel des débats et leurs analyses passent par les média digitaux (la télévision toujours en tête et internet) grâce à un taux d’équipement et de pénétration quasi total.

Recruter sur les réseaux sociaux fait-il d’un abonné un électeur? Il est impossible d’affirmer qu’il y a une corrélation direct, cela fait du bruit et influence surement certains citoyens, mais pas forcement un vote dans l’urne. Il est toutefois important d’avoir un maximum d’abonnés si un parti veut toucher la cible la plus large possible et créer une émulation autour de ses idées. Pour savoir si le nombre d’abonné est un indice cohérent avec les résultats du premier tour, la seconde partie de l’article pourra vous satisfaire et peut être vous effrayer.

E-Présidentielles 2012 : des candidats toujours plus nets

La politique, sujet tabou des repas de familles et des grandes réunion professionnel perd de son intimité avec l’émergence du web : les internautes sont libre et la toile représente pour beaucoup le symbole de la liberté d’expression. Le français parle,  réagit, débat beaucoup plus sur le web, que n’importe ou ailleurs. Car nous pouvons tous porter un masque derrière nos écrans. C’est pourquoi la politique s’intègre à l’heure actuelle parfaitement au web. Les citoyens peuvent pour la premières fois participer aux élections. Aujourd’hui, les entreprises s’adaptent aux client, car leur pouvoir est devenu trop important, les candidats aux présidentielles doivent eux aussi se plier à leur électeurs et ne surtout pas les décevoir pour ne pas voir leur E-réputation chuter en même temps que les intensions de votes.

Grâce aux technique de ciblage de plus en plus performantes, la personnalisation des thèmes (comme pour la publicité) permet à tous les internaute d’avoir accès à l’information qu’il souhaite, quand il la souhaite. C’est le cas avec le site du parti socialiste (http://www.parti-socialiste.fr/) qui permet de retracer la navigation d’un internaute pour lui proposer le cas échéant le contenu qui lui correspond le plus, que ce soit l’éducation, la finance ou l’écologie. l’individu numérique prend de la place, le candidat numérique aussi.

La dichotomie est simple. Sur internet nous sommes aujourd’hui face à deux types d’information : les interventions faites par les candidats et leur parti, via leur site web ou leurs pages sur les réseaux sociaux et les analyses extérieurs rédigées par les médias d’information ou les blogs politiques. Le plus gros danger de l’utilisation de ce média réside dans ces avantages. Le contenu est présenté instantanément, le message doit être court et puissant, à n’importe quelle heure de la journée ou de la nuit. Une seule fausse note, rumeur, déclaration tapageuse sur les réseaux sociaux peut être relayée dans les minutes qui suivent sur des dizaines de sites a grande affluence et décrédibiliser un candidat. Le jeu de l’e-politique relève de l’équilibriste et certains candidats peuvent vite se retrouver comme des clowns face à leur e-réputation.


Et si les élections étaient déjà jouées sur les réseaux sociaux?

Après le premier tour il est amusant de faire un rapport entre les votes obtenus par les candidats et leur poids sur les réseaux sociaux. Cette étude empirique très ludique peut se révéler intéressante même si elle relève de l’expérience pure et dur.

Rappel des résultats des élections présidentielles en France du dimanche 22 avril :

E-Présidentielles 2012 : des candidats toujours plus nets

Maintenant prenons deux réseaux sociaux influents et voyons les résultats.

Nombre de fan sur Facebook : 263 712

F. Hollande 37%
N. Sarkozy (nombre de fan non pertinent du à son  statut de président sortant (611 151 fans))
M. Le Pen 23%
J.L. Mélanchon 11%
F. Bayrou 11%
E. Joly 9%
N. Dupont-Aignan 5%
P. Poutou 2%
N. Arthaud 0,5%
J. Cheminade 0,3

Nombre de followers sur Twitter : 762 634

F. Hollande 32%
N. Sarkozy 23%
M. Le Pen 9%
J.L. Mélanchon 8%
F. Bayrou 13%
E. Joly 7%
N. Dupont-Aignan 3%
F. Poutou 1%
N. Arthaud 0,2%
J. Cheminade 0,3%

Après cette expérience sur la corrélation entre réseau sociaux et élections du premier tour, aucune conclusion ne peuvent être tirées car les chiffres ne correspondent qu’à moiter aux résultats, cependant quelques chiffres sont à noter. Facebook et Twitter sont des réseaux sociaux bien différents, quand Nicolas Sarkozy à développé son image sur Facebook depuis les élections 2007, les autres candidats sont à la peine. François Hollande a privilégié une activité plus important sur twitter (+20% par rapport au candidat de l’UMP), réseau de l’instantané à excellence. Les stratégies web sont donc différentes à gauche et à droite. D’autre part, même si les écarts peuvent être important par rapport à la réalité, un classement des candidats au premier tour se dessine clairement et est en accord avec les résultats du 22 avril. Enfin la position haute d’Eva Joly et de François Bayrou trahissent l’échec de leur campagne présidentiel sur les réseaux sociaux avec un écart relatif inférieur d’environ 5 points. On ne gagne pas une élection en étant sur les réseaux sociaux, mais on peut la perdre en n’y étant pas ou en y étant mal.

Romain blachier, porte parole du PS nous a dit une semaine avant le premier tour : “on ne remplace pas pas la campagne terrain par une web campagne, les élections ne se passerons jamais sur le internet”. Mais ne disait-on pas il y a quelques années que le E-commerce était voué à sa perte. Internet prend du poids en politique et les années à venir nous dirons si le web a des limites.

Jean Habasque



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