The Stranger // An Apple Red As Blood
9 200 000 tlsp. // 8 950 000 tlsp.
Grâce à vous, chers lecteurs, j'ai su avant même d'avoir vu l'épisode révélant la véritable identité d'August que je m'étais trompé dans ma théorie. Damn You ! Il n'est pas du tout Henry vieux, qui aurait voyagé dans le temps je ne sais comment. Je prends un moment quand même pour vous dire que ce n'était pas si idiot et farfelu. Quoi ?J'y tiens moi à cette idée ! Heureusement, la vérité ne me déplait pas. Qui est-il alors ? Un personnage de conte de fées auquel je n'aurais probablement jamais pensé alors que, pourtant, plein d'indices étaient sous notre nez depuis le début (la jambe défaillante, la maitrise de l'art du mensonge...). Preuve que les auteurs se sont extrêmement bien débrouillés sur ce coup-là et sans tricher. Pinocchio ! Je n'avais repéré aucune bosse suspecte sur le monsieur, il faut dire, à quelque endroit que ce soit. On ne saura probablement jamais ce qui s'allonge chez lui mais il fait assurément une jolie poupée. Je me demande quand même comment on peut passer de petit rouquin à grand brun ténébreux. De la magie sans doute. Rien d'anormal ici donc. Je sais que je suis indulgent en général au sujet des effets spéciaux de la série -en partie parce que j'adopte tout simplement une attitude réaliste- mais j'espère que vous serez d'accord avec moi sur ce coup-là : les passages sur l'eau, lors de la tempête, étaient fort réussis ! Ça se voyait parfaitement qu'on était en studio bien sûr mais la réalisation était épique et le petit personnage animé bien fichu. Globalement, l'histoire de Pinocchio, connectée à celles de Gepetto et Jiminy, a été bien traitée et tout nous a été expliqué, sans laisser aucune zone d'ombre. On ne peut être plus satisfait par rapport aux réponses que l'on attendait. La seule chose qui m'a chagriné, c'est la fin, expédiée. August abandonne trop facilement Emma.
Tout ce qui touche à la quête d'August, à son émotion lorsqu'il retrouve son père (la scène finale est simplement superbe), à sa force de caractère malgré la souffrance pour mener à bien sa mission face à une Emma limite débile sur les bords, était vraiment prenant et fort. Même dans les épisodes les plus réussis ces derniers temps, la série manquait peut-être de cette force justement, de ce souffle épique. Il fait bon l'embrasser à nouveau à l'approche de la conclusion de la saison. Il fait bon sentir la menace concrètement et autrement que par Regina. Même si Emma était à frapper par moment, mais vraiment, et surtout lorsqu'elle décide de partir de la ville avec Henry sous le bras, j'ai trouvé la prestation de Jennifer Morrison remarquable. C'est sans doute la première fois qu'on lui donne véritablement l'occasion de s'appuyer sur une vaste palette d'émotions. La Emma amorphe, la Emma cynique, la Emma bonhomme, on a assez donné ! Au milieu de tout ça, la nouvelle tentative désespérée de Regina pour faire souffrir Mary Margaret -en essayant de lui piquer David- n'était pas des plus subtiles.
Malgré un déroulement quelque peu prévisible par moment, le pénultième épisode de la 1ère saison de Once Upon A Time parvient à faire monter la pression bien comme il faut et nous offre la promesse d'un grand épisode final. Espérons qu'il soit justement moins prévisible. Une chose est sûre : Emma, après avoir longuement nié l'évidence, va devoir se faire une raison : les contes de fées existent, elle en est issue et c'est elle et uniquement elle qui peut sauver les habitants de Storybrooke. Il n'y avait que Henry lui-même qui pouvait la convaincre de toute façon. Il aura passé la saison à essayer et la dernière carte qu'il a abattu sera forcément la bonne. On ne croit pas une seule seconde qu'il puisse périr évidemment, et je préfère ne pas m'autoriser à le croire de toute façon pour ne pas être déçu, mais le sacrifice est puissant. Il ne peut qu'en découler des événements encore plus forts. An Apple Red As Blood permet de revenir peu à peu au moment où l'histoire de la série a commencé, après que Snow White ait mangé la fameuse pomme empoisonnée. C'était très excitant de voir tous ces personnages joindre leur force pour sauver Charming (d'autant que la bande son était exceptionnelle à ce moment-là). Sur le principe du moins. Car, cette fois, les scénaristes ont vu trop grand. La mise en images n'était pas à la hauteur et ne pouvait pas l'être en fait. Toutes ces fées qui jettent une pauvre poignée ou deux de poudre magique, c'était un peu ridicule. Rien d'impressionnant visuellement donc, mais du divertissement de qualité quand même.
On ne s'ennuie jamais à Fairytale Land. A Storybrooke, ça arrive plus souvent mais pas cette fois. La petite combine de Regina avec le Chapelier Fou Jefferson était un peu trop bancale à mon goût et semblait n'être qu'un prétexte pour faire revenir ce personnage, il est vrai, très intéressant et même fascinant. Et puis il y a encore tant de choses à expliquer le concernant que c'est un peu frustrant qu'il ne soit ici qu'un simple accessoire. Mettre de la magie dans un monde qui n'est pas censé en avoir, c'est aussi un moyen un peu facile de débloquer une situation impossible. Mais y'avait-il vraiment un autre échappatoire crédible ? L'excellent trouvaille, prévue depuis le départ je suppose cela dit, c'est que la mort d'Emma entraînerait automatiquement la fin de la malédiction. Non parce que c'est bien de chercher à expliquer pourquoi Regina ne se contente pas de tuer sa pire ennemie. Après tout, ce ne sont pas des choses qui sont censées l'arrêter ! Et maintenant ? Vivement le final !
// Bilan // Dans le premier épisode, Once Upon A Time se surpasse visuellement tandis que dans le second, elle montre à nouveau ses limites. Mais, dans les deux cas et c'est ça le plus important a fond, elle fait preuve d'une grande maîtrise scénaristique, à peine gâchée de temps à autres par quelques facilités. Cette fin de saison est solide, intense et émouvante. Il ne reste plus qu'au final de confirmer...