Vous connaissez certainement mes penchants pour ledur, l’abrupte, les images qui ne laissent pas indifférent. Aujourd’hui grâce à AGD MAG et Keegan Gibbs, plongée au coeur d’une session abymes & abime
Certains voient le vandalisme simplement avec les codes sociétaux qu’on leur a fourni depuis leur plus tendre enfance : une bande de gamins qui s’amusent à détériorer gratuitement le bien public, avec des tags plus ou moins grossiers, souvent des injures, des messages anti constructifs qui laissent un goût amer de saccage puéril.
Je mentirai en disant qu’il n’existe pas une certaine forme de jouissance à s’inscrire au fat cap sur un mur bien exposé. L’adrénaline devenant également un véritableleitmotiv, se faire courser et avoir le coeur à X battements seconde, c’est vivre aussi. D’aucun kiffent la pêche ou défragmenter un disque dur, moi j’ai aimé être chassé.
Au delà de ce côté hédoniste, j’y vois un besoin des’exprimer, de reconnaissance, d’être là. Peu importe la manière, une façon de traverser son temps.
Au même titre que les grecs sous l’antiquité indiquant les tarifs des putes ou encore des messages de soutiens à leur gladiateur fétiche, les cavemen gratifiant leurs congénères d’une nomenclature détaillée « La chasse au mammouth pour les nuls ».
La suite vous la connaissez : dès les années 60 c’est l’émergence des premiers ouvrages faisant la part belle auxvandales de toutes natures, punk, artistes, révolutionnaires, ou simples poètes, s’afficher sur un mur, c’est exister. Le graffiti, le tag, sont reconnus comme art à part entière.
Aujourd’hui c’est une virée avec un photographe qui aime cet univers et surtout le partager. Des clichés pris sur le vif avec tout ce que qu’un monde de fantasmes graphiques nocturnes peut apporter.
Retrouvez les différents travaux (et notamment de superbes photos de sexy surfers pour vous mesdames) de Keenan Gibbs sur son website juste ici :
http://keegangibbs.com/