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Au secours, pardon

Publié le 13 mars 2008 par Gaspard_w

secours

J'ai aperçu Beigbeder sur le stand Grasset et j'ai pensé "Au secours, pardon"
en jetant ma canette de coca light.  Je me suis faufilé entre un type au cheveux
gris très classe et une blonde au sourire éblouissant. Dans les allées du salon
tout le monde avait l'air si important.

C. lisait un truc vaguement porno sur le stand du Diable Vauvert, je me suis
glissé derrière elle et j'ai passé ma main sous son pull. J'ai dit "jaime bien ta peau",
elle a dit "merci" et c'était con tellement c'était court. J'ai retiré ma main et elle m'a pris le bras.

Le contenu de mon troisième verre de champagne a disparu si vite qu'en me
regardant elle a dit "tu bois pas ?", j'ai du lui montrer mon verre déjà vide au milieu
des petits fours et de me voir bourré ça l'a fait rire. Une mèche est passée devant
ses yeux, je l'ai remise en place en passant ma main dans ses cheveux.

A cet instant j'étais bien, je me suis pris à me dire que s'il nous restait quarante
minutes c'était pas si mal. Mais le téléphone a sonné, c'était lui et il fallait qu'elle parte.

Sur le stand Hachette j'ai commencé à faire la gueule. Sur le stand Solar je me
suis mis à marcher plus vite et quand elle a dit "on peut se voir dimanche" je lui ai lâché le bras.

Je n'ai pas dit aurevoir, je ne l'ai pas regardé. Elle a disparu derrière les portes vitrées,
c'était nul et il faisait froid. Je me suis précipité sur le stand Publibook, j'ai collé mon ipod
dans mes oreilles. Jeff Buckley a fini de chanter quand j'attaquait ma sixième coupe
de champagne et en sentant le sol se dérober sous mes pieds j'ai pensé "Au secours, pardon".


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