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Politique et marché de la finance : le moment de verité

Publié le 14 mai 2012 par Waldo

Depuis des mois, des deux cotés de l’Atlantique, le débat entre l’austérité et la finance fait rage. Les autorités américaines ne manquent pas une occasion de demander aux Européens de développer une politique de croissance. Madame Christine Lagarde, qui connait fort bien le sujet, rappelle que la situation européenne menace l’équilibre mondial, malgré la reprise aux Etats-Unis. Il faut dire qu’elle a réussi le tour de force de rassembler au Fonds Monétaire International un trésor de guerre de 430 milliards de dollars, dont près de la moitie vient de la Banque Centrale Européenne. Ils serviront à  intervenir en cas de crise aigue.La lutte contre les abus doit être une cause commune.

L’analyse des chiffres de l’INSEE démontre que la part des revenus fiscaux est restée stable par rapport au produit intérieur brut (aux alentours de 49 %) alors que les dépenses ont augmenté de 49 à 53 %. Il n’est donc pas exact de dire que la baisse des recettes due à la crise  est à bl »mer, c’est au contraire l’accroissement des dépenses. Qui plus est, aucune cession importante d’actifs de l’Etat, et particulièrement aucune privatisation, n’ont permis de réduire l’endettement. L’emprise de l’Etat sur les entreprises françaises n’a fait que croître.

Les finances publiques sont ainsi les revenus et les dépenses de la puissance publique et c’est la science de l’administration de ces revenus et dépenses. La finance de marché se rapporte aux placements sur les marchés dits financiers (bourse des valeurs mobilières, marché des options), elle est l’objet de la théorie financière de choix de portefeuille . La finance d’entreprise se rapporte aux flux et aux modes de financement de l’entreprise, elle est l’objet de la gestion financière.

La réduction des dépenses publiques doit évidemment être sélective. Encore faut-il choisir ses cibles : c’est là que le débat entre la droite et la gauche est le plus sensible. Toutefois, il existe des thèmes qui s’imposent à toutes les classes politiques : le principal est l’emploi, et son corolaire, le travail. Le soutien aux plus démunis est crucial. Faut-il pour autant que l’écart entre le travail et le chômage soit à ce point ténu que de nombreux pays permettent à leurs citoyens d’opter pour le chômage? C’est le cas notamment en Espagne, ou la tradition d’une économie souterraine rend difficile de savoir si les 25% sont vraiment dramatiques.

La lutte contre les abus doit être une cause commune.


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