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Critique Ciné : Dark Shadows, le vampire version hippie...

Publié le 10 mai 2012 par Delromainzika @cabreakingnews

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Dark Shadows // De Tim Burton. Avec Johnny Depp et Michelle Pfeiffer.


Mainte et mainte fois critiqué ces dernières années pour ses dernières oeuvres, Tim Burton semble s'être perdu dans une spirale, celle de ne jamais changer son cast principal. J'adore Johnny Depp, et cette association me va à merveille, mais je pense qu'il est temps qu'il laisse d'autres acteurs prendre la tête de ses films au risque qu'il s'empêtre dans un univers qu'il pourrait ne même plus comprendre lui même. Dark Shadows c'est un retour aux sources pour Burton, un peu à l'univers de Beetlejuice si je puis dire. C'est réussi, notamment au niveau de l'esthétique où il n'y a rien à redire. Le surplus de couleur peut déplaire, mais ce n'était pas un souci à mes yeux dans Charlie et la Chocolaterie (un peu plus pour Alice Au Pays des Merveilles). Si certains pensent que Burton s'est perdu, ce n'est pas mon cas. J'ai trouvé Dark Shadows assez fun, et s'amuse beaucoup avec ce qu'il sait faire. On est donc comme à la maison mais avec une toute nouvelle histoire à nous raconter.
En 1752, Joshua et Naomi Collins quittent Liverpool, en Angleterre, pour prendre la mer avec leur jeune fils Barnabas, et commencer une nouvelle vie en Amérique. Mais même un océan ne parvient pas à les éloigner de la terrible malédiction qui s’est abattue sur leur famille. Vingt années passent et Barnabas a le monde à ses pieds, ou du moins la ville de Collinsport, dans le Maine. Riche et puissant, c’est un séducteur invétéré… jusqu’à ce qu’il commette la grave erreur de briser le cœur d’Angelique Bouchard. C’est une sorcière, dans tous les sens du terme, qui lui jette un sort bien plus maléfique que la mort : celui d’être transformé en vampire et enterré vivant.
Deux siècles plus tard, Barnabas est libéré de sa tombe par inadvertance et débarque en 1972 dans un monde totalement transformé…
L'histoire de Dark Shadows c'est là où le film pèche par moment. En effet, certains pans de l'histoire ne sont pas excellents car on semble étirer le tout un peu trop sur la longueur. Mais les bonnes petites phrases humoristiques jouant sur le décalage entre l'ancien et le nouveau temps sont parfaites. J'ai notamment retrouvé un potentiel hommage aux Visiteurs dans ce film, et autant dire que la surprise, en plus d'être grande était convaincante. Au niveau de cette rivalité entre Angélique et Barnabas, on ne peut que s'en amuser. Johnny Depp est parfait dans son rôle de vampire, et Eva Green encore plus dans son rôle de sorcière. D'ailleurs, j'adore toujours autant cette actrice, elle peut être à la fois la jeune femme gentille (Casino Royale) et la femme au regard pervers (Camelot). Elle est un tout. Son interprétation d'Angélique Bouchard m'a rappelé sur certains points son interprétation de Genièvre dans Camelot. Et c'est un compliment.
Burton adore tourner en dérision et plonger son univers dans le farfelu. Il ne laisse passer aucun détail (on va même revenir sur les soucis des enfants de cette famille de déglingos). Un humour souvent noir, qu'il faut savoir prendre avec douceur et malice. C'est délicieux, c'est endiablé. Que demander de plus. Burton tourne encore une fois son univers en dérision, un choix qui devrait plaire à toute la famille. Côté mise en scène c'est là aussi une belle réussite. Il sait s'y prendre pour nous plonger dans un univers propre à lui seul : décors esthétiquement magnifiques, un cadre parfait, une photographie au poil. Je retiens également la bande originale de Danny Elfman, que j'aime beaucoup et qui m'a beaucoup plu, sans compter la présence de classiques des années 70 dont un tout particulier mais je vous réserve le soin d'aller découvrir le film en salles.
Note : 7/10. En bref, Dark Shadows n'est pas le meilleur film de Burton mais il n'en dénature pas son univers. Jouant au burlesque 'a la' Burton, cela donne un film complètement fou, avec des personnages grandiloquents et drôles, une esthétique faiseur de rêves et un univers plaisant. Seul le scénario n'est pas toujours au top et rail quelque peu ce beau vinyle...


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