Luke Burgess et les Toulousains remportent une victoire qui obligent le MHR à de déplacer pour les 1/4 de finales (Photo : Espnscrum.com)
Malgré sa défaite à Agen (25-22), le Racing-Métro a gagné le dernier billet pour les barrages aux dépens du Stade Français, vaincu à Biarritz (16-5) lors de l’ultime match de Marconnet, pour la 26e journée. En barrages, le Racing ira à Toulon. L’exploit de Brive n’a pas eu lieu à Clermont, vainqueur (50-14), ce qui relègue les Corréziens. Dans la revanche de la finale, Toulouse a battu,avec un triplé de Matanavou, (20-13) Montpellier qui termine 5e et ira à Castres.
Le fait marquant: Le Racing 6e malgré Lorée
Avant de faire ses valises pour évoluer la saison prochaine à Agen, Mathieu Lorée devait jouer face à ses prochains coéquipiers avec son club du Racing-Métro. Devant encore entériner leur place de barragiste, les Franciliens ont pu compter sur leur demi de mêlée, auteur d’un doublé en partant au ras (8e, 60e). Mais cela n’a pas suffi pour remporter la victoire face à des Agenais combatifs, menés par le pied de Barnard (6 pénalités, 1 transformation) et par un essai de Badenhorst (28e) pour son dernier match à Armandie. Le dernier coup de pied de l’ouvreur du SUA a coûté la victoire, mais n’a rien changé à la place finale de la saison régulière. Les hommes de Berbizier finissent 6e, alors qu’une victoire aurait pu leur offrir la 5e place, synonyme de déplacement à Castres. Ce sera à Toulon que les Parisiens iront en barrages pour tenter de se qualifier pour les demi-finales.
Le match du jour: Toulouse – Montpellier
C’était la revanche de la finale 2011. Et surtout une confrontation entre deux équipes déjà qualifiées pour la phase finale, les Toulousains en demi-finales, les Montpelliérains en barrages. Le match a été rythmé, plein d’intensités, et les deux équipes ne se sont pas ménagées. Un triplé de Matanavou (une passe au pied de McAlister à la 7e, un coup de pied à suivre de McAlister à la 40e, puis une passe de Poitrenaud à la 52e) pour offrir au Fidjien la tête du classement des marqueurs d’essais cette saison, le Stade a été obligé de s’employer pour décrocher des Héraultais dans le coup après un essai en contre de Nagusa (37e). A l’arrivée, les Toulousains l’emportent (20-13) et finissent pour la deuxième année consécutivement à la 1ère place de la phase régulière. En demi-finales, les hommes de Guy Novès hériteront du vainqueur du match de barrage entre Castres et Montpellier, justement. Peut-être sans son 2e ligne international, Yoann Maestri, exclu pour bagarre avec Gorgodze (lire ci-dessous), si la commission de discipline décide de le suspendre plus de 20 jours.
La mauvaise affaire: Montpellier
En allant rendre visite au leader toulousain, les hommes de Fabien Galthié savaient qu’ils passaient un test majeur à moins de quinze jours du barrage de phase finale. Mais ils ne pensaient pas payer cher ce voyage. La défaite combinée au succès de Castres sur Bayonne a interverti les places des deux clubs, ce qui fait que le barrage les opposant se jouera à Castres, et non à Montpellier si le MHRC était resté 4e. En plus, Julien Tomas, le demi de mêlée international, a dû quitter les siens avant la 20e minute de jeu, se plaignant après un plaquage sur Burgess. Il pourrait souffrir de fractures des côtes et pourrait donc être forfait pour les barrages. Et enfin, et c’est peut-être le pire, les Montpellierains pourraient se passer de leur si important 3e ligne Mamuka Gorgodze. Puni d’un carton rouge pour une bagarre avec Yoann Maestri (lui-aussi exclu), le Géorgien pourrait écoper d’une suspension de 20 jours. Or, les barrages ont lieu dans moins de 15 jours.
Les adieux en fanfare: Sylvain Marconnet
Après 303 matches au plus haut niveau, Sylvain Marconnet a disputé son dernier match. Avec Biarritz, son club depuis deux saisons, mais face au Stade Français, son club “de toujours” où il a passé 13 saisons. Avant d’entrer sur le terrain, l’ancien pilier international laissait couler des larmes. Mais sur le terrain, il a encore pris beaucoup de plaisir, face à son ancien complice parisien Roncero (également pour son dernier match). Le mince espoir des Parisiens d’accrocher la dernière place de barragiste, les Basques se sont chargés de l’évacuer, s’imposant (16-5). Et à 15 minutes de la fin du match, Sylvain Marconnet a pu entendre l’ovation du public à sa sortie du terrain. Le pilier le plus capé de l’histoire du XV de France a encore une finale du Challenge européen à disputer, contre Toulon, la semaine prochaine.
Le feu d’artifice: Clermont
Certain d’accéder aux demi-finales, devant son public, Clermont a été sans pitié avec les Brivistes, presque condamnés à la relégation avant le match. Si Figuerola a été le premier à passer la ligne d’en-but dans ce match (10e) pour donner l’avantage aux Corréziens (7-3), la suite n’a pas été dans le même sens. Sivivatu (11e, 43e), Fofana (31e, 33e), ont uni leurs efforts pour concrétiser la domination auvergnate, qui s’est finie avec un total de 8 essais contre 2, et un succès très large (57-14). Brive vivra la saison prochaine en ProD2, tandis que l’ASM jouera le 3 juin prochain la demi-finale face au vainqueur du match de barrage entre Toulon et le Racing.
Le feu d’artifice bis: Bordeaux-Bègles – Perpignan
C’était un match sans enjeu aucun de cette dernière journée de la phase régulière. C’est peut-être pour cela que les deux équipes ont livré un gros spectacle, avec quatre essais de chaque côté, et une victoire finale des Bordelais (37-29), qui leur offre la 8e place de la saison régulière, l’USAP finissant 11e.
Le métronome: Castres
N’ayant perdu qu’un seul match cette saison (contre le Racing) à domicile, les Castrais recevaient Bayonne en position de force. Assuré de jouer les barrages, Castres accueillait une équipe encore susceptible d’être reléguée, mais les hommes des Laurent (Labit et Travers) ont mis les choses dans l’ordre, avec un doublé de Taumoepeau (23e, 37e) et une victoire finale (31-29). L’Aviron a en effet eu une réaction en fin de match, avec un essai de Huget (66e) et un de Gerber (81e) pour finir au pied des Tarnais.
La fin de partie: Lyon
Pour son dernier match de la saison, son dernier en Top 14 avant de retrouver la ProD2 la saison prochaine, Lyon a vendu chèrement sa peau contre Toulon. A la mi-temps, seule une pénalité de Wilkinson avait modifié le tableau d’affichage. A force d’être réduit à 14 (cartons jaunes de Short à la 25e, Ratianidze à la 56e, Kavtidze à la 66e et Raffault à la 80e), le LOU a fini par craquer. Un essai de Tillous Borde puis des coups de pied de l’ouvreur ont peu à peu fait gonfler le score pour finir avec une victoire du RCT (29-5).
Source : France Télévision