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François HOLLANDE : "Nous ne sommes pas n'importe quel pays de la planète : nous sommes la France"

Publié le 11 mai 2012 par Letombe

G8, sommet de l'Otan, sommet européen, G20... les rencontres internationales vont se succéder pour le nouveau Président de la République. François Hollande a détaillé au site internet Slate les grandes orientations de sa politique européenne et internationale et ce qu'il entend établir comme relations avec Angela Merkel, Barack Obama et David Cameron.

1. Europe : croissance, couple franco-allemand et place de l'UE dans le monde

Slate: Quel bilan tirez-vous de la demande d’un pacte de croissance européen, que vous avez portée tout au long de votre campagne?

François Hollande: La campagne présidentielle française a eu le mérite de faire ressurgir l’exigence de croissance. Le mot figure dans le traité budgétaire. Mais, sans contenu ni application concrète. Or à défaut d’activité économique supplémentaire, il sera difficile, voire impossible de réduire les déficits et de maîtriser la dette. Des personnalités éminentes se sont prononcées en faveur de ce pacte de croissance, comme le président de la BCE (Banque centrale européenne) Mario Draghi mais aussi plusieurs chefs de gouvernement. En Espagne, au Portugal, aux Pays-Bas, en Italie, chacun admet que la seule austérité ne pourra permettre de revenir à l’équilibre des comptes publics. J’estime que pour cette seule raison, la campagne présidentielle française aura été précieuse, c’est pourquoi son déroulement et son issue ont été regardés bien au-delà de nos frontières.

Vos solutions pour relancer la croissance semblent pourtant différentes de celles préconisées par Mario Draghi ou Angela Merkel…

Des réformes structurelles sont à mener pour améliorer la compétitivité, réformer la fiscalité, et renforcer notre industrie. C’est le sens du pacte productif que j’ai proposé.

L’économie de l’offre n’est pas séparable d’une stimulation plus directe de la demande. Non pas avec les formules keynésiennes d’autrefois: les moyens ne peuvent être des dépenses publiques supplémentaires, puisque nous voulons les maîtriser, ni des allègements fiscaux, qui nous sont interdits. Mais la mise en œuvre d’instruments à l’échelle européenne, cela passe par l’augmentation du capital de la Banque européenne d’investissement, la mobilisation des fonds structurels, la taxe sur les transactions financières qui permettrait de financer des travaux d’infrastructures. L’Europe pourrait enfin décider de lever l’emprunt: c’est tout l’enjeu des «eurobonds» ou des «project bonds».

La chancelière allemande est opposée à cette dernière solution…

Sur cette question, nous aurons des discussions avec nos partenaires, et particulièrement avec nos amis allemands, mais ils ne peuvent pas poser deux verrous à la fois, un sur les «eurobonds» et un autre sur le refinancement direct des dettes par la BCE.

Vous n’avez pas été reçu par Angela Merkel durant la campagne, mais avez été soutenu par le chef du SPD Sigmar Gabriel. Appréhendez-vous vos premiers échanges?

Non. Il n’y a aucune séquelle liée à l’élection présidentielle française. J’ai parfaitement compris qu'Angela Merkel soutienne Nicolas Sarkozypour l’action qu’ils ont menée ensemble, même si je l’ai contestée quant à ses résultats, et aussi  pour leur sensibilité politique commune. Et elle-même ne peut me faire le reproche d’adopter la même attitude à l’égard des sociaux-démocrates allemands: ceux-ci occupent par ailleurs une position-clé pour faire ratifier le traité budgétaire au Bundestag, où une majorité qualifiée est nécessaire, et posent également comme condition à cette ratification l’ajout d’un pacte de croissance.

L’existence d’un couple «Merkozy» a été critiquée en Europe. Quelle est votre position sur ce couple franco-allemand?

Autant je crois au moteur franco-allemand, autant je conteste l’idée d’un duopole. La construction européenne repose sur une relation France-Allemagne équilibrée et respectueuse. Les couples Schmidt-Giscard, Kohl-Mitterrand,  et même Chirac-Schröder ont prouvé que les différences politiques n’empêchaient pas le travail commun. Mais ces dirigeants veillaient à conjuguer la démarche intergouvernementale avec le processus communautaire, c’était la meilleure façon d’éviter que nos partenaires éprouvent le sentiment d’être écartés, ou pire encore soumis.

Cet équilibre a été modifié ces dernières années. Le rapport franco-allemand a été exclusif. Les autorités européennes ont été négligées et certains pays, notamment les plus fragiles, ont eu la désagréable impression d’être en face d’un directoire.

Vous n’avez pas non plus été reçu par David Cameron, le Premier ministre, et la presse britannique et la City n’ont pas forcément été tendres à votre égard. Sur quelles bases comptez-vous renforcer la relation franco-britannique?

Reconnaissons que les Britanniques ont été particulièrement timides sur les enjeux de la régulation financière, et attentifs aux seuls intérêts de la City. D’où leurs réticences à la mise en place de la taxe sur les transactions financières et à l’harmonisation fiscale en Europe. Et qui s’ajoutent à une relative indifférence à l’égard du sort de la zone euro, car la Grande-Bretagne est davantage protégée de la spéculation puisque la Banque centrale peut intervenir directement pour le financement de la dette. L’Europe n’est pas un tiroir caisse et encore moins un self service.

Je rencontrerai rapidement David Cameron pour évoquer les avantages d’une coopération plus poussée de nos deux pays au plan industriel et pour poursuivre le rapprochement engagé en matière de défense.

Comment remédier au désamour envers l’Europe, relancer l’envie d’Europe?

Je le dis nettement. Et l’élection présidentielle vient d’envoyer un nouveau signal: s’il n’y pas un rétablissement de la confiance entre les peuples et l’Europe, nous assisterons à une montée des populismes qui finira par entraver le projet européen, et un jour par faire éclater la zone euro. Un sursaut est nécessaire pour fixer de nouvelles perspectives, ouvrir de nouveaux chantiers, protéger les citoyens.

Plutôt que de rechercher des nouvelles avancées sur l’Europe politique, je propose de relever un nouveau défi: après l’Europe de l’acier ou du charbon ou de l’Europe agricole au début des années 1960, le grand marché dans les années 1980, c’est «l’Europe de l’énergie» avec des objectifs communs en matière d’économies d’énergie, de montée des énergies renouvelables, de sécurité des installations…

Vous écartez donc l’hypothèse de nouveaux traités?

Oui, aujourd’hui, tout traité institutionnel serait difficile à faire ratifier sans le rétablissement d’une relation de confiance entre les peuples et l’union. En revanche, un traité sur la croissance, l’emploi et l’énergie pourrait mobiliser les opinions. La France et l’Allemagne peuvent aussi montrer le chemin cinquante ans après le traité de l’Elysée (1963), notamment sur les aspects éducatifs, universitaires et culturels.

Sur la scène mondiale, votre prédécesseur a fait preuve à plusieurs reprises au nom de l'Europe de son leadership, sur la Géorgie, la Libye, la crise financière… Est-ce aussi votre ambition?

La France n’est pas n’importe quel pays d’Europe et son Président n’est pas n’importe quel chef d’Etat du monde. Donc il a parfois à prendre, non pas la direction ou le leadership, mais l’initiative. Nicolas Sarkozy a pu le démontrer durant le quinquennat. Cela a été parfois heureux. Je pense à l’action décidée par l’ONU en Libye. Parfois malencontreux. Je pense à l’Union pour la Méditerranée dont l’impréparation a conduit à l’échec. Oui, j’entends donner à la France toute sa place dans l’affirmation d’une ambition internationale. Sur la crise financière, ce qui a manqué, c’est de la constance et de la persévérance notamment sur la maîtrise de la finance, la lutte contre les paradis fiscaux, la taxe sur les transactions financières.

De même face à la Chine, l’Europe est allée en ordre dispersé pour résorber les déséquilibres commerciaux. Il a fallu attendre qu’Obama pose les conditions de la «réciprocité» pour que le mot même soit à nouveau prononcé, et je rappelle que la convertibilité de la monnaie chinoise aurait dû être évoquée au G20. Je considère que la réforme du système monétaire international doit être une priorité dans notre agenda.

1. Europe : croissance, couple franco-allemand et place de l'UE dans le monde

Slate: Quel bilan tirez-vous de la demande d’un pacte de croissance européen, que vous avez portée tout au long de votre campagne?

François Hollande: La campagne présidentielle française a eu le mérite de faire ressurgir l’exigence de croissance. Le mot figure dans le traité budgétaire. Mais, sans contenu ni application concrète. Or à défaut d’activité économique supplémentaire, il sera difficile, voire impossible de réduire les déficits et de maîtriser la dette. Des personnalités éminentes se sont prononcées en faveur de ce pacte de croissance, comme le président de la BCE (Banque centrale européenne) Mario Draghi mais aussi plusieurs chefs de gouvernement. En Espagne, au Portugal, aux Pays-Bas, en Italie, chacun admet que la seule austérité ne pourra permettre de revenir à l’équilibre des comptes publics. J’estime que pour cette seule raison, la campagne présidentielle française aura été précieuse, c’est pourquoi son déroulement et son issue ont été regardés bien au-delà de nos frontières.

Vos solutions pour relancer la croissance semblent pourtant différentes de celles préconisées par Mario Draghi ou Angela Merkel…

Des réformes structurelles sont à mener pour améliorer la compétitivité, réformer la fiscalité, et renforcer notre industrie. C’est le sens du pacte productif que j’ai proposé.

L’économie de l’offre n’est pas séparable d’une stimulation plus directe de la demande. Non pas avec les formules keynésiennes d’autrefois: les moyens ne peuvent être des dépenses publiques supplémentaires, puisque nous voulons les maîtriser, ni des allègements fiscaux, qui nous sont interdits. Mais la mise en œuvre d’instruments à l’échelle européenne, cela passe par l’augmentation du capital de la Banque européenne d’investissement, la mobilisation des fonds structurels, la taxe sur les transactions financières qui permettrait de financer des travaux d’infrastructures. L’Europe pourrait enfin décider de lever l’emprunt: c’est tout l’enjeu des «eurobonds» ou des «project bonds».

La chancelière allemande est opposée à cette dernière solution…

Sur cette question, nous aurons des discussions avec nos partenaires, et particulièrement avec nos amis allemands, mais ils ne peuvent pas poser deux verrous à la fois, un sur les «eurobonds» et un autre sur le refinancement direct des dettes par la BCE.

Vous n’avez pas été reçu par Angela Merkel durant la campagne, mais avez été soutenu par le chef du SPD Sigmar Gabriel. Appréhendez-vous vos premiers échanges?

Non. Il n’y a aucune séquelle liée à l’élection présidentielle française. J’ai parfaitement compris qu'Angela Merkel soutienne Nicolas Sarkozypour l’action qu’ils ont menée ensemble, même si je l’ai contestée quant à ses résultats, et aussi  pour leur sensibilité politique commune. Et elle-même ne peut me faire le reproche d’adopter la même attitude à l’égard des sociaux-démocrates allemands: ceux-ci occupent par ailleurs une position-clé pour faire ratifier le traité budgétaire au Bundestag, où une majorité qualifiée est nécessaire, et posent également comme condition à cette ratification l’ajout d’un pacte de croissance.

L’existence d’un couple «Merkozy» a été critiquée en Europe. Quelle est votre position sur ce couple franco-allemand?

Autant je crois au moteur franco-allemand, autant je conteste l’idée d’un duopole. La construction européenne repose sur une relation France-Allemagne équilibrée et respectueuse. Les couples Schmidt-Giscard, Kohl-Mitterrand,  et même Chirac-Schröder ont prouvé que les différences politiques n’empêchaient pas le travail commun. Mais ces dirigeants veillaient à conjuguer la démarche intergouvernementale avec le processus communautaire, c’était la meilleure façon d’éviter que nos partenaires éprouvent le sentiment d’être écartés, ou pire encore soumis.

Cet équilibre a été modifié ces dernières années. Le rapport franco-allemand a été exclusif. Les autorités européennes ont été négligées et certains pays, notamment les plus fragiles, ont eu la désagréable impression d’être en face d’un directoire.

Vous n’avez pas non plus été reçu par David Cameron, le Premier ministre, et la presse britannique et la City n’ont pas forcément été tendres à votre égard. Sur quelles bases comptez-vous renforcer la relation franco-britannique?

Reconnaissons que les Britanniques ont été particulièrement timides sur les enjeux de la régulation financière, et attentifs aux seuls intérêts de la City. D’où leurs réticences à la mise en place de la taxe sur les transactions financières et à l’harmonisation fiscale en Europe. Et qui s’ajoutent à une relative indifférence à l’égard du sort de la zone euro, car la Grande-Bretagne est davantage protégée de la spéculation puisque la Banque centrale peut intervenir directement pour le financement de la dette. L’Europe n’est pas un tiroir caisse et encore moins un self service.

Je rencontrerai rapidement David Cameron pour évoquer les avantages d’une coopération plus poussée de nos deux pays au plan industriel et pour poursuivre le rapprochement engagé en matière de défense.

Comment remédier au désamour envers l’Europe, relancer l’envie d’Europe?

Je le dis nettement. Et l’élection présidentielle vient d’envoyer un nouveau signal: s’il n’y pas un rétablissement de la confiance entre les peuples et l’Europe, nous assisterons à une montée des populismes qui finira par entraver le projet européen, et un jour par faire éclater la zone euro. Un sursaut est nécessaire pour fixer de nouvelles perspectives, ouvrir de nouveaux chantiers, protéger les citoyens.

Plutôt que de rechercher des nouvelles avancées sur l’Europe politique, je propose de relever un nouveau défi: après l’Europe de l’acier ou du charbon ou de l’Europe agricole au début des années 1960, le grand marché dans les années 1980, c’est «l’Europe de l’énergie» avec des objectifs communs en matière d’économies d’énergie, de montée des énergies renouvelables, de sécurité des installations…

Vous écartez donc l’hypothèse de nouveaux traités?

Oui, aujourd’hui, tout traité institutionnel serait difficile à faire ratifier sans le rétablissement d’une relation de confiance entre les peuples et l’union. En revanche, un traité sur la croissance, l’emploi et l’énergie pourrait mobiliser les opinions. La France et l’Allemagne peuvent aussi montrer le chemin cinquante ans après le traité de l’Elysée (1963), notamment sur les aspects éducatifs, universitaires et culturels.

Sur la scène mondiale, votre prédécesseur a fait preuve à plusieurs reprises au nom de l'Europe de son leadership, sur la Géorgie, la Libye, la crise financière… Est-ce aussi votre ambition?

La France n’est pas n’importe quel pays d’Europe et son Président n’est pas n’importe quel chef d’Etat du monde. Donc il a parfois à prendre, non pas la direction ou le leadership, mais l’initiative. Nicolas Sarkozy a pu le démontrer durant le quinquennat. Cela a été parfois heureux. Je pense à l’action décidée par l’ONU en Libye. Parfois malencontreux. Je pense à l’Union pour la Méditerranée dont l’impréparation a conduit à l’échec. Oui, j’entends donner à la France toute sa place dans l’affirmation d’une ambition internationale. Sur la crise financière, ce qui a manqué, c’est de la constance et de la persévérance notamment sur la maîtrise de la finance, la lutte contre les paradis fiscaux, la taxe sur les transactions financières.

