El Juli et Juan Bautista sont sortis a hombros lors du mano a mano qui les opposaient à des toros de Santiago Domecq : 3 oreilles chacun.
Reseña de Paul Hermé sur http://www.torofiesta.com
"Devant une arène quasiment pleine, du moins à plus de trois quarts, les toros de Santiago Domecq Bohórquez, n’ont pas vraiment donné le jeu escompté. De la noblesse et de la maniabilité, certes, mais aussi pas mal de faiblesse - une pique à chaque fois, la plupart homéopathiques - et une mollesse qui a privé la plupart des échanges d’un minimum de piquant… et donc d’émotion, le dernier s’avérant plus compliqué.
Mais en face, il y avait deux grands professionnels qui ont tenté au mieux d’en tirer tout ce qu’ils pouvaient… pour le plus grand plaisir d’un public tout acquis à leur cause. El Juli - oreille, silence et deux oreilles - a ouvert les hostilités par un trasteo qui ressemblait à un mini récital, version acoustique. Après une seconde faena manquant de relief à cause de forces trop limitées de son opposant, il sortit l’orchestre symphonique avec le quinto, pour enfin de vraies vibrations du côté des étagères. Un authentique récital en temple majeur face à un bon toro, certes pas overdosé de forces, mais lui permettant d’aller au bout de plusieurs solos harmoniques, le tout montant en puissance avec un final encimista du goût de l’assistance.
Juan Bautiste - oreille aux trois - a obtenu une égalisation parfaite par sa régularité et surtout son entrega jamais mise en défaut. Elégant au capote, il s’évertua tout l’après-midi à satisfaire l’auditoire par la variété de son répertoire, allant même jusqu’à aller poser les banderilles à l’ultime. Et comme le Juli, il tua rapidement. Notons aussi que Jean-Baptiste a permis à Morenito de Nîmes, sobresaliente, de réaliser un quite par chicuelinas au dernier toro"
(Photos Isabelle Dupin)