Et voici donc le test du Focal Spirit One, premier casque – nomade de surcroît, de la main de Focal-JMlab. Vendu à 200 €, il se positionne directement face à la référence qu’est devenu le HD-25, trônant en monarque dans ce segment depuis plusieurs années maintenant.
Le Spirit One réussira-t-il là où les autres ont échoués depuis 10 ans maintenant ?
Réponse dans ce test.
Présentation
Focal JM-lab n’est plus à présenter, mais un bref résumé est toujours bon à prendre. Maison française (de qualité) fondée il y a 30 ans maintenant, elle se fit un nom en premier lieu pour ses enceintes acoustiques et ses systèmes professionnels unanimement appréciés et réputés. Au fil des années, la société a su parfaire ses produits en gardant à l’esprit son leitmotiv «Spirit of the sound», je pense d’ailleurs que les Grand utopia EM représentent leur plus impressionnante réussite et ne se sont trouvées comme rivales directes que les Model D de Steinway Lyngdorf (mais bon on s’écarte du sujet…).
Venons-en au casque, objet de cet article.
Pas mal d'alu sur ce casque
Design
Le Spirit One est un casque nomade circum, il se différencie d’emblée du HD-25 qui est un supra. Son design est classieux, sa finition soignée et son poids lui donnent un cachet certain.
L’arceau est en caoutchouc soft touch et on peut y lire «the Spirit of sound» gravé dans la matière. Les branches du casque sont pour leur part en aluminium brossé sur leur partie visible, et forcément, ça en jette. On note aussi le liseret chromé tout autour des oreillettes, petit détail sympathique, mais qui développe à son paroxysme le chic de ce casque.
Enfin, on note le détail qui tue, la classe ultime : c’est évidemment l’intérieur des oreillettes garnies de tissu rouge. Même en 2012, le rouge continue d’être une couleur étonnamment absente du monde de l’audio, et pourtant le carmin leur va si bien, distillant une certaine touche de glamour.
Malheureusement, tout ce qui brille n’est pas d’or…
La face intérieure de l’arceau se révèle être en plastique imitation métal, j’aurais aimé une finition en aluminium intégral, plus à même d’affronter le temps.
Mais mon plus gros reproche vient du pivot, lui aussi en plastique. Pour le coup, il sera nécessaire de refaire le point au bout de quelques mois d’utilisation, j’espère que mes doutes en seront absous…
Le câble fourni est, bonheur/malheur de type iPhone. Etant en l’occurrence possesseur d’un iDevice, la possibilité de tout contrôler directement depuis le casque est un plus. Pour les autres, en règle général, ça ne changera strictement rien, mais il peut arriver que la stereo soit faussée de par la tri partie du jack. Dans ce cas, il suffira de brancher un adaptateur (fourni) afin de repasser à un jack 3.5mm plus classique.
Je chipote, mais pour le coup j’aurais préféré avoir un deuxième câble simple fourni, mais je pense que cela aurait alourdi la facture.
Concernant le câble en lui même, il ressemble à un câble belkin lambda : épais comme il faut, souple et gainé de tissu, sa longévité semble acceptable. Non pour le coup, c’est du bon.
Globalement Focal semble s’être donné les moyens de ses ambitions, et à part le pivot en plastique on a affaire à un produit mature et chic qui peut rougir face au HD-25, mais pour la bonne cause cette fois.
Commande iPhone pour le Spirit One
Confort
Le Spirit One est un casque qui, on l’a vu, inspire confiance. Mais une fois sur le crâne, en est-il de même ?
Bon point pour commencer, les mousses utilisées sont fermes et rigides permettant aux oreilles de ne pas toucher les transducteurs. De plus, les pivots rotatifs font que le casque épouse correctement la forme de la tête, très sympa donc.
Le clamping est à peu près équivalent à ce que propose un HD-25, sur ce point là pas de surprise, le casque ne glissera pas lors d’un effort, même modérément intense. Il faut aussi noter le soin apporté à l’arceau qui n’appuie pas douloureusement sur le crâne, la petite mousse au sommet remplit son office.
Malgré son poids supérieur au HD-25, le casque est finalement plus confortable à la première approche, les choix opérés par Focal semblent avoir porté leurs fruits.
