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Ce qu'il y a de pratique avec les grandes marées, c'est qu'on peut leur faire dire à peu-près n'importe quoi. Par exemple: Elles m'ont toujours portées chance. ou encore: A chaque fois, c'est la poisse. Bref, tout le monde s'y retrouve et c'est bien cela le principal.
Pour les marées humaines c'est pareil. Portées par un élan viril de rapprochement inhabituel, elles peuvent parfois surprendre, pour ne pas dire décontenancer, voir même faire peur. On peut aussi envisager d'y roder son enthousiasme et de le mettre en interface (pour causer mou) avec celui de ses coreligionnaires (mais sans la légion, faut pas pousser non plus).
Lui, le pécheur du 7 mai, il envisage la grande marée sous ses aspects foncièrement liquides. C'est une rencontre quasi ritualisée entre trois protagonistes que sont la canne à pêche, le rocher plus ou moins glissant et la partie coulante de l'histoire, qui a, il faut le dire et en toute humidité , le meilleur rôle de la pièce...d'eau.
Un moment, j'ai trouvé que les sirènes des voitures de police ne sirénaient plus pareil, et alors j'ai demandé: Vous n'avez pas l'impression que même les sirènes des flics ont changé? J'ai bien cru lire dans les regards posés sur moi, un peu de perplex pas très excitée.Faut dire qu' il était déjà près de deux heures. Le vent s'était levé depuis un moment et je profitais ainsi de la brise pour me rentrer en cabotage. De toute façon Lénine l'avait bien reconnu , en vacances à Pornic en 1910: Il ne faut pas confondre les grandes marées du printemps avec le grand soir d'été.
Les félicitations de la Chine au nouveau président: