Un Animal Lecter
La nymphe d'Acanthaspis Petax trimballe une vingtaine de dépouilles sur son dos
La nymphe d’Acanthaspis petax n’est pas une déesse de science-fiction, mais bien une tueuse, comme son nom anglais le suggère : The Assassin Bug.
Qui dit bug, dit punaise. Et plus précisément une punaise de la famille des réduves. Cette famille de tueurs à gages a comme principale caractéristique de sucer le sang et la chair des victimes.
C’est ce que fait notre petite nymphe malaisienne d’à peine un centimètre de long. Elle paralyse sa proie et lui injecte une enzyme qui liquifie les entrailles du futur déjeuner. Il ne lui reste plus qu’à aspirer le tout comme un vulgaire milk-shake.
Une collection de dépouilles
Si la technique est redoutable, elle a un autre intérêt : celle de préserver la carcasse des victimes, principalement des fourmis. Une fois vidées de leurs entrailles, ce qui reste des fourmis – l’exosquelette – est hissé sur le dos de la bête. La nymphe d’Acanthaspis petax en assemble une vingtaine comme ça, liés et attachés par une sécrétion gluante.
Mais pourquoi fait-elle tout ça ? Les scientifiques qui étudient la nymphe pensent que la collection de cadavres sur le dos de la nymphe lui sert à la fois de carapace (l’exosquelette des fourmis est très résistant) et de moyen d’intimidation. Le paquetage a aussi l’utilité de pouvoir être abandonné en cas d’attaque, permettant ainsi à la nymphe d’Acanthaspis petax de fuir son agresseur.