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La Creative Suite 6 est dans les bacs

Publié le 11 mai 2012 par Yann Andre

La Creative Suite 6 disponible depuis plus d’une semaine est une mise à jour majeure. Et c’est peut-être le bon moment pour les professionnels liés aux applications fétiches d’Adobe d’ouvrir leur porte-monnaie. Intéressons-nous alors dans un premier temps aux 3 applications phares d’Adobe: Photoshop, Illustrator et InDesign.

Premier coup d’oeil: le changement d’interface

Le principal ajustement visuel sur la CS6 est tout d’abord l’interface. Elle est désormais passée du coté obscur s’inspirant des apps pro de chez Apple. Pour les plus conservateurs d’entre nous, il est cependant possible de repasser par un système de thèmes aux couleurs historiques.

Les icônes ont quant à elle était également redessinées et contribuent à renforcer  la réputation (surfaite) que ces logiciels ont une approche ludique.

Les nouveautés de Photoshop CS6

Je ne vais pas vous rabâcher une liste (probablement non) exhaustive de fonctionnalités. Mieux que personne, Adobe en dresse une liste pour chacun de ses logiciels avec des vidéos explicatives (en anglais ou en italien).

Le reportage-réalité du photographe-artiste Oleg Dou est plutôt bien fichue. Je trouve toujours enrichissant de découvrir un flux de production, d’avoir le sentiment de découvrir des secrets de fabrication.

[youtube http://www.youtube.com/watch?v=0ooPrqJ5in4&w=540&h=304]

  • Nouveau moteur graphique Mercury (technologie 64bits) qui sur une machine récente permet une vraie réactivité du logiciel.
  •  L’outil recadrage complètement repensé avec du coup une approche un peu déconcertante pour les anciens utilisateurs.
  • La fonction de recherche de calques s’avère pratique quand une ribambelle de calques s’empile (Bien évidemment encore faut-il avoir pris le temps de nommer ses groupes et calques, n’est-ce pas ?)
    moteur-recherche-photoshop-cs6
  • Les fonctions d’enregistrement en tâche de fond et de récupération automatique
  • L’outil texte a été largement revalorisé avec notamment les styles de paragraphes et de textes rapprochant ainsi Photoshop d’Illustrator et d’InDesign.
  • Des améliorations concernant les outils vectoriels: le contour et le dégradé sont désormais implémentés

Les nouveautés d’Illustrator CS6:

Illustrator est probablement mon logiciel favori car il est pluridisciplinaire. En effet, il est assez aisé de travailler sur des travaux liés au print mais aussi pour de l’illustration, du webdesign ou encore du design d’interface.

Ce logiciel remplit donc tellement de fonctions que j’ai l’impression, au final que les nouveautés sont assez restreintes.

  • Le support 64 bits grâce au moteur graphique Mercury apporte de réelles améliorations en terme de performance notamment pour ceux qui avaient pour habitude de s’amuser avec les effets.
  • Le nouvel outil de création de motifs qui va combler nos stylistes, auparavant résignés à utiliser des techniques (pas simples à mettre en oeuvre) ou à investir dans un module externe comme SymmetryWorks.
  • L’amélioration de l’outil de vectorisation dynamique avec un moteur de rendu plus fluide. Cependant, je persiste à dire que ce n’est pas un outil miracle: une vectorisation fidèle à l’image de départ se fait au détriment d’un très grand nombre de points d’ancrage. Concernant l’interface, je trouve cela toujours aussi peu didactique. «La vectorisation de l’image avec Illustrator, c’est un peu comme un boite de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber ».
    palette-vectorisation-illustrator-cs6
  • Ô joie, les dégradés appliqués aux contours. Depuis le temps que les graphistes attendaient cette fonctionnalité. Exit la technique de la vectorisation du contour pour lui appliquer un dégradé.
Il est regrettable que les méthodes d’importation des fichiers bitmap n’aient pas été améliorées, offrant des caractéristiques similaires à InDesign. Mais là, il s’agit d’une stratégie marketing délibérée d’Adobe qui souhaite fédérer le plus grand nombre d’utilisateurs autour de sa suite.

Les nouveautés d’Indesign CS6

Indesign fait partie de ces logiciels où rien ne semble lui résister. Cette nouvelle version confirme l’aisance du logiciel sur des travaux de mise en page à destination de supports imprimés avec de nouvelles fonctions spécifiques:

  • Les outils récupérateur et importation de contenu (assez semblable aux principes de bibliothèques) qui permet par glisser-déposer de mémoriser toutes sortes de contenus
    recuperateur-importation-contenu-indesign-cs6
  •  Les variantes de mise en page (comparable sur certains points à l’outil plan de travail d’Illustrator) est un atout non négligeable pour unifier plusieurs versions d’un document au sein d’un seul fichier.
L’orientation multimédia d’InDesign est complétée par des outils tels que:
  • La création de formulaires avec bien évidemment une interaction avec Acrobat.
  • L’outil Page introduit dans la version CS5 est améliorée avec une palette Mise en page liquide.
  • L’export vers le format Epub 3.0 (format qui devrait devenir très populaire prochainement grâce à la démocratisation des tablettes).
  • L’insertion de contenu HTML au sein d’un document.

Où trouver la Creative Suite 6 ?

  • La formule classique consistant à acheter une version complète ou une mise à jour est toujours d’actualité. Il faut compter 299€ HT pour une mise à jour ( à partir de la CS3 ou ultérieure) et ouch, 1499€ HT la version complète pour la Creative Suite Design Standard. J’ai tendance à conseiller à nos clientsdeà contacter le service Client Adobe pour expliquer leurs besoins et faire le point de leur parc logiciels. De bonnes surprises tarifaires sont à la clé pour peu que l’on tombe sur le bon interlocuteur(rice).
  • Adobe propose désormais la Creative Suite en mode hébergé: La Creative Cloud. Des fonctionnalités tels que le partage et le stockage viennent compléter l’offre proposée à 49,99€ HT pour un engagement mensuel de 12 mois. L’accent est ici mis sur la souplesse de cette forme de location (de plus en plus en vogue dans l’Entreprise) avec des fonctions collaboratives. Cependant, restons prudents sur le partage et la révision de fichiers, Adobe se cherche encore dans ce domaine : les utilisateurs assidus ont été confrontés à Version Cue dans les premiers versions de la Creative Suite, puis CS Review pour la version CS5. L’offre locative changera peut-être la donne sur l’adhésion des utilisateurs sur ces nouvelles manières de distribuer les travaux effectués à partir des logiciels de la Creative Suite

cloud-partage-cs6

Au final, après une petite semaine d’immersion au sein des logiciels principaux de la Creative Suite Design Standard, j’ai le ressenti que le logiciel le plus abouti est InDesign, avec de multiples fonctions d’optimisation du workflow (oh yeah !) et de nouveaux produits à proposer (la publication digitale), suivi par Photoshop pour des améliorations très attendues. En fait Illustrator est peut-être le logiciel qui me laisse sur ma faim, mais encore une fois c’est toute l’ambiguïté du positionnement du logiciel au sein de cette suite. Il sait tout faire et du coup, on ne sait jamais à quel moment le dégainer. Étrange sentiment.

Alors à la question : «Faut-il investir dans cette nouvelle version ?» Oui, oui, mille fois oui…pour la Creative Cloud. À 50€HT/mois sur 24 mois, cela représente un coût de 1200€ HT soit deux fois moins qu’une Master Collection. Et avec une éventuelle éligibilité à une offre exclusive d’Adobe à 30€ HT/mois, pourquoi se priver ?

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