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Business as usual

Publié le 07 mai 2012 par Chapitre5.com

Rappelons que ce blog a pour objet la définition d’une stratégie de placement et non pas des analyses politiques. La politique ne constitue qu’ un facteur mais il est important et donc, il faut l’ analyser sans passion. Il est loin d’être le seul.

Pas de surprise. Notre post de la semaine dernière indiquait que le marché de Paris anticipait déjà la victoire de M. Hollande: il avait décalé de 15% depuis avril par rapport au marché allemand. Confirmé: ce lundi, après une ouverture en baisse, il est revenu à l’équilibre. Le volume toutefois, est demeuré faible et l’ analyse technique indique un fort risque de décalage si le CAC passe sous 3100. Sans rapport avec la politique.  Une panique semblable à celle qui avait suivi l’élection de M. Mitterand (marché offert pendant 3 jours) a été évitée. Les vendeurs s’il y en avait, auront été plumés par une contre attaque venue, peut-être de nos banques qui ont tout intérêt à se faire bien voir du nouveau pouvoir. Le vrai problème ce jour semble plutôt être la Grèce. Il manque un député pour faire un gouvernement « responsable » qui poursuivra la remise en ordre du pays. Ce ne devrait pas être insurmontable dans la culture du milieu. Mais en attendant, l’ accord avec la BCE est remis en cause ainsi que le maintien dans l’€. C’est de mauvais effet dans monde. Bien que ce soit favorable à l’Europe: la baisse de la parité €/$ serait une très bonne nouvelle pour nos industries exportatrices… 

En France, le nouveau Président semble avoir modernisé son parti vers la social-démocratie, confirmé par le relatif échec des réactionnaires de gauche. On verra si les législatives confirment, mais les investisseurs ont à craindre une fiscalité accrue et non pas  des mesures excessivement démagogiques et arriérées comme l’était le « programme commun » des années 70. Rien de nouveau donc.

Reste donc la macro-économie. Le problème des déficits publics dans le monde atlantique demeure et doit être adressé. Les USA devront y passer et ce ne sera qu’après leur élection de Novembre. Jusque là, il n’y a pas de croissance à espérer.  Le lendemain non plus, d’ailleurs mais ce serait une bonne nouvelle. Wall Street semble s’y préparer, avec des statistiques de l’emploi décevantes et la promesse de taux durablement bas. L’analyse technique y est à la baisse. Les prévisions officielles de ces prochains jours devraient confirmer la stagnation sans inflation en Europe comme aux USA. Le Keynésianisme pour une « relance » demeure impuissant faute de demande dans nos pays sur-endetté à titres public et privé. Et en l’absence de guerre, il faut attendre la fin naturelle du cycle de désendettement en cours, vers 2014/2016 ? Tout cela est classique, enseigné dans les écoles du monde entier et les incantations politiques n’y peuvent rien.

Donc, business as usual. Les meilleurs investissements demeurent les entreprises qui travaillent dans la zone de co-prospérité Asie/Pacifique/océan indien.

Notre stratégie demeure inchangée. Mieux, elle est confirmée ce jour par la tenue des marchés. Donc, un nouveau creux, surtout sur les bancaires, devrait être mis à profit. Ce secteur est politiquement exposé et donc risque une volatilité forte. Mais le couple du Prince et du Banquier est éternel et donc, les autorités publiques trouveront une solution politique pour satisfaire la haine des media. Il peut se produire à tout moment.


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