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Dear Housewives, goodbye.

Publié le 15 mai 2012 par Junkan @JunkanMood

Hier soir, j'ai regardé le season final de la saison 8 de Desperate Housewives. Habituellement, ce final me donne très envie de faire un bon dans le temps au-dessus de l'été pour connaître la suite.
Mais pas cette fois. Parce que c'était la toute dernière saison, bordel de merde.
Dear Housewives, goodbye. (No spoilers inside)
J'avais prévu la boîte de mouchoirs et ils ont bien servi. Mais pas tellement pour le contenu des épisodes, où j'ai comme d'habitude ris, pleuré. Les scénaristes ont fait du bon boulot, bien sûr. Mais à partir des 5 dernières minutes, et pendant un bon quart d'heure, j'ai sangloté, comme si je venais de dire adieu à de vieilles amies.
Parce que la force de Desperate Housewives, c'était ces quatres femmes tellement attachantes, et si réelles. Episode après épisode, elles m'ont émue, impressionnée, elles m'ont donné des leçons, de la force, de l'espoir. Je sais, je sais, ce ne sont que des femmes fictives, mais pas tant que ça. Les scénaristes ont toujours fait attention à garder leur normalité, leur humanité, de façon à ce qu'on puisse s'identifier facilement à elles. Et les quatres actrices ont fait un travail formidable en leur donnant vie avec justesse. En lisant ce qu'elles racontaient sur les réseaux sociaux pendant les tournages et plus particulièrement pendant les derniers épisodes, on sentait que l'amitié des personnages s'étaient transposé dans la réalité.
Toute l'équipe de la série a fait de Desperate Housewives une véritable ode à la femme moderne. 
J'ai passé des soirées à me dire que j'aurais aimé être l'une d'elles par moment, à applaudir leur courage, à me réjouir de leurs victoires, et à pleurer avec elles dans les moments difficiles.
Dear Housewives, goodbye. (No spoilers inside)
Dès le départ j'ai adoré Susan, la femme imparfaite, gauche, si touchante et fragile. La femme-enfant, que sa fille élève plus que l'inverse, la mère célibataire qui se laisse submerger par la vie. Et puis elle fini par trouver son plombier, Mike, qui représente son fantasme, l'homme dont on rêve mais qu'on a rarement dans la vraie vie, viril, mystérieux, presque dangereux d'une certaine manière. Mais par amour, elle se renforce, et deviendra capable de survivre à bien des difficultés dans son couple et ailleurs, développant une grande résistance sur bien des plans et en finissant par devenir une vraie adulte, une femme certes blessée, amochée, mais assumée et qui prend avec sagesse le rôle de mère qu'elle a si longtemps fuit.
Dear Housewives, goodbye. (No spoilers inside)
J'ai été très amusée par Gaby, ce petit bout de femme capricieux, égoïste d'apparence, drôle, vénale, la starlette qui se retrouve abandonnée en banlieue par un mari très pris par son travail, et qui est sauvée par l'amitié de ses voisines, qui la font grandir et redescendre sur Terre. Ses répliques cinglantes et ses réactions d'adolescente en crise m'ont fait hurler de rire, mais j'ai aussi été émue par son évolution, passant du mannequin pourri gâté à une mère de famille qui apprend sur le tas, et qui met du temps à retrouver sa féminité et son aura d'antan. Elle y parvient au final, laissant sa petite personne de côté pour se consacrer un peu plus aux autres, pour rendre ce que sa famille et ses amis lui ont donné. En même temps, elle s'assume enfin comme une femme qui sait être indépendante et qui sait se sacrifier.
Dear Housewives, goodbye. (No spoilers inside)
J'ai été impressionnée par la maniaquerie de Bree, sa capacité à toujours faire bonne figure même dans les pires moments. Control freak, certes. Mais avec une grande classe, toujours. J'ai adoré son évolution, de la femme coincée à la femme fatale, toujours tirée à quatre épingles mais beaucoup plus glamour qu'au départ. Ses enfants et ses maris l'ont forcée à être plus ouverte d'esprit. J'ai été touchée par son humanité lorsqu'elle se laissait envahir par les démons de l'alcool, preuve que même elle ne pouvait rester infaillible et tout encaisser sans broncher. La grande femme, puissante, qu'elle est devenue, qui a su se relever alors qu'elle était au bord du gouffre tant de fois, m'inspire un grand respect. Des Bree, il ne doit pas y en avoir beaucoup, mais je crois que nombre d'entre nous aimeraient avoir un petit quelque chose d'elle.
Dear Housewives, goodbye. (No spoilers inside)
Et puis il y a Lynette, toujours tiraillée entre sa famille et son amour du travail, épaulée par <3 Tom <3, l'homme parfait, ou pas loin. Cette mère incroyable, j'ai presque envie de dire "Family man", qui doit se battre continuellement contre sa tendance à vouloir contrôler tout le monde, même si elle le fait par amour, voulant pour chacun le meilleur. Sa relation avec Tom est pour moi la plus réaliste de toute la série, et c'est pour cette raison qu'ils ont toujours été mon couple favori. Leurs problèmes sont classiques, communs, il n'y a jamais eu d'histoires de prison, de meurtre et de coups en douce entre eux. Ils ont juste rencontré des difficultés banales, que tout couple en ce monde peut rencontrer au quotidien: Le travail, la maladie, la création d'entreprise infructueuse, les conneries des enfants, la routine qui s'installe. Mais malgré tout ça, ces deux là s'aiment tellement qu'ils ne peuvent faire qu'un.
Bien entendu, il y a aussi tous les personnages secondaires, les maris si présents, les 5èmes roues du carrosse, Eddie, Katherine et Renée, les vieilles voisines un peu aigries mais qu'on aime quand même, Mary-Alice dont la voix nous apporte une leçon à chaque épisode, tous les méchants, les bizarres, qui auront animé chaque saison, les enfants qui auront fait tant évolué les héroïnes, les voisins gays qui nous auront tellement fait rire.
Les scénaristes auront fait un travail fabuleux, trouvant toujours un rebondissement lorsqu'on commençait à s'ennuyer un peu, sachant nous faire des démarrages, des milieux et des fins de saisons au top, parvenant à nous faire passer par toutes les émotions, et nous laissant à la fin de cette 8ème année avec un petit trou dans le coeur.
Ces Desperate Housewives vont cruellement me manquer, et je croise les doigts pour retomber sur une série de cette qualité, ce que je n'ai pas encore réussi à faire à ce jour.
Goodbye wonderful Ladies, and thank you. I will miss you. Dear Housewives, goodbye. (No spoilers inside)
xx


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