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La Slow Cosmétique, késako ?

Publié le 08 mai 2012 par Carocahors

La Slow Cosmétique, késako ?

Depuis quelques années, le slow mouvement se décline sous toute ses formes dans un contexte pourtant relativement tourné vers une course effrénée au temps. L’Homme, éternel schizophrène, désire d’un côté aller toujours plus vite par peur de manquer de temps (de vie), mais d’un autre, il aspire également à mieux profiter de ses instants de vie pour en apprécier davantage la teneur et le bien-être associé. Face à cette nouvelle quête de sens dans le rapport au temps et aux choses, tous les domaines de la vie courante se mettent à intégrer cette slow attitude permettant de reconsidérer la manière dont on consomme aujourd’hui. La slow food initiée dans les années 80, prônant une alimentation plus saine et écologique en réaction à la malbouffe et au fast-food, avait ainsi donné le la. S’en suivent désormais d’autres formes comme le slow drinking, la slow city, le slow travel, la slow school, etc. Cette tendance, gage de douceur et de quiétude, célèbre ainsi le qualitatif versus le quantitatif, caractéristique de notre modèle de consommation actuel, afin de soigner son hygiène de vie.

Dans cet esprit du “consommer moins mais mieux”, est née la slow cosmétique, initiée par Julien Kaibeck qui enseigne l’aromathérapie et la cosmétique en France et en Belgique, et désormais comment prendre son temps et mettre un zeste de sobriété dans sa salle de bain. Les préceptes de son concept invitent à une beauté plus naturelle et plus responsable, avec peu de moyens et implique une nouvelle gestuelle. ”C’est un peu une troisième voie qui prône un retour au naturel et à des choses essentielles“, explique le fondateur du mouvement, qui s’oppose ainsi à la cosmétique conventionnelle (jugée trop toxique et trop décevante) en revendiquant l’utilisation préférentielle de sa forme naturelle (et sa version bio). Il incite également à créer soi-même ses produits, ainsi qu’à pratiquer la gymnastique faciale.

La slow cosmétique exclut donc tous les ingrédients issus de la chimie lourde (pétrochimie) et de synthèse comme les huiles minérales, les silicones, les parabens, le plastique, les substances irritantes et autres additifs chimiques, et valorise l’utilisation de matières premières naturelles comme les huiles végétales, les plantes aromatiques ou les minéraux.

Mais au delà d’un concept qui tend à promouvoir ou à s’opposer à une forme de cosmétique, la slow cosmétique appelle surtout le consommateur à mieux réfléchir à chacun de ses actes de consommation. C’est à dire à s’interroger sur des questions finalement de bon sens comme ”Est-ce que j’ai vraiment besoin de ce produit ? Quel est l’impact d’un tel produit sur l’environnement ?”. Jugeant le marketing ”trop polluant pour le cerveau“, il incite à “discerner le vrai du faux”, “calmer nos aspirations illusoires“ et réduire le nombre de produits dans nos salles de bain. En somme, il nous propose de faire le tri dans nos actes de consommation et nos gestes de beauté.

Voici quelques gestes quotidiens recommandés par le créateur de temps, ici et pour en savoir davantage, écoutez un interview de Julien B. sur le site de NéoPlanète. A lire également sur le sujet un article sur le site de Bioaddict. Prenez donc le temps de vous informer !

La slow cosmétique est donc une nouvelle recette de beauté dont les ingrédients naturels “remettre du sens” + “mieux consommer” + “s’interroger doucement mais surement” sont à mélanger harmonieusement, à faire macérer pendant un temps indéterminé, et à consommer sans modération…



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