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"It Was Inevitable" & "And Then There Was..." (Private Practice - 5.18/5.19)

Publié le 09 mai 2012 par Shoone

Private Practice: 5.18/5.19 It Was Inevitable & And Then There Was One


Alors que je n'étais pas spécialement pressé de retrouver  Private Practice - en témoigne mon retard sur la série - et que mes attentes pour cette fin de saison étaient quasi inexistantes, me voilà devant une bien bonne surprise. Enfin, on est loin d'inventer la poudre, mais disons que je me suis beaucoup moins ennuyé que ce que je pensais et que j'ai presque hâte de voir la suite. On pourrait reprocher à l'intrigue de Cooper et Charlotte autour de la maladie d'Erica d'un peu trop s'étirer en longueur. Mais au fond, quand l'émotion ne faiblit pas et que les acteurs sont à ce point excellents, ça pourrait durer des années, ça ne me poserait pas de problème. Sans surprise, Adelstein et Strickland sont donc toujours d'une justesse épatante pendant que le gamin jouant Mason ne démérite à aucun moment. AJ Langer a elle moins le temps de briller une dernière fois mais fait également de l'excellent boulot. J'ai aimé qu'on aille vraiment jusqu'au bout de l'agonie de son personnage, sans (trop) édulcorer la situation, la rendant d'autant plus authentique. La traitement de la réaction de Mason aux évènements sonne aussi très vraie. Il n'est ni un surdoué qui aurait tout compris à la vie, ni un irritant pleurnichard caricatural. Ses illusions sur la guérison de sa mère puis son mutisme l'illustrent bien. Quant aux indestructibles Cooper et Charlotte, là encore, rien à redire. J'aime à chaque fois un peu plus leur couple  honnête, attachant et fort face à l'épreuve. Mais celle qui s'illustre le plus c'est bien Charlotte. Elle fait preuve d'une admirable et émouvante dévotion à Erica et s'affirme rapidement dans son rôle de mère, ce qui apparaît comme une sorte de véritable aboutissement de son évolution.

Je retrouve par ailleurs peu à peu de l'intérêt pour Addison. Miraculeusement, on lui donne enfin (ENFIN, je dirais même) la possibilité d'adopter son tant attendu bébé. Bon, l'évènement est un peu balancé expéditivement et c'est assez regrettable après tout le temps passé à l'annoncer et durant lequel Addison nous bassiné avec son envie d'enfant. La série aurait pu en faire un grand moment de la série, l'aboutissement de quelque chose et donner au moins un peu plus de consistance à la jeune fille abandonnant son enfant mais finalement le tout fait un peu cheveu tombé dans la soupe. Dommage. Il n'empêche que cela reste un soulagement que ce cap soit enfin passé et que l'Addison mère épanouie est un plaisir à suivre. Walsh réussit à retranscrire un bonheur et une sérénité communicative et offre une jolie prise de recul avec sa fatiguante vie amoureuse, sûrement temporaire mais tout de même bienvenue. Je craignais sinon justement que la triangle amoureux avec Jake et Sam revienne à la charge et se fasse encore plus gonflant avec la mise au clair entre eux, mais la série a la très bonne idée de traiter le tout avec légèreté, sans imposer de rivalité prise de tête entre les deux hommes, conservant ainsi une sympathique cordialité. ça rendrait presque cette bien traditionnelle intrigue de triangle intéressante.

Amelia, quant à elle, retrouve les feux des projecteurs et s'impose définitivement comme l'un des personnages les plus malchanceux de la saison. Après avoir sombré dans l'addiction, la voilà confrontée à une grossesse problématique. Son bébé n'a en effet pas de cerveau. Rien que ça. La jeune femme ne méritait peut-être pas autant de malheurs et on pourrait se demander s'il est humainement possible de pouvoir enchaîner autant de drames, mais je dois reconnaître qu'au moins on ne s'ennuie pas. Puis cela livre à Scorsone matière à s'illustrer à nouveau. Je trouve, de plus, l'idée plutôt originale et osée. Ce doit d'ailleurs être la première grossesse "condamnée" que je vois dans une série. J'ai aimé la manière dont elle a été amenée avec, dans un premier temps Amelia qui se laisse tentée par Addison par le rêve de la maternité, puis l'annonce de la triste nouvelle, par Addison elle-même, qui a de la sorte beaucoup plus d'impact. C'est assez intéressant sinon comme les situations des deux femmes se sont inversées. ça donne du coup beaucoup plus d'importance à l'implication d'Addison dans l'intrigue rend d'autant plus fort le sentiment d'amertume d'Amelia. En découlent des scènes assez fortes entre les deux personnages, portées avec intensité par Scorsone et Walsh.

A côté de ça, on s'achemine petit à petit vers la, oh combien prévisible, réconciliation définitive de Pete et Violet. Peu de surprise à ce niveau là, mais ce n'est bizarrement pas non plus trop ennuyeux à suivre. Certes, il y a toujours l'impression de tourner un peu en rond avec eux, mais j'ai aimé retrouvé la complicité du couple et des acteurs. Il y a aussi un sentiment d'apaisement et de volonté de résoudre leur problèmes de couple calmement, par le dialogue qui réussit à rendre l'intrigue moins barbante. Enfin, les cas médicaux sont quant à eux inégalement réussis. Le premier, sur une détenue enceinte qui a tué ses autres enfants sur un coup de folie, influencé par des hormones, est clairement le meilleur. Le sujet est sombre et fort comme rarement dans la série et les acteurs sont plus que convaincants. Le second en revanche, sur une fillette aux tendances psychopathes ne convainc que moyennement avec des twists joués d'avance et un jeu excessif de l'actrice l'incarnant.


En conclusion, Private Practice entame la dernière ligne droite de la saison avec assurance et quelques promesses intéressantes. Cooper, Charlotte et Mason restent irréprochables dans l'émotion et les intrigues ronronnantes se réveillent enfin un peu. Le recit trébuche parfois mais semble décidé à aller de l'avant, sans trop en faire non plus, notamment sur le plan des questions sentimentales. Bref, tout ça me rend plutôt confiant pour les derniers épisodes.


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