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Reposez en paix Monsieur Fuentes…

Publié le 15 mai 2012 par Lawrence Desrosiers

L'écrivain mexicain Carlos Fuentes est décédé mardi à Mexico, à l'âge de 83 ans, a annoncé le président de la République Felipe Calderon sur son compte Twitter.


Pour en savoir plus sur cet homme d'exception, c'est ici.
Voici quelques-unes de ses pensées.
— La littérature est une blessure par où jaillit l'indispensable divorce entre les mots et les choses. Par cette plaie, nous pouvons perdre tout notre sang.
— Qu'on aime ou qu'on écrive, rien n'est plus beau ni plus excitant que de reconnaître la résistance mutuelle entre le pouvoir que nous exerçons sur un semblable et le pouvoir que l'autre - homme ou femme - exerce sur nous.
— Le lecteur doit être inventé par l'auteur, imaginé dans le but de lui faire lire ce que l'auteur a besoin d'écrire, non ce qu'on attend de lui. Où est donc ce lecteur? Il se cache ? Il faut le chercher. Pas encore né? Il faut attendre patiemment qu'il vienne au monde. Écrivain, jette ta bouteille à la mer, aie confiance, ne trahis pas ta parole, même si aujourd'hui tu n'es lu par personne, attends, espère, désire, désire même si tu n'es pas aimé...
— La jalousie tue l'amour, mais pas le désir. Là réside la véritable souffrance de la passion trahie. On hait la femme qui a rompu le pacte d'amour, mais on continue à la désirer parce que sa trahison est la preuve de sa propre passion.
— La révolution, l'anarchie, la liberté sont les lauriers de la pensée. Elles n'ont pas d'autre couronne que notre tête.
— Le sexe sans péché c'est comme un œuf sans sel.
— L'amour, c'est oublier maris, parents, enfants, amis, ennemis. L'amour, c'est éliminer tout calcul, toute préoccupation, tout pesage du pour et du contre.
— Est-il possible de sortir d'une situation amoureuse pour entrer dans une autre sans blesser personne? Ceci à titre d'exemple des multiples questions que l'on se pose quand on se rend compte, brusquement, que quelque chose va commencer, mais aux dépens de ce qui va prendre fin.
— Plus l'os est près de la peau, plus beau est le visage. Mais plus visible, aussi, la mort. La beauté vit de sa proximité avec la mort.
— Et rien n'intrigue ni n'excite plus un homme qu'une femme qui garde les secrets mieux que lui.
Lo x

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