De même face à la Chine, l’Europe est allée en ordre dispersé pour résorber les déséquilibres commerciaux. Il a fallu attendre qu’Obama pose les conditions de la «réciprocité» pour que le mot même soit à nouveau prononcé, et je rappelle que la convertibilité de la monnaie chinoise aurait dû être évoquée au G20. Je considère que la réforme du système monétaire international doit être une priorité dans notre agenda.

3. Grandes questions internationales : OTAN, Iran et Moyen-Orient

Quelle est votre position sur la crise liée au programme nucléaire iranien?

Je n’ai pas critiqué la position ferme de Nicolas Sarkozy par rapport aux risques de prolifération nucléaire. Je le confirmerai avec la même force et la même volonté. Et je n’admettrai pas que l’Iran, qui a parfaitement le droit d’accéder au nucléaire civil, puisse utiliser cette technologie à des fins militaires.

Sur ce sujet, l’administration Obama semble plus souple, plus encline à la négociation, que le gouvernement français…

Les Iraniens doivent apporter toutes les informations qui leur sont demandées et en terminer avec les faux-semblants. Les sanctions doivent être renforcées autant qu’il sera nécessaire. Mais je crois encore possible la négociation pour atteindre le but recherché.

Vous avez parfois semblé flou quant à la présence française dans l’Otan durant la campagne?

J’ai regretté cette décision, dans les conditions où elle a été prise en 2008. Les objectifs qui avaient été posés, et notamment le renforcement du pilier européen de défense, n'ont pas été atteints.

Je n’entends pas pour autant revenir à la situation antérieure. Je demanderai une évaluation sur la place de la France et les responsabilités qui nous ont été confiées dans le commandement militaire.

Sur l’Afrique et le Moyen-Orient, partagez-vous la position d’Alain Juppé d’une extrême fermeté vis-à-vis des islamistes avec lesquels on peut parler, à condition que certaines lignes rouges ne soient pas franchies: respect des droits fondamentaux, respect du choix libre des électeurs, acceptation de l'alternance au pouvoir?  

La France ne doit pas changer de principes en fonction des circonstances ou des situations. Ceux qui valaient au moment des printemps arabes, quand les régimes empêchaient l’avènement de la démocratie, doivent être évoqués avec les pouvoirs sortis des urnes dans ces mêmes pays, notamment en Tunisie et en Egypte. Le bon fonctionnement de la démocratie, l’égalité hommes-femmes ou la place respective de la société et de l’Etat doivent être rappelés autant que nécessaire.

L’enjeu est de savoir si des partis qui se réclament de l’islam peuvent rentrer dans un processus démocratique de long terme. C’est pourquoi la réussite de cette transition est très importante. Les Tunisiens en ont fait la démonstration, même si nous voyons bien que des menaces existent.

Quelle est votre analyse de la situation dans la zone du Sahel? 

Je suis très préocupé de ce qui s’y passe. J’ai approuvé l’intervention en Libye, mais j’ai regretté que l’accompagnement n’ait pas suivi, et aujourd’hui une partie des débris de l’armée libyenne et des forces qui l’ont soutenue se retrouve dans cette zone, et déstabilise le Niger et le Mali. Ce n’est pas la seule cause des désordres. Là encore, l’Europe doit comprendre qu’elle aurait avantage à accompagner plus fortement le développement des pays concernés.

Nous avons aussi le problème spécifique d’Areva, qui est pour le Niger une source de retombées très significatives: on voit bien l’intérêt des forces d’Aqmi ou liées à ces réseaux d’empêcher le développement du Niger.

L'arrivée au pouvoir dans de nombreux pays situés de l'autre côté de la Méditerranée d'islamistes est-elle à même de renforcer encore les peurs et les fantasmes en France qui ont été très présents pendant la campagne présidentielle française?

J’ai déploré qu’il y ait eu des confusions et des amalgames. Les étrangers peuvent être d’originaire africaine, maghrébine, sans être musulmans. Et être musulmans sans être communautaristes. Je veux faire respecter en France des valeurs qui permettent à chaque individu de pratiquer le culte de son choix mais dans le cadre des règles communes de la laïcité.

François Hollande


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