Cela dit, bien qu’il s’agisse d’un casque Circum, la taille réduite des oreillettes par rapport aux équivalents sédentaires fait que, si, comme moi, vous avez ce qu’on appelle des » GroSSeszoreilles » le Focal va vite vous faire déchanter…
En effet, chez moi le casque écrase le lobe de l’oreille, insignifiant au début, cela devient vite difficilement supportable étant donné la pression qu’occasionne le casque. En fait, si vous avez des oreilles dépassant un tant soit peu du cadre, il vous faudra réaliser des pauses toutes les heures pour soulager vos organes endoloris.
Si vous avez de petites oreilles, pas de problème à noter par contre, le casque vous accompagnera alors dans tous vos déplacements.
Red is dead
Packaging
Pour se distinguer dans le marché, désormais très concurrentiel, du casque il est intéressant de proposer plus que les autres, et cela passe aussi par les accessoires. Si dans le monde de la téléphonie mobile, Apple a su définir un modèle en ne vendant son téléphone qu’avec un chargeur et une paire de (mauvais) écouteurs, les acheteurs de matériel audio apprécient les bundles fournis et exhaustifs.
On pense par exemple au casque Beats Studio, qui en plus d’avoir démocratiser la coolitude des casques, proposait un bundle étonnamment complet. Et pour un premier lancement, Focal fait plutôt bien les choses.
On retrouve donc un câble gainé de tissu en triple jack, pour la compatibilité iPhone. Solide et ne pliant pas, il est malgré tout trop court pour une utilisation autre que nomade.
Je l’ai déjà dit, mais un deuxième câble aurait été réellement appréciable, plutôt que la rallonge jack 3.5mm qui jure avec la qualité globale du casque.
On retrouve aussi une boite de transport, encore un peut trop volumineuse pour pouvoir être portée à la main sans sac à dos. Mais elle fait son office et protège bien le Spirit One de par sa rigidité. Enfin, on retrouve l’indispensable adaptateur avion, qui sert à… brancher son casque en avion.
Pour 200€, on en a pour son argent, mais pas plus…
Il est de temps de passer aux choses sérieuses, et de voir ce que ce Spirit One a dans le ventre.
Le cuir est ferme et le es oreillettes épaisses
Un peu de technique
Découvrons la fiche technique du produit:
- impédance de 32 ohms
- sensibilité de 104 dB SPL/1mW
- réponse en fréquence de 6Hz-22khZ
- capsule de 40mm Mylar Titane
- isolation phonique de -18 dB
Sur le papier, on peut déjà augurer d’une pression acoustique puissante, le casque est sensible et son impédance faible. Il ne devrait donc pas être difficile à driver, bon point pour du nomade.
La réponse en fréquence annonce un 6Hz dans les graves, simple mesure marketing ou réelle performance ?
Nous tenterons encore une fois de déceler le vrai du faux.
« Capsule en Mylar Titane », pour le coup je suis interpellé, cet assemblage se retrouve plus communément sur des enceintes milieu de gamme, et influe en général sur la qualité des haut-médiums et des aigus. Pour de l’electro, c’est un bon choix, c’est en effet une techno qui donne un son rapide.
Si grave que ça ?
En lisant la brochure, je remarque qu’un paragraphe entier est dédié à la définition du grave et ça , ça me parle.
- Première lecture: chaque oreillette est composé de 5 cavités accordées les unes aux autres afin d’obtenir le grave le plus équilibré, profond et naturel possible.
- Deuxième lecture: le grave descend à 6 Hz, mais reste tendu, sans traînage ni lenteur. La restitution d’un piste électro se fait avec brio (mes oreilles palpitent déjà d’envie).
- Troisième lecture: un casque ne peut reproduire la perception physique du grave (s’il le pouvait, qui sait ce qu’il nous adviendrait…), une très légère accentuation a été conservée pour compenser cette absence de perception physique.
Bref, bass-lover, on devrait pouvoir y trouver notre compte.
Le câble est amovible
Question de placement
Un autre paragraphe est intéressant à lire :
» contrairement à des enceintes, positionnés dans 99% des cas à l’avant, le casque produit un son environnant, voir omnidirectionnel. Seulement voila, l’oreille a une courbe de directivité très changeante selon que le son provienne de l’avant ou de l’arrière »
Pour y remédier, Focal a donc accentué légèrement les sons proches de 3kHz et privilégie la zone frontale, pour rappeler le rendu des enceintes et éviter un rendu trop compressif.
Focal réussit-il le pari de proposer un casque fermé avec un rendu plus aérien que la moyenne ? Encore une fois, attendons de l’avoir sur les oreilles.
Isolation
Le Spirit One est monté sur une double articulation, au-delà du confort, cela permet d’assurer une isolation impressionnante grâce à un clampling puissant. Mais, c’est finalement la qualité de la mousse qui influe le plus sur l’isolation, les mousses du Focal sont particulièrement lisses et fermes, un bonheur.
