source : le blog du dessinateur Lardon (cliquez sur l’image)
Avec Hollande, la cupidité de certains employeurs sera-t-elle enfin sanctionnée ?
Espérons que ce ne soit pas de la part du PS un simple effet d’annonce uniquement destiné à donner des gages aux électeurs du Front de Gauche en perspective des législatives. Michel Sapin, pressenti par beaucoup comme futur ministre de l’économie de François Hollande, s’est déclaré prêt à pénaliser les licenciements boursiers. Voilà qui serait une très bonne chose et agréerait, bien entendu, toute la gauche de combat, dans la mesure où des sociétés n’ hésitent pas de surcroît à utiliser des dispositifs d’accompagnement, les PSE (Plans de Sauvegarde de l’Emploi, financés en partie par l’État, et donc le contribuable…) destinés à des licenciements économiques, alors que le caractère économique en question n’est pas clairement établi quand elles font des bénéfices parfois indécents. Plusieurs affaires dont la plus emblématique était celle de Vivéo, ont fait l’objet de recours devant les tribunaux pour contester la validité de ces plans. Dans la mesure où, dans l’état de la juridiction actuelle, il n’a pas été possible de sanctionner les conditions de licenciement malgré la réalité qui heurte le bon sens de bénéfices confortables, il serait effectivement utile que la nouvelle majorité profite de son arrivée au pouvoir pour mettre fin à cette recherche de profits à court terme qui heurte la conception de justice sociale qui doit animer toute personne qui se revendique de la gauche. Nous espérons donc que cette mesure verra vite le jour, et surtout que la sanction sera suffisamment dissuasive en regard de bénéfices parfois colossaux qu’une simple pichenette de quelques milliers d’euros ne suffira pas à endiguer.