L’isolation est du même acabit voir même supérieure au HD-25, dans les transports c’est même surprenant de trouver une telle qualité d’isolation à ce prix. Une utilisation quotidienne dans tous les environnements est possible, un vrai casque nomade.
Un point surprenant pour un possesseur d’intra est aussi l’atténuation de sa propre voix. Je sais que ça le fait avec tous les casques réellement isolants, mais sur le Spirit One, on reste sur du nomade, et pourtant on est très proche d’un casque studio.
Les fameux pivots en plastique
Sur les oreilles
Premières écoutes
Pour cette première écoute, j’ai simplement branché le Focal sur mon iPhone 4S et suis passé par le lecteur natif. Les morceaux écoutés étaient en MP3 320kbps (et oui, pas d’ALAC) et non-choisis, tout en aléatoire.
Première surprise, pour un casque fermé, sa sonorité est très vive, très dynamique. Pour avoir chaussé le AKG K271 MKII juste avant, la réponse est beaucoup moins flat, plus musicale. On ne s’en servira pas pour du monitoring mais pour de l’écoute orienté hi-fi.
Le haut-médium est d’une excellent justesse, sec, rapide et enlevé, il restitue avec justesse les peaux et les timbres des batteries. Il monte moins haut dans les aigus qu’un HD-25, mais est plus homogène, plus organique. De plus, sa sensibilité est effrayante, avec un simple iPhone il est déjà possible d’entendre bon nombre de détails auparavant absents sur des casques de la même gamme tarifaire. On sent les cordes vibrer sous les doigts agiles de Steve Vai, pas mal de détail.
La petite bosse dans les graves annoncée est beaucoup moins audible que ce à quoi je m’attendais, donc « bass-haters » vous pouvez revenir.
Le problème ne sera pas leur quantité, mais leur vitesse. En effet, c’est plutôt trainant, ça ne cogne pas, ça enveloppe un peu.
Déception en effet, contrairement au HD-25, on ne se mettra pas à taper du pied, on reste dans la retenue. Peut-être pour éviter de tomber dans les travers du grave basseux ? Je ne sais pas, mais pour le coup, le HD-25 reste un référence en terme de grave. Très dommage, car les aigus et les médiums du Spirit sont bien au-dessus.
Par contre, très bon point pour focal en ce qui concerne l’intransigeance.
Ce casque est – à ma connaissance – le premier casque à ce tarif qui propose une résolution telle que, toute source ou enregistrement de mauvaise qualité, transparait à la première écoute. Le paradoxe se situe au niveau des aigus limpides et de la punition infligée aux oreilles sur les mauvais enregistrements, Red Hot Chili Pepper par exemple. Ecouter des mauvais mix vous donnera vite envie de retirer le casque.
Attendons la première heure d’écoute.
Plutôt agréable à l'oeil ce casque
Après 1h
Au delà de la première heure, un constat s’impose… Le casque exerce une pression douloureuse sur mes lobes. Sur des petites oreilles, pas de soucis je répète, mais si vos oreilles s’écartent un peu du standard, vous allez souffrir.
Dommage, parce qu’à l’écoute au contraire ce casque sera tout sauf fatiguant.
Sa signature plutôt dark, proche du Sennheiser HD-650 facilite les sessions longues. Pas de crissement, et les graves un peu lents ne sont finalement pas un problème du fait de leur qualité. Le médium est mesuré, l’impact des batteries frappe sec mais pas suffisamment pour provoquer cette ex hilarité propre aux casques entraînants .
Pour un usage monitor, ce casque peut très bien faire l’affaire. Sa réponse assez neutre, malgré la signature dark, et l’absence d’aberrations harmoniques en font un candidat idéal. Mon seul frein se situe dans la bosse palpable vers les 6-10khz, donnant un haut-médium un peu trop présent. D’ailleurs, c’est cette même bosse qui induit l’effet de précision globale, cet aigu ciselé. De la à parler de focal touch, il n’y a qu’un pas…
En tout cas, après une petite heure, la quantité de détails et la puissance m’ont conquis.
Après une semaine
Le Focal conforte son avancée par rapport aux autres casques après une bonne semaine d’écoute. La projection frontale du son est particulièrement agréable en nomade, ce placement permet de mieux sentir la cohérence du spectre . La stéréo est bien gérée et le son est plein, on peut placer les instruments assez précisément sans tomber dans les travers d’une section pariétale. Par contre, contrairement aux casques nomades de type « DJ », l’utilisation avec une seule oreillette n’est pas très agréable, tant en terme de confort que d’écoute. Certains casques ne pâtissent pas d’une utilisation unilatérale, voir même, proposent un mode mono.
Ce n’est pas le cas du Focal dont les performances semblent littéralement divisées par 2. Je trouve d’ailleurs qu’il est intéressant de tester un casque oreille par oreille, on se rends mieux compte de la spatialisation par ce procédé.
Le casque se contente de peu, sa sensibilité lui permet d’offrir une excellente pression acoustique dopée par l’isolation et le seal parfait. Une amélioration de la source lui fait d’ailleurs le plus grand bien, et passer d’un iPhone au Studio V permet de gagner une dynamique bien plus large. Même si c’est clairement l’aigu qui lui permet de distinguer des autres casques au même prix, mon coup de coeur va vers ses médiums, secs et trapus.
Rapide, le Focal s’accommode très bien de la musique électronique, un petit Skrillex ou Gesaffelstein des familles ne lui fait pas peur.
Petit regret concernant la largeur de scène. même si le choix frontal est intéressant au premier abord, on ne retrouve pas non plus une scène gigantesque. C’est mieux que les intras bien sûr, mais on a pas leur précision et évidemment moins bien que les ouverts.
Mais, casque nomade oblige, on pardonnera.
Le spirit one avec tous ses petits copains. (Du retard dans mes test ?... peut-être...)
Au fil des morceaux
Aller, lançons nous dans le plus délicieux des exercices, l’écoute d’une playlist.
Configuration utilisée
En nomade :
- Apple iPhone 4S seul
- Apple iPhone 4S + E7/E11
- Hisound Rocoo
En sédentaire :
- Fiio E10
- Creative X-Fi Fatality platinum
Casques comparés (en bonus) :
- Hifiman HE-300
- Sennheiser HD-25
Now playing
Muse – The Resistance – United state of eurasia
Une piste que j’affectionne particulièrement pour les multiples changements de tempo, de thème et la délicieuse complexité du milieu de chanson.
Les premières secondes font honneur au Spirit One, le piano est juste, et on entend distinctement Bellamy déglutir avant de commencer à chanter. Un petit manque de profondeur sur la première attaque, mais la cymbale sonne terriblement juste, pour le coup on sent que Focal a travaillé son aigu.
La largeur de scène est bonne sans non plus être exceptionnel, on place correctement le groupe. Les ingés sons ayant correctement fait leur travail, le Focal n’accentue pas de défauts particuliers. La bosse des 8 khz est agréable sur les voix aigue de muse, les violoncelles sont clairement au dessus de ce à quoi on est habitué pour ce prix.
Branché sur l’E10, on distingue déjà une foultitude de détails et le background assez particulier de Muse sonne juste. Comparé au Hifiman, on perd en largeur sonore et en qualité globale, mais après quelques minutes on se rends mieux compte des qualités propres au Spirit one : des médiums propres et un spectre très très propre.
Le grave descends bas, mais manque d’impact par contre, pour le coup un HD-25 a clairement plus de punch mais une moins bonne assise.
Au final, sur Muse c’est une performance intéressante avec des voix qui se détachent du reste et un grave propre mais pas encore assez tendu. Très sympathique au final, et clairement ce qu’on obtiendra de mieux en nomade avec un casque.
Gonzales – Solo Piano – Gogol
Une piste utilisée dans une pub pour une célèbre banque en ligne (assez sympathique en plus…). Pianiste, j’apprécie Gonzales pour la simplicité et l’émotion qui se dégage de son album, il ne révolutionne rien mais touche juste.
La piste est très simple, mais il faut s’attarder sur les petits détails. On entend les ongles de Gonzales qui frappent les touches, un effet de style sympathique qui fera hérisser le poil de tous vos professeurs, mais apporte justement un réalisme et une proximité étonnante.
La dynamique est vraiment bonne, distillant chaque note, chaque accord au plus juste, la neutralité et la précision du Spirit creusent la différence avec le HD-25.
Sur le E10, la scène sonore très large et le background très sombre complètent bien les aigus du Spirit, la synergie opère et c’est tout bon. Par contre, en sédentaire, la rallonge est OBLIGATOIRE, la longueur presque indigente du câble interdit tout mouvement dépassant un périmètre de 1m…
Skrillex – Bangarang EP – Bangarang
On ne présente plus Skrillex, l’ex emo-rockeur reconverti dans la complextro mâtinée de dubstep. Tantôt son ep le plus célèbre, Scary monsters and nice Sprites constitue pour moi une immonde bouse d’éléphant inécoutable proche d’un ersatz raté de Sebastian, tantôt Bangarang est un bon morceau (!).
Dès les premières secondes, je suis choqué par les aigus du Focal, c’est vif, rapide, mais ça sonne un peu trop métallique et ça manque de corps. Au contraire, les graves, sages jusque la, se font plaisir en lançant une attaque frontale. Un vrai high-kick.
La scène restreinte mais frontale du Spirit est un excellent choix sur de l’électro, on subit les vagues de la dynamique improbable comme sur un concert. On se fait gifler, encore et encore… et on en redemande!
Face au HD-25, c’est un peu moins la joie par contre. Le HD-25 tape beaucoup plus sec et se révèle plus entrainant. On devine aisément dès la première écoute pourquoi il reste un casque privilégié par les preneurs de son et DJ, sa dynamique reste inattaquable parmis les casques nomades.
Le HE-300 apporte plus de détails, des graves plus profonds et une cohérence de l’ensemble supérieure, mais le Focal se révèle plus transparent à long terme, sans doute du fait de sa sensibilité supérieure.
Le Spirit One est donc un bon choix pour de l’électro, mais ce n’est pas non plus le meilleur. Il délivrera une réponse plus détaillée que le HD-25, mais moins fun, à vous de voir donc.
Justice – Audio Video Disco – Newlands
Le duo terrible de l’electro rock français s’est fait plaisir en 2011 avec un deuxième album vintage à souhait et beaucoup moins « tube » que Cross . Un petite pépite qui vous rappellera que le rock, c’était bien aussi et surtout avant, mais que le groupe en a une vision toute personnelle. J’adore.
Les premiers riffs passés, je dois admettre que le Spirit One me bluffe pour le coup, c’est sec, vif et ça envoie du bois même. La stéréo est bien gérée et l’entrée de la deuxième guitare se devine sans effort, même sans ampli.
En terme de dynamique, c’est tout bon aussi, avec la fameuse extension du haut-médium. Les graves manquent encore un peu d’impact, mais le rendu global est plus que satisfaisant. Transparent et neutre, on s’attarde beaucoup plus sur le détail et l’écoute évolue au fil de la piste, le Spirit One titille des références plus haut de gamme. Il ne remplacera pas encore un casque Hi-fi pur, mais pour une premier jet, avec une piste aussi dynamique, Focal rend une excellente copie.
Conclusion
Premier casque pour Focal, première réussite en nomade ? Et bien force est de constater que le Spirit One s’en sort avec les honneurs et fait une superbe entrée.
Une très bonne isolation, un style moderne et raffiné et surtout une performance sonique de premier ordre.
Le Focal se permet d’être le premier casque audio à pouvoir prétendre détrôner le vénérable HD-25 dans la catégorie « casque nomade à 200€ ». Bien sûr, le HD-25 restera le choix numéro 1 des preneurs de son pour sa durabilité et ses multiples configurations, mais si vous cherchez simplement le meilleur casque nomade pour de l’écoute musicale, alors le Spirit One vous comblera.
Il se distingue de la masse avec des aigus soignés et une transparence proche de la limpidité ; les bons enregistrements seront un plaisir, mais les mauvais, un calvaire. Sa sensibilité en fait un casque qui se scale vite avec la source utilisée.
Confortable, je regrette quand même la taille réduite des oreillettes le plaçant à la frontière ténue du circum et du supra. Grosses oreilles, faîtes le test.
Le bundle est correct, mais on reste surpris par le choix du câble unique et de la simple rallonge. On frôle le snobisme, dommage car le câble fourni est d’excellente qualité… De même, si la finition est de haut niveau, plusieurs zones font que le casque devra être surveillé sur le long terme.
Les + :
- isolation et confort au top
- transparence et limpidité du son
- style classieux et moderne
- excellente pression acoustique
Les – :
- un peu douloureux après plusieurs heure
- pivots en plastique, fragile sur le long terme
- pas aussi entrainant que le HD-25
Si vous cherchez le meilleur son possible sur un casque nomade pour moins de 200€, le Spirit One se pose là. Complément idéal d’un casque sédentaire, je le considère comme le choix idéal dans sa catégorie, mais comme d’habitude, ne me croyez pas sur parole et testez-le avant tout achat . Peut-être que le HD-25 vous parlera plus, ou